Fiction

Samedi 21 juin 6 21 /06 /Juin 09:44

CHAPITRE 35 - Falde igen

Le verrou glissa et la porte s’ouvrit dans un grincement. Le cachot était descellé. Dans la pénombre, Claire vit immédiatement le corps nu de son chihuahua collé au plus près du poteau central. Ce corps essayait de tourner les yeux vers l’entrée mais les contraintes rendaient cela impossible à escient.

- Claire ? Claire c’est toi ?

Mais Claire, toute à la surprise de voir ainsi son compagnon mis à disposition, ne répondit pas tout de suite. Oh qu’il était craquant ainsi en esclave de l’antiquité ! Le métal des bracelets et collier luisait dans le trait de lumière que projetait sur son dos, sur ses fesses, l’encadrement de la porte. Les balafres du fouet de la veille ressortaient carmins sur la chair. Il lui manquait des muscles plus développés de-ci et de-là et des chairs plus fermes lui auraient affiné la silhouette. Mais déjà le résultat était bluffant ! Elke avait l’art de mettre les soumis (et les soumises !) en scène.

- Oui c’est moi. Silence !

Claire renonça à chercher l’éclairage.de peur de faire disparaitre cette sublime vision. Elle s’approcha pour venir caresser de ses doigts les épaules en cercles légers, puis détailla lentement le sillon de la colonne vertébrale jusqu’aux fesses. Le corps frissonnait sous les doigts. Elle atteint la couronne plissée cachée en fond de ravine. Le doigt en détaillait le contour avant, d’envie, s’y enfoncer légèrement pour le plaisir d’obtenir cette palpitation de faiblesse qu’elle adorait sentir chez son homme soumis. Le doigt se fit plus inquisiteur et obtint dans la profondeur, un gémissement de plaisir du mâle soumis à son action. Claire fit durer un peu ce massage si particulier, avant de quitter le conduit chaud et de remonter par les côtés à la recherche des tétons du devant. Elle se colla contre le derrière du corps pour donner plus de latitude à ses mains. Claire pétrit les auréoles en symétrie jusqu’à faire lever les petits monticules qu’elle saisit entre ses doigts pour les écraser un temps en douceur, saluée par la respiration troublée de son chihuahua. Elle les quitta à regret pour suivre les courbes du ventre et descendre vers l’aine, où elle évita d’abord tout contact avec la bête libérée qu’elle sentait si dressée à proximité. Elle tomba finalement sur le lourd baguage en métal des testicules, qu’elle découvrit un temps, dans l’obscurité, de ses doigts. Claire ne connaissait pas ce genre d’accessoire de contrainte, mais n’en fut pas étonnée qu’Elke possède cela dans son Domaine. C’était définitivement une Maîtresse aux goûts si éclairés. Elle alla débusquer les petites choses dans leur enveloppe en-dessous, qu’elle adorait habituellement faire rouler entre ses doigts et menacer le corps qui les abritaient de les écraser à la moindre contrariété. Ce qu’elle faisait parfois. Mais aujourd’hui elle était un peu frustrée : la menotte de métal pesait lourd dessus et tendait la peau autour des billes cachées. Pas une once de jeu ! Les lourdes chaînes la gênaient aussi. Elle ne pouvait au final que palper les petites boules et jouer de leur plasticité en les pressant un peu, et finalement cela ne la dérangeait pas autant qu’elle l’aurait cru. Claire garda finalement une main chaude faisant nid autour des petites choses tendues et partit de l’autre à la découverte de l’état de son soumis. Elle ne fut pas surprise de le voir dressé dans sa petitesse et déjà baveux d’envie. Elle le décalotta, tout en se demandant si elle irait finalement au bout de son envie de le faire circoncire, non pour raison religieuse mais comme marque supplémentaire de sa domination. Et cela ouvrirait la voie à la percée d’un Prince Arthur qu’elle envisageait de lui faire faire un jour ou l’autre pour mieux verrouiller la cage. Le petit pénis (du moins à l’aune de celui de Lucas qu’elle connaissait bien maintenant) était dur et vulnérable. Les mâles soumis humains sont décidemment des animaux étonnants. Alors que son chihuahua était étroitement attaché – et bagué ! – il bandait comme un jeune taurillon ! Cela avait finalement quelque chose de touchant. Claire fit coulisser plusieurs fois sur un rythme lent la peau sur le gland. Le zizi du chihuahua se gonfla encore un peu. Cela lui donnait envie d’entendre les râles ridicules de son soumis. Elle accéléra quelque peu, les couilles toujours tenues au chaud au creux sa paume. Le chihuahua gémit. Que les mâles sont faibles finalement dès que l’on s’occupe de leur machin… Mais Claire aimait entendre son chihuahua couiner. Alors elle continua à l’astiquer. Allait-elle lui permettre de partir ? C’était tentant mais cela ne serait pas sage pour le dressage… mais Claire n’avait jamais été une petite fille sage, alors elle se décida de le laisser s’exprimer… mais de la manière qu’elle décida. Quelques vifs coulissements emmenèrent son homme au bord de l’abime. Depuis combien de temps n’avait-il pas joui ? Dix jours peut-être ? Ma fille ce n’est pas sage de le faire déjà éjaculer. M’en fous ! J’ai envie de le sentir tressaillir entre mes doigts. Le chihuahua geignait maintenant comme une femelle. Il était mûr à point. Au dernier moment, elle lui broya intensément les couilles alors que la sauce jaillissait dans l’urètre, lui arrachant un long hurlement et ruinant de ce fait tout plaisir !

Claire avait la main pleine du jus de son homme. Elle lui enfonça d’autorité les doigts dans la bouche, jusqu’à ce qu’ils furent tout propre. Il est important que les soumis nettoient systématiquement leurs cochonneries. Elle en était convaincue.

Les couilles vides, son chihuahua devrait être plus réceptif maintenant à ses mots. Et effectivement elle avait besoin de parler et de partager avec son compagnon de vie. Claire ne savait pas par où commencer… Elle choisit cependant de ne pas l’affronter directement les yeux dans les yeux et resta dans son dos, une main en prise de précaution sur les petites choses fragiles de son chien. 

- Tu as aimé ?

- Oh oui ! C’était surprenant. Je ne m’y attendais pas.. Mais peux-tu me libérer, s’il te plait, j’ai mal aux couilles et les bras ankylosés. Je n’ai pas chaud aussi…

- Non !

Le refus avait été marqué d’un sec broyage de réprobation de la main. Le chihuahua cria et continua de crier le temps qu’il ait compris l’énormité de la bêtise qu’il venait de dire. C’était un peu aussi la faute de Claire qui avait pris le risque de le faire gicler… elle le voulait à nu de sentiments sans excitation déformant l'esprit… Finalement Pierre demanda piteusement à sa Maîtresse, au milieu de ses cris de douleur, d’excuser sa réaction. Il dut répéter sa demande une seconde fois avant que Claire accepte finalement de lui relâcher les choses.

- Tu sais, Pierre, que ce week-end chez notre amie Elke est une étape clé dans l’avenir de notre couple… Il n’est plus possible maintenant de revenir en arrière.

- Oui, Maîtresse Claire.

C’était un Chihuahua contrit qui répondit autant plus vite qu’il venait de sentir la main de sa Maîtresse de légèrement se crisper à nouveau autour de ses choses vulnérables.

- J’ai hâte de te marquer de mon fer sous tes cris. Tu en as envie toi aussi ? dis-moi tout, petit chihuahua…

- Oui, Maîtresse Claire.

Claire pressa les couilles en réponse juste ce qu’il fallait pour montrer que la réponse manquait de conviction. Elle voulait un homme pas un robot. Elle laissa le silence pesant, s’installer jusqu’à son homme se sente obligé d’y mettre fin et de s’exprimer…

- Je… Enfin…

- Tu parles, ou il faut que je t’écrase les couilles de nouveau pour te faire cracher tes mots !

- Je… je ne sais pas trop… ce… la me fait peur… cette violence

- Tu as peur d’avoir mal quand le fer te brûlera ?

- Non… Si... Non c’est que…

- C’est que quoi ?

- C’est qu’au… final… je n’ai pas trop envie de…

- Pas envie de quoi, chihuahua ?

Le corps de l’homme frissonnait un peu maintenant.

- Pas trop envie de… devenir ton homme soumis. Cela ne me va pas finalement. Cela… fait mal, c’est… dégradant. Le fouet, le rasage de la tête, la sodomie et tout ce qui se passe ici.

- Et ?

- Je sais que c’est moi qui ai voulu que l’on joue au BDSM, mais finalement… je… crois que je ne le veux plus…

- Tu voudrais donc que l’on s’en tienne là et que l’on arrête tout ?

- Oui… s’il te plait. Partons d’ici. Les gens ici sont bizarres… Ils font peur.

- Pourtant, c’est bien toi qui trouve que je te domine pas assez. Que je ne vais pas assez loin. Que je ne suis pas assez sadique.

- Oui, et tu fais tout très bien depuis que l’on est arrivé ici. Mais je m’aperçois qu’il vaut mieux que cela reste ainsi. La réalisation de ce vieux fantasme n’est finalement pas si excitante que cela… Cela ne me correspond pas. On aura essayé et il faut se dire que cela ne peut pas marcher comme cela pour nous.

- Tu veux donc qu’on en reste là et qu’on arrête tout ?

- Oui. Cela ne fonctionne pas. C’est mieux d’arrêter et de partir d’ici immédiatement.

Claire se taisait et semblait réfléchir. Elle se décolla du corps. Moment de silence.

- Cependant…

- Cependant ?

- Oui cependant il y a un problème : tu ne me demandes pas ce que j’en pense moi.

- Mais toi tu n’as jamais aimé trop cela. Tu le fais parce que je te l’ai demandé, … non ?

- Ah les hommes et leurs fantasmes… Effectivement je l’ai fait parce que cela je croyais que cela te faisait plaisir…

- Tu vois bien !

- … mais je le fais maintenant parce que j’en ai envie, que je suis terriblement excitée à l’idée de te dresser à ma botte, à te marquer au fer. Tu as ouvert une porte chez moi et la perspective me plait.

- Mais, ce n’est pas toi ma Chérie, là.

- Et si. C’est tout moi là. Je prends une jouissance absolue à tourmenter un homme pour mon seul bon plaisir et ça il n’est pas question que je l’abandonne après qu’effectivement, tu me l’ais fait découvrir.

- Tu ne peux pas vouloir cela !

- Et si, je LE veux. Tu n’as pas encore compris ? Là par exemple j’ai terriblement mouillée à te découvrir nu et vulnérable, attaché au fond d’un sombre cachot. J’ai adoré hier te fouetter jusqu’au sang, t’humilier en te rasant la tête alors que tu venais de te faire violer ton petit trou vierge.

- Non, tu ne peux être comme cela !

- Si je le suis ! Et c’est la découverte des pratiques que tu m’as imposées qui m’en a fait prendre conscience. Alors oui si nous devons continuer ensemble tu seras mon petit mari soumis, très souvent battu et qui obéira au doigt et à l’œil à la moindre de mes demandes.

- Non je ne souhaite pas cela. Ce n’est pas convenable. Ce n’est pas moral. Tu as pensé aux enfants ?

- Oh je ne vais pas te faire te promener nu à la maison avec chaînes et collier. Ne rêve pas. Mais pour Arthur, savoir qu’il doit respecter les Dames en toute occasion sera un plus dans la vie et je ne fais aucun soucis pour Justine, vu déjà son caractère déjà trempée. Finalement elle me ressemble plus, qu’elle te ressemble.

- Mais je ne veux pas cela pour nous !

- Moi si. Je t’aime, mais j’en ai marre de me sacrifier. Bobonne à la maison, j’en ai marre. C’est fini ! Bobonne cela sera toi dorénavant. Et comme je te l’ai dit en arrivant tu t’adaptes ou tu dégages !

- Tu n’oseras jamais !

- Si ! Cela ne me pose aucun problème. Et de toute façon, tu as déjà les cornes qui t’ont poussé sur le front. Un vrai mâle lui avec une vraie queue de mâle, dure et exigeante, qui fait tant de bien par où elle passe ! Pas ton zigounet de petit garçon tout juste bon à cracher quelques spermatozoïdes pour enfanter.

- Tu n’as pas fait cela ?

- Et si tu l’as même entendu en live hier. 

- Non, tu…

La voix était troublée. Claire comprit et éclata de rire…

- Non mais qu’est-ce que tu peux être crédule ! Tu pensais que je faisais semblant ? Non ? Tu es complétement ridicule. Si tu m’entendais crier ma jouissance, c’est qu’il me pistonnait de son barreau le petit trou et – je vais te dire – j’adore cela, comme j’adore lui sucer sa grosse queue et recevoir son sperme en bouche avant de l’avaler ! J'ai aussi embrassé Elke sur la bouche. C'était super...

- Stop ! N'en dis pas plus ! On arrête-tout, on part d’ici, on oublie tout et on essaye de voir comment sauver notre couple…

- Non, je ne me tairais pas. Sauver notre couple c’est aussi ce que je veux et je t’ai dit comment faire. Si ce n’est pas possible, si tu ne veux pas, alors tant pis pour toi, je trouverai chaussure à mon pied ailleurs, vu que je sais maintenant que je suis une bonne salope à baiser !

- Putain mais tais-toi ! Tu ne peux pas dire cela ! Tu te comportes comme une pute !

- Mais ce qu’en j’en suis une, Pierre. Je viens de la chambre d’Elke où il y a pas plus d’un quart d’heure, j’étais baisé par tous les trous. Pendant que je te parle, j’ai encore le goût de son sperme dans la bouche et son jus qui coule de mon cul et je vais te dire : j’adore cela. Entretemps il m’a baisé le devant sans capote. Peut-être après tout que tu auras un batard !

- Tu es une traînée !

- Peut-être mais j’assume. Et de toute façon, si tu restes à la maison, il faudra bien t’y faire car j’ai bien l’intention de ne plus être sage et de me rattraper sur des kilomètres de queue que tu m’auras fait manquer.

- Non, je me barre d'ici ! Tu me dégoûtes. Détache-moi ! Immédiatement !

Pierre tirait sur ses chaines en tous sens, mais impossible pour lui de s’échapper. Il était pris et bien pris.

- Détache-moi !

- Non.

- Tu n’as pas le droit !

- Si et tu vas vite le comprendre…

Claire lui attrapa les couilles qu’elle écrasa de toute sa force. L’homme se ruait en tous sens, hurlant des injures, essayant de se libérer de l’emprise. Mais elle tenait bon, la chatte autant inondée que le zizi de l’homme était recroquevillé. La lutte dura longtemps avant que Pierre finisse par abandonner. Il avait les larmes aux yeux maintenant…

- Bon voilà ce qu’il va se passer. Tu veux te barrer ? C’est ton choix d’homme libre après-tout, que je respecterai… Mais tu n’auras qu’une occasion de la faire, une seule : à la fin de ce week-end et ce sera définitif. Adios et bon vent ! En attendant, que cela ne te plaise ou non, rien ne change dans le programme de cette fin de week-end. Crois-moi que le Domaine a les moyens de te contraindre jusqu’au bout. Je te marquerai de mon fer et si tu pars finalement, tu me devras bien cela pour les années que j’aurai perdu avec ton insignifiance. Et je rigole déjà si, un jour, tu retrouves une femme qui veuille bien de ta petite personne, du moment où tu le devras lui expliquer cette étrange brûlure sur tes fesses ou ailleurs. Et puis comme cela je continuerai à t’accompagner au lit, une sorte de trio honteux pour toi. Maintenant si tu décides de rester, cela sera à l’eau et au pain sec pour toi, pendant un bon moment, jusqu’à ce que tu sois convenablement dressé et un gentil et obéissant toutou à sa Maîtresse ! 

Toute la tirade avait été appuyée d’un nouveau serrage de couilles en règle. Elle les lâcha finalement. Pierre était en pleurs     de douleur.

- Et maintenant, et puisque je t’ai encore à disposition au moins jusqu’à la fin du week-end, sache que ta rébellion ridicule m’as mis la chatouille en feu, et qu’il va falloir que je passe mes nerfs sur quelque chose. En fait toi, pour que tu comprennes oh combien je suis sérieuse et oh combien je n’aime pas de jérémiades de petit mâle bafoué. Attends-moi ici mon toutou : je ne serais pas longue…

Effectivement, juste le temps de passer dans le donjon souterrain d’à côté et Claire revenait déjà avec une longue badine et des courroies de cuir. Le chihuahua, inerte, se laissa sans réaction lier au poteau de bois, depuis les mollets jusqu’au cou.

- S’il te plait, ne fais pas cela !

- Et si, je vais de nouveau te battre pour ton insolence, pour ta résistance et de façon générale, pour le temps que tu me fais perdre…

Aussitôt Claire lança la badine à l’assaut du corps sans défense entraînant une première plainte de détresse suivie bientôt de nombreuses autres, infligée par une Maîtresse déçue et en colère, mais qui sentait qu'il fallait en passer par là...

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Par dyonisos - Publié dans : Fiction
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Samedi 29 mars 6 29 /03 /Mars 12:33

CHAPITRE 34 - Samtykket voldtægt

Dans le boudoir, Claire était d’humeur pensive. Elle ne cessait de s’admirer dans le miroir au dos de la porte du placard dans la belle robe que lui prêtait Elke. Drôle de robe d’ailleurs, une tenue hybride entre une traditionnelle robe blanche de mariée et un vêtement fétichiste. Des baleines dissimulées soutenaient le bas de sa poitrine et faisait sexuellement jaillir ses seins nus sous une dentelle ajourée. Cette vue lui plaisait énormément. Ses tétons s’en érigeaient de plaisir. Cette robe était manifestement conçue pour être portée à cru. Et si elle descendait loin sur les mollets, presque sage, Claire s’aperçut qu’un ingénieux système de laçages permettait de dégager à volonté l’accès au-devant ou au-derrière. Elle n’avait pas mis de culotte non plus. Elle décida finalement de s’asseoir sur le sofa pour passer les haut-talons qui allaient avec, puis revint voir le résultat dans la glace. Elle était si sexuellement attirante qu’elle ne doutait pas une seule seconde faire chavirer les dernières traces de réticences de son chihuahua !

Elle avait encore du temps avant l’heure du dîner. Sans doute aurait-elle du encore attendre avant de s’habiller. Mais elle était si excitée par l’arrivée – enfin ! – de ce grand moment, qu’elle avait mis tant d’ardeur à rendre possible. Certaines femmes préféraient posséder des cascades de bijoux, de chaussures ou de tenues. Pour Claire, le luxe ultime, le symbole de la réussite de son couple, serait de posséder un mari bien soumis à la maison. Et elle en était en bonne voie.

Oui elle avait encore pas mal de temps à attendre. Peut-être devrait-elle en profiter pour aller se promener et respirer la sérénité du jardin avant la tempête émotionnelle ? Son esprit glissa sur la discussion avec Sophie. Ses propos avaient quelque chose de dérangeant, d’illogique. Comment peut-on aimer et détester à la fois ? Elle avait été surprise. Avant cette conversation, elle avait considéré Sophie comme une femme équilibrée, sans doute beaucoup plus qu’elle et son étrange fascination de l’amour féminin, qui menait tranquillement son couple D/S sans excès, ni folie. Et voilà qu’elle se dépeignait si différente, une fois les voiles retirés. Elle lui conseillait de fuir au plus vite, tout en lui expliquant le type de plaisirs qu’elle retirait de sa relation contrainte avec Elke. Claire croyait que Sophie ne lui avait pas parlé sur ordre, mais librement. Elle avait été fascinée par le récit des tourments subis. Trop sans doute, puisqu'elle avait mouillé du bas à les écouter et à s’imaginer à la place de Sophie. Pourtant à froid la place n’était pas enviable. Il y a quelques heures, elle était résolue à quitter le Domaine dès la fin du marquage, mais maintenant elle doutait, n’était pas aussi sûre et sa faiblesse à ne pas savoir décider une fois pour toute, l’agaçait. Il était temps d’aller se changer les idées dehors. Elle reviendrait se coiffer au dernier moment.

Claire referma le placard, quitta le boudoir, traversa la chambre pour en sortir se promener dans sa belle tenue blanche. Mais elle n’en eu pas le temp : arrivée dans l’antichambre la porte s’ouvrit d’elle-même comme par enchantement et Lucas apparut.

- Tiens mais c’est mon petit cul étroit de hier !

Claire prit immédiatement peur. Les yeux de l’homme brillaient d’un désir sadique de possession. Elle essaya de se faufiler pour s’enfuir au plus vite mais Lucas la retint en lui attrapant le poignet.

- Tout doux ma belle ! Où comptes-tu aller comme cela ? Tu sais que j’aime bien ton corps de bonne salope à baiser, ma chérie.

- Mais… mais laissez-moi m’en aller ! Tout de suite ! Je suis attendue…

Elle avait mis autant de détermination qu’elle pouvait dans sa réaction. Mais cela n’avait aucun effet sur Lucas qui continuait à la maintenir fermement.

- Tss.. Tss… Je ne crois pas que cela possible ma chérie. Je bande là à mort à te regarder dans ta chouette tenue ! Et il faut que tu me détendes… Et en plus je viens de t’amener le fer pour ton chihuahua. Je crois que cela mérite récompense…

- Mais non, ce n’est pas possible. Je suis marié à un homme que j’aime… Hier, c’était… c’était une erreur.

- Ouais, un mari que tu écrases consciencieusement sous ta botte. Elke m’a raconté ce matin au téléphone comment tu l’as traité hier soir, après t’être envoyée en l’air… Tu es vraiment une salope dans l’âme, ma petite Claire chérie. Lui étriller le cul parce que tu l’as trompé ! Mais moi je suis ta piqûre de rappel. Si tu as épousé une mauviette dont le trip est de se faire latter le cul par sa femme, moi je suis un Homme, un vrai, avec une vraie bite et toi une femelle qui n’existe que pour satisfaire les vrais Mâles, comme moi. Alors tu vas être gentille, et tu vas te laisser faire sans créer de problème, dans ta belle robe qui m’excite. C’est la loi de la nature et c’est dommage qu’un vrai Mâle doive te la rappeler.

- Non, ça plus jamais !

- Bon tu l’auras voulu femelle…

Lucas lui lâcha la main pour mieux lui balancer une torgnole au visage, qui la fit vaciller et s’effondrer sur le tapis au sol. Claire en eut le souffle coupé autant par la violence de l’attaque que l’humiliation induite par le geste. Lucas la regardait se tordre sur le sol, l’air à demi goguenard et manifestement satisfait de lui-même. Il déboucla sa ceinture pour faire tomber son pantalon, descendit son caleçon et se présenta bannière dressée devant Claire.

- Bon, ma chérie, t’es pas encore assez dressée toi ! Mais on va pouvoir y remédier un peu  pour te remettre les idées en place dans ta tête. Les femelles n’ont été créées par Dieu que pour le repos et le plaisir des Mâles. As-tu déjà vu dans la nature une femelle commander ? Non, évidemment pas… car la Nature n’en a pas besoin. Inutile à l’évolution comme possibilité. La Femelle, elle bosse pour le Mâle et reste disponible pour lui permettre de se vider les couilles quand il désire. On ne lui demande pas autre chose. C’est de la merde ces théories de la femme égale de l’homme dont vous nous prenez la tête depuis des années. N’importe quoi ! Je me souviens qu’une fois la mère a osé le clamer à table au père qui a vu rouge avec raison. Eh bien la mère, elle s’est retrouvée immédiatement le cul à l’air sur les genoux du père, pour se prendre, devant moi et mes frères, une fessée bien méritée. Cela lui a bien remis les idées en place après avoir déraillé. Je ne comprends pas pourquoi cela ne se passe pas comme cela dans toutes les familles. On n’aurait pas à gérer vos conneries féministes... Maintenant tu vas être gentille fifille et tu vas sucer le nonos sans faire d’histoire ou je t’en remets une paire bien sentie vu que tu as l’air d’aimer cela. Après je vais être sympa avec toi et prendre le temps de bien te faire couiner un peu. Cela ne doit pas être la fête chez toi, vu la petite limace de ton mari qu’Elke m’a dit. Tu fais d’ailleurs bien de lui mettre le zizi en cage, faudrait pas que ce genre d’homme sous-membré ait de la descendance… Allez au travail, ma poule, suce le nonos de ton vrai Mâle !

Claire était horrifiée d’entendre tant de clichés d’un ancien temps. Elle pensait à ses parents aimant qui lui avait inculqué une autre vision de la femme et de l’équilibre des relations. Non ! Elle ne le sucerait pas et n’offrirait pas son plaisir à ce gros porc égoïste ! Elle serra les dents refusant ostensiblement de se prêter à quoi que ce soit avec cet homme.

- Bon tu l’auras voulu, garce ! 

Et en réponse, il lui asséna une nouvelle série de gifles au visage, intolérables et douloureuses. A  la fin son maquillage était en lambeau et sa chevelure en bataille. Claire pleurait n’osant plus bouger.

- Bon je vois que vous êtes toutes les mêmes. Des rétives qu’il faut mater. Et bien on va procéder comme pour ta copine danoise quand elle ne veut pas, pour t’apprendre qu’il vaut mieux obéir vite à ton Mâle. Elle aussi, elle n’a pas voulu au début. Où est ce qu’elle l’a rangé ?

Lucas s’éloigna un instant et revint avec un écartoir de bouche en métal ainsi qu’une cordelette qui servit à lui attacher les poignets dans le dos. L’écartoir se composait d’un tube de métal qui s’installait entre les dents laissant grand ouvert l’accès à la bouche.

- Les femelles faut toujours leur attacher les pattes, sinon elles griffent en se croyant tout permis les garces… Allez, ouvre la bouche, ma chérie… Je ne voudrais pas t’abîmer encore plus le visage…

Mais Claire impressionnée par la tournure des événements était inerte. Elle avait peur maintenant de cet homme violent. Elle fut surprise quand Lucas lui serra fortement un téton sous la dentelle. Elle cria par réflexe sous la douleur, ouvrant suffisamment la bouche pour que l’homme lui enfile par traîtrise l’écartoir qu’il verrouilla immédiatement derrière sa tête.

- Aucun risque que tu mordes maintenant. La belle est matée, mais je ne comprendrai jamais pourquoi il faut toujours en passer par là avec vous les femmes dites « modernes »… Vous devez être stupides, car vous ne gagnerez jamais rien à ce jeu-là !  Bon voyons si ta bouche est aussi bonne que hier, ma chérie.

Immédiatement, Lucas s’enfonça sans délicatesse dans la bouche à sa merci, envahissant furieusement la place en percutant le palais pour finir par cogner contre le fond de la gorge rendue sans défense. La bête turgescente prit toute la place disponible. Claire eut un violent haut de cœur, tenta de se dégager de l’étreinte imposée mais une main ferme sur sa tête la maintint empalée sur le mandrin de son violeur. Les narines collées contre les poils suintant l’odeur de Mâle excité. Claire tombait dans l’obscurité. Elle étouffait de la virilité imposée au bord de la nausée. Elle cherchait désespérément de l’air et n’arrivait qu’à en aspirer difficilement quelques filets par le nez au travers de la forêt de poils putrides, trop peu pour calmer les convulsions qui roulaient dans son estomac. Au bord du vomissement, Claire geignait autour de son bâillon de chair. Déjà l’odeur acide des sucs remontait dans sa gorge. Elle ne tiendrait pas ! L’homme lui offrit alors un bref répit en débouchant son phallus un instant avant de sa main ferme sur la tête la forcer à le ré-emboucher au plus profond, la ramenant à sa détresse primale. Elle n’allait pas survivre à cet envahissement ! Calme-toi, calme-toi ma fille ! Mais je ne vais pas y arriver ! Si, accepte l’intrus ma fille, donne lui son plaisir, tu iras mieux tu verras. Mais je ne veux pas lui offrir son plaisir à cet infâme porc ! Tu n’as pas le choix ma fille, tu l’as tellement excité qu’il te faut éteindre son incendie pour qu’il te laisse en paix. Accepte la loi ancestrale du mâle. Que dois-je faire ? Flatte le, utilise ta langue idiote, ou tu mourras ici ! Elle bougea, à contrecœur, la langue coincée sous le mandrin distendu. L’homme la sentit et apprécia. Il desserra  un peu son étreinte, pour mieux profiter de la caresse, lui permettant de reculer un peu sur le bâton de chair et de laisser enfin quelques filets d’air frais passer. Cela calmait un peu les spasmes. Alertée, elle ne cessait pas de lécher l’envahisseur partout où sa langue pouvait l’atteindre de mieux qu’elle pouvait pour ne pas se retrouver de nouveau complètement empalée à étouffer. L’homme appréciait. La main ferme était devenue main baladeuse au milieu des cheveux. 

Lucas la laissait faire, tant qu’elle le maintenait excité. Pour rien un monde, Claire n’avait envie de lui déplaire ne serait-ce qu’un instant. Elle craignait de se retrouver à étouffer de nouveau sous son bâillon de chair. Alors elle le suçait avec concentration en l'absence de toute dévotion, scrutant ses moindres réactions, de mieux qu’elle pouvait malgré l’écartoir. Oh qu’elle se sentait faible. Il l’avait matée en quelques minutes, pas plus. Elle se détestait. Etait-elle une fille si facile que cela ? Une Marie suce moi là ? Claire sentit l’irruption du pré-jus d’homme dans sa bouche. Très âcre et si humiliant. L’homme avait dû le sentir lui aussi car il se retira complètement emportant des filets de bave et pré-sperme mélangés qui restèrent comme en suspension entre sa bouche et son sexe. Elle voyait dans son intégralité, la bête énorme au gland poli luisant d’avidité. Elle espéra un instant échapper à la suite, mais non, l’homme repositionna sa main sur sa tête et s’en servait pour faire coulisser la bouche le long de son sexe, lentement. Claire comprit alors le sadisme de cette infâme caresse qu’il lui forçait à prodiguer. Etait-ce d’ailleurs une caresse ? Plutôt une branlette égocentrique du Mâle. Elle était rabaissée à une gaine humide dont le seul but était d’apaiser les ardeurs du Mâle qui se foutait complètement de ce qu’elle pouvait penser ou ressentir. C’était si humiliant. Et Claire comprenait pourquoi Elke avait voulu y échapper hier. Et encore il n’y avait pas de témoin. Elle s’imagina un instant avec inquiétude que Pierre assistait à sa déchéance. Mais ce qui l’humiliait le plus est que son corps, dans un grand écart avec sa conscience, commençait à aimer ce traitement et à en couler de désir humide. Salop de traite !

L’homme commença à soupirer. Son sexe durcit quelque peu encore en bouche. Il ne faisait plus coulisser la tête autour sa bite. A la place, il baisait le trou de la bouche offert de petits coups de reins. Une succession de pénétration profondes et de sorties partielles. Parfois il se maintenait bien au fond le temps d’entendre la femme commencer à s’étouffer. Il ressortait alors avant de se réintroduire. A ce rythme, la bouche prenait le goût amer du fumet de l’homme. Claire n’était plus une oie blanche. Elle savait quelle fin inéluctable aurait cet étrange et si humiliant coït. Elle était prise comme vide couille, comme il aurait pris une pute au bordel. Rien de plus qu’un réceptacle humide apte à lui faire lâcher sa sauce. Elle saisissait le côté si dégradant et misogyne de la chose, qu’Elke avait subi avant elle. Son esprit se déconnecta du corps traite, qui lui y prenait maintenant manifestement de plus en plus de plaisir noir. Cela ne serait pas une jouissance partagée loin de là. Non cela ne devrait pas l’être ! Elle savait que le sperme allait jaillir fatalement au fond de sa gorge à un moment ou un autre. Et qu’elle n’aurait pas d’autre choix que tout avaler en bonne petite fifille gentille avec le Monsieur. Cet acte infâme, elle ne l’avait jamais voulu. Son premier amant avait essayé de lui imposer, il s’était pris une retentissante claque en réponse. Elle ne devait que s’en prendre à elle-même. Cela aurait pu être un geste d’amour qu’elle aurait offert à son Pierre – il l’aurait tant apprécié comme tous les hommes – du moins au début quand elle le suçait régulièrement.  Qu’elle avait été bête de ne pas lui offrir finalement. Là point d’offrande, l’homme allait le lui prendre sans y faire attention, comme un dommage collatéral et elle ne pourrait rien pour s’y opposer.

Le sexe se raidit une dernière fois dans la bouche. C’était le dernier moment avant la fin, où elle enlevait le sexe de son Pierre avant de le diriger vers un mouchoir préparé à l’avance. Mais là elle n’était plus aux commandes. L’homme de sa main la maintenait profondément enfoncée sur sa bite. Elle sentit en temps réel, presque au ralenti, les convulsions dans l’urètre avant que le liquide tiède et gluant se déverse en giclées épaisses en fond de sa glotte, pendant que son entrejambe était animée de spasmes puissants et dévastateurs, qui l’emportèrent sans qu'elle puisse lutter, à la limite de la conscience, vers des contrées inconnues, aux multiples cascades de plaisir, si surprenantes. Si elle les avaient connues avant ! 

Lucas reprenait son souffle tout en poussant de sa main les dernières gouttes de sperme pour finir de complètement se vider dans la bouche où il venait de prendre son plaisir. Claire hébétée et si humiliée revenait doucement au temps réel. Le téléphone dans la poche de chemise de l'homme sonna à ce moment-là.

- Allo… oui Philippe… non tu ne me déranges pas… je fais une pause méritée… qu’est-ce que je faisais ? … Je me faisais sucer la pine… non je ne plaisante pas… une bonne grognasse mature… aux yeux de velours… 35 ans environ… 

La bite qui venait d’être sucée à la hussarde, ramollissait lentement en bouche. Claire crut que le moment de la retirer était venu, mais Lucas ne l’entendait pas ainsi. D’une pression sur la tête, il la remit en bouche à moitié rentrée. 

- oui je suis chez la Danoise… elle a toujours des copines étonnantes… bon mais pourquoi tu m’appelles ? … non pas dispo ce soir pour un bowling… non ce soir, je me tape une pure lesbienne, ma première… j’ai hâte… aller je te laisse… je ne voudrais pas laisser la Dame se refroidir… tchao…

Il remit le téléphone dans la poche.

- Désolé ma pouliche pour ce contretemps. J’ai beaucoup aimé ta bouche de velours, ma chérie. Tu es vraiment faite pour être le fourreau naturel de mon épée. Dommage que tu habites si loin. Je te sifflerais et tu viendrais m’offrir ta bouche. Bon après cet apéritif, il est temps de passer aux choses sérieuses. Mais avec tout ce que tu as pris tu dois avoir soif, ma chérie ?

Il la força à la regarder dans les yeux, en lui soulevant le menton. Le sexe ramolli suivi le mouvement. Son regard était dans le vide.

- Oui ? Alors j’ai quelque chose pour toi. De la première qualité.

Il se mit à lui pisser tout simplement en bouche à petits jets. Claire buvait sa lie jusqu’au bout avec cet homme. Il lui maintenait la tête par le menton pour qu’elle ne perde aucune goutte de liquide doré, concentré et odorant. L’esprit de Claire détestait l’usage que l’homme faisait d’elle mais son corps, lui, adorait traîtreusement l’avilissement qui lui imposait. A sa grande honte, Claire mouillait et mouillait encore..

- Allez ouste sur le lit, ma chérie, que je te fasse couiner. Et ne me fais pas le coup de la viande froide !

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Elke avait rejoint la chambre, à la recherche de Claire pour l’aider à s’habiller. La chambre était lourde de l’odeur d’homme en rut. Une femme geignait. Surprise, elle avança silencieusement pour jeter un coup d’œil. Sur le lit, le cul d’un homme qu’elle connaissait si bien était en train de sodomiser le cul de sa Claire, le corps complètement effondré sur celui de la femme, ses mains lui bloquant les poignets. Claire grognait de plaisir et de douleur intimement mêlés, alors que les fesses de Lucas descendaient et montaient. « Non, ils ne remettent quand même pas cela ! ». Elle attendit de les entendre hurler leurs orgasmes mutuels, un brin jalouse, avant de décider d’intervenir.

- Claire, Claire. Où es-tu ? Tout va bien ?

Lucas se désengageait tout juste alors qu’Elke intervenait, le mandrin encore bien gonflé. Claire s’ébroua du lit, les muscles endoloris, le corps dévasté par la trouble jouissance qu’elle avait eu. Elle portait encore son écartoir que Lucas n’avait pas pris le temps de lui enlever, le bas de sa robe complètement ouvert.

- Ah, vous êtes là…

Elke ne fit aucun commentaire sur la situation des deux amants. Elle se sentait étrangement gênée de les surprendre ainsi, ou plutôt de ne plus être cette fois à la manœuvre. Elle regarda avec envie le sexe de Lucas. Elle aussi se le serait bien pris, là tout de suite.

- Je… je vais vous laisser, le temps…

- Non Kéké, j’en ai presque fini avec ta copine. Tu sais elle est aussi bonne que toi !

Lucas l’avait appelé par le surnom stupide qu’il lui donnait habituellement au lit et Elke n’aima pas du tout se faire mettre au même rang que Claire. Elle en éprouvait même de la jalousie. L’amante ou le trou du jour avait le regard à l’ouest, presque une zombie. Lucas lui chuchota quelques mots à l’oreille. Aussitôt, Claire s’agenouilla obéissante au pied de son Maître du jour. L’écartoir fut enlevé pour permettre à la femme matée de procéder au nettoyage de sa langue et de sa bouche du sexe souillé, avec une adoration soumise. Pendant ce temps Lucas fixait enfin Elke d’un regard de défi, qui semblait dire, « Tu vois encore une. Ta copine n’était pas difficile à mater, comme toi ! ». Une fois la bite propre, l’homme les laissa pour aller prendre une douche rapide dans la salle de bain attenante.

Claire restait agenouillée sur le sol, l’esprit parti ailleurs. Elke s’assit sur le tabouret de la coiffeuse. Elles entendirent bientôt l’eau s’arrêter, devinèrent l’homme qui se rhabillait avant que Lucas revienne dans la chambre finissant d’ajuster sa ceinture.

- Bon, Elke, je vous laisse les filles. J’ai un truc à faire mais je reviendrai pour le dessert et mon cadeau. 

Et sur ce, il sortit.

Elke arriva à enfin capter le regard de Claire qui souriait étrangement.

- Allez Claire relève-toi, c’est bientôt l’heure de ton chihuahua et il faut maintenant te concentrer dessus. Je suis désolé pour ce que Lucas t’a fait. Je.. je n’avais pas prévu qu’il serait autant excité par ta personne. Vraiment désolé.

- Ne le soit pas. Au début, il m’a violemment forcé la bouche, puis je… suis devenu si faible. C’est le premier… le premier qui est parti dedans… si j’avais su… il m’a basculé sur le lit… J’ai … aimé… quand il m’a prise devant avec son énorme.... Et le cul… meilleur que hier…. Dis, Elke, tu crois que je suis normale ?

- Parce que aimes les grosses bites ? Hi, hi. Je sais que les femmes prétendent que la taille n’a pas n’importance. Cela rassure leur homme. Mais elles comprennent qu’elles se sont trompées, dès qu’elle se prenne un vrai sexe de Mâle. Oui cela fait une grande différence dans la possession… et donc dans le plaisir ressenti.

- Faut que j’aille voir mon Pierre. Il est a été mis où ?

- A réfléchir dans le cachot obscur sous la maison.

- J’y vais…

Claire fut doucement retenue par le bras.

- Attends, tu es complètement défaite. Ton maquillage est en ruine et la robe est toute fripée. Et une douche te ferait le plus grand bien. Il faut refaire…

- Non !

Elke fut surprise par la fermeté déconcertante de la réponse.

- Non la robe et l’odeur dedans, je les garde ! J’aime bien l’idée… mais si tu veux tu m’aider à faire mon maquillage, cela ne me sera pas inutile. Mais pas tout de suite. Pour l’instant, je vais voir Pierre.

- Je ne crois pas que cela soit une bonne idée de…

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Déjà Claire était partie, finissant de la déconcerter. Non, elle n’aimait pas la tournure que prenaient, en cette fin d’après-midi, ses affaires.

 bllit 

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Par dyonisos - Publié dans : Fiction
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Jeudi 16 janvier 4 16 /01 /Jan 22:00

CHAPITRE 33 - Sød og bitter

Claire se réveilla de sa sieste, l’esprit embrumé. Elle mit un petit moment avant de reconnaître les formes maintenant familière de la chambre du Domaine. Quelle heure pouvait-il être ? Presque quatre heures. Déjà ? Elle avait dormi plus profondément qu’elle ne l’avait imaginé. La fatigue émotionnelle des derniers jours sans doute, mais aussi la caresse intime qu’elle s’était offerte une fois sur le lit qui l’avait complètement anesthésiée. 

« Allez ma fille, sous la douche pour te réveiller ! »

Au sortir de la douche, Claire prit le temps de rafraîchir son rasage des jambes, des dessous de bras et du pubis pour être impeccable pour le soir. D’ailleurs la pensée de la soirée, celle où elle allait faire définitivement de Pierre sa chose, continuait à la faire continuellement couler dans l’entrejambe et ce depuis le matin. Elle se sentait fébrile dans l’impatience de poser enfin SA marque sur son mari. Les filles avaient voulu savoir pendant le déjeuner où elle comptait poser le fer. « Secret défense ! », avait-elle répondu énigmatique. Cette question, elle y avait réfléchi depuis plusieurs semaines, pesant le pour et le contre, voulant tout et ayant du mal à se décider définitivement comme d’habitude. Au final, elle avait choisi de ne pas choisir ou plutôt de marquer SON chihuahua deux fois : sur le haut de sa fesse gauche et sur son pubis juste au-dessus de la racine du sexe. Et ça, il ne devait pas le savoir avant et les autres non plus pour éviter toute gaffe prématurée. Elle voulait voir ses yeux effrayés quand elle lui annoncerait juste après la souffrance du premier marquage, qu’il allait être marqué une seconde fois parce qu’elle l’avait décidé en tant que sa Maîtresse. Bien sûr il en serait paniqué, c’était normal après tout. Mais il voulait qu’il comprenne définitivement que c’était sa Maîtresse de femme dorénavant qui décidait tout pour lui… Une leçon apprise dans sa chair qu’il ne pourrait pas oublier ! Tel était le plan…

Claire sortit de la salle de bain et s’habilla rapidement sans attention. De toute façon, ce n’était pas les vêtements  qu’elle porterait ce soir... Le souper de la fête du marquage était prévu à sept-heures. Elle avait encore trois heures à tuer, un peu moins en comptant le temps d’habillage dans le boudoir de la chambre de la danoise. Elle s’y maquillerait aussi. Que faire dans l’attente alors qu’elle était excitée comme une jeune mariée ?

Elle jeta un regard au contrat en danois qu’Elke ne doutait pas de lui faire signer. « Toujours aussi sûre d’elle, cette Elke, mais cette fois ci elle se trompe : elle ne m’aura pas. Pas envie de finir comme les autres… ».  Elle ne résista pas cependant à essayer de déchiffrer l’étrange écriture et sans doute les folles folies qu’Elke avait dûes mettre ici ou là. Claire se doutait que ce type de contrat dans l’idée de la Danoise était tout sauf équilibré et qu’il refermait des pièges à chaque phrase pour la malheureuse qui se serait innocemment laissée attraper dans sa toile. 

Le « contrat » avait la forme d’une seule et unique page calligraphiée qui commençait par un Slavinden navn, suivi d’un blanc. Sur le dictionnaire franco/danois, Claire chercha d’abord Slavinden esclave, puis navn. Esclave et Nom. Nom de l’esclave ! 

Le reste consistait en une vingtaine de ce qui semblait être des règles ou des articles, où apparaissait régulièrement le terme, maintenant connu, de Slavinden. Elle essaya au hasard d’essayer d’en comprendre un, le plus court, apparaissant à la quatrième place :

Det forlanges total lydighed af slavinden, og at ordre udføres umiddelbart.

- Voyons… Slavinden c’est l’esclave… total je crois savoir… lydhiged ? lydh… voilà… obéissance… cela donne total obéissance de l’esclave… et det forlanges ? quelque chose comme il faut… donc cela donc il faut total obéissance de l’esclave… bien voyons, ou sinon quoi ? og, c’est et. ordre, oui l’ordre/la commande. Udføres, c’est faire, effectuer… umiddelbart… donc… humm… immédiatement. Oui je vois tout ordre doit être fait immédiatement. Rien de plus classique pour un contrat BDSM. 

Et elle continua à déchiffrer dans le désordre les termes au hasard. Parfois les phrases traduites au final n’avaient aucun sens. Claire n’avais jamais été douée en version anglaise ou latine, alors en version danoise ! Il y avait aussi un mot qui apparaissait plusieurs fois dans les phrases. Kyskhedsbælte qu’elle traduisit…par ceinture de chasteté.

Evidemment, Elke devait faire signer une version que la soumise comprenait mal, cela laissait toute possibilité d’injustice après signature. Cela rentrait bien dans sa logique perverse. Et pourtant à force de traduire de ci et de là des bouts de phrases, une logique de dressage de la soumise qui avait le malheur de se remettre entre les griffes d’Elke, apparaissait. Le contrat semblait définir une sorte de période de noviciat où la soumise était gardée en permanence sous le contrôle d’une « cage à abricot », interdite de jouir, devant demander autorisation pour tout même à distance, pouvant être aussi régulièrement prêtée à d’autres Maîtres ou Maîtresses et ayant l’obligation de revenir immédiatement au pied de sa Maîtresse danoise dès qu'elle était sifflée. Cette période avait, par contrat, une durée minimale et irrévocable d’un an qui fit frémir Claire. L’avant dernier article évoquait une fin conditionnelle de cette période et le passage en « esclavage définitif » lors d’une « cérémonie ». Et le dernier précisait que la « Herskerinde » avait le droit de rajouter à tout moment des nouvelles obligations au contrat que la « slavinden » n’avait aucun droit de refuser.

- Bref Elke a tous les droits du monarque absolu et la soumise aucun. Terriblement dangereux. Mais ne perds pas ton temps ma fille, de toute façon tu as décidé de dire non.

Claire laissa le contrat et sortit respirer l’air frais. Le soleil brillait et réchauffait en ce milieu d’après-midi les âmes. Un vent léger bruissait dans les feuilles des bouleaux à proximité de la maisonnette.

La promenade de Claire l’emmena de chemins en allées au hasard, découvrant de nouvelles parties du Domaine. C’était une nature accueillante que la patte de l’homme avait quelque peu civilisée. Le grand œuvre de Joseph aussi pour sa Maîtresse danoise. Elle ne savait en fait pas grand-chose sur leur étrange couple. Lui avait un artisan doué et recherché dans la région, avant de tout laisser tomber pour passer sous le joug d’Elke qui fuyait un Danemark coincé. C’était tout ce que Claire connaissait de leurs débuts. Elle avait aussi compris  que l’argent n’était pas un problème pour Elke pour vivre la vie de Dominatrice qu’elle avait souhaité sur le tard. Mais comment un petit artisan d’une région française paumée avait rencontré une Danoise aisée, cela restait un mystère.

Claire arriva finalement à la remise élégamment aménagée où logeait Thomas et Sophie. Cette dernière prenait le thé sur la petite terrasse sous l’ombre d’un grand saule. Elle salua l’arrivante et l’invita à s’assoir un moment pour « discuter entre filles ». Cette scène d’un thé champêtre aurait pu être complétement charmante, si un détail ne ramenait pas au statut trouble du domaine : Thomas accroché à la poutre de l’avancée de la remise, complètement nu et strié des pieds à la nuque de vilaines marques tournant maintenant sur le violet. L’œuvre d’une cravache vengeresse sans aucun doute !

Claire prit la chaise que Sophie lui offrit, tout en n’arrivant pas enlever les yeux du corps meurtri.

- Tu regardes le résultat de mon courroux sur Thomas ?  Ce n’est pas beau, non ? Je n’en suis pas fière du tout… et Maîtresse Elke ne nous as pas laissé le choix de toute façon.

Sophie resta silencieuse un long moment que son invitée ne voulut pas interrompre.

- Bon… enfin... tu veux partager un thé avec moi ?

Claire accepta. Sophie disparu quelques minutes dans la remise pour revenir avec deux mugs fumant.

- Darjeeling.

- Merci, Sophie.

- Tu sais, on ne se connait pas trop encore. Enfin peut être plus intimement finalement que nombre de nos amis… Mais sache que je n’aime pas ce que j’ai fait au corps de mon homme. Je m’en veux même. Je ne l’avais jamais frappé ainsi. Elke si, moi non. Ce n’est pas moi cela, cette colère, cette aigreur, cette méchanceté. Ce n’est pas pour cela que je me suis marié à mon Thomas. Je sais bien que je ne suis pas la Maîtresse parfaite de ses rêves et qu’il a évolué dans son besoin de soumission beaucoup plus que moi je l’ai fait dans ma volonté de dominance. J’ai bien vu que son sexe bandait en cage quand j’ai commencé à le frapper. Je ne lui en veux pas, il fonctionne ainsi maintenant. Peut-être que c’est moi qui ne sait pas lui donner ce dont il a besoin au fond...

Nouveau silence.

- J’ai agi sur le coup de la colère. Je n’ai jamais aimé le sperme mais ce n’est pas cela. Je lui en voulais pour s’être laissé aller dans ma bouche à ses bas instincts d’homme, loin de ce que j’ai essayé de lui enseigner ces longues années.  Et je n’en suis pas fière du tout. Maîtresse Elke nous manipule tous et toutes, en tirant sur nos ficelles. Et cela marche ! C’est sur son seul désir finalement si j’ai massacré mon amour. Elle nous fait toujours tomber dans les chausse-trappes qu’elle dissimule devant nos pas. Je m’en veux de me laisser avoir à chaque fois. Un conseil ? Ne tombe pas sous ses fourches, fuit le Domaine avec ton mari quand il en est encore temps…

Claire sentait de la triste résignation chez cette femme … Elle répondit simplement.

- C’est ce que je crois que je vais faire. Trop dangereux de rester à portée de main de cette femme, mais pas avant d’avoir procédé au marquage de mon mari chihuahua…

- Tu as tort. Tu joues avec le feu là ! C’est ce que j’aurai du comprendre quand je suis venue seule la première fois au Domaine ! J’étais…

Claire se taisait pour l’inciter à continuer.

- J’étais…, disons, très naïve à l’époque. Je ne me suis pas aperçue que je venais de me jeter volontairement dans la gueule d’une louve en chasse. Je rêvais d’une vie D/S romantique, très chevalier et princesse, avec mon merveilleux Thomas, mais j’avais compris que cela devait passer par une phase de ‘dressage’ que je ne me sentais pas capable de faire. Alors j’ai passé un pacte avec le Diable en personne ! Mais je n’avais pas compris qu’on ne fricote pas avec le Diable sans y laisser son âme. Quand je suis venue à l’insu de Thomas au Domaine quérir l’aide d’une Maîtresse expérimentée pour dresser rapidement mon futur mari avant notre mariage, j’ai rapidement su quel en serait le prix : moi. Elke a été très nette sur ce sujet. Mais je ne pensais pas que cela irait au-delà d’une simple partie de baise plus ou moins consentie avec une femme. Je n’ai jamais été dans le cœur lesbienne, tu sais, même maintenant. Elke m’a eu un peu par ruse pour me faire partir d’un orgasme non assumé avant de me faire découvrir à mes dépends une partie de la perversité qu’une femme peut affliger à une autre. Le dernier soir avant mon départ, Elke m’a annoncé le vrai prix : elle acceptait de dresser mon Thomas mais à la condition expresse que je devienne à terme sa soumise. Je lui ai demandé : et si je refuse ? Elle m’a répondu : « Je te fous dehors après avoir envoyé les photos de ton indécence à ton Thomas ! ». Alors que crois-tu que j’ai pu faire ?

- Tu as accepté sous la contrainte.

- Oui, j’ai signé que je deviendrai une soumise de Maîtresse après notre mariage. Maîtresse Elke avait trouvé un moyen de me le rappeler en permanence. Une adresse internet où je devais aller chaque mois réinitialiser le compteur à l’insu de Thomas. Elle avait mis quelques photos de moi prises au Domaine. C’était le genre de photos dégradantes qui montreraient à tout le monde quelle traînée j’avais été ce week-end là. Au-dessus, il y avait simplement l’adresse de mon père et de mes frères. A chaque fois l’adresse du compteur changeait et je devais noter l’adresse suivante. Je réinitialisais le compteur avant qu’il se termine. Nous avons vécu nos deux premières années de mariage sans que Maîtresse Elke exige que je tienne mon engagement. Nous avons eu notre fille un an juste après le mariage. L’été, j’envoyais Thomas en recyclage au Domaine. Puis un jour, le bouton de réinitialisation disparut : Maîtresse attendait que je me livre maintenant. Impossible pour moi de m’y dérober. Thomas fut très déçu que je ne passe pas notre anniversaire ensemble de mariage avec notre fille. Alors je les ai laissés pour rejoindre le Domaine et mon destin de soumise…

Encore un long silence que respectait Claire.

- Tu sais, Claire, cela je ne l’avais jamais dit en entier à personne, même pas à Thomas. Il croit que je suis devenue soumise à Elke volontairement dès notre première rencontre en contrepartie de son dressage. Il m’a dit qu’il a vu une photo où je suis en train de brouter Maîtresse. Mais il ne sait rien sur le nombre de bites que j’ai dû prendre et doit prendre encore, ni sur le chantage d’Elke. Et je n’ai pas envie qu’il l’apprenne. Je veux garder son respect. Alors je prends sur moi…

- Tu regrettes ?

- … de m’être mise sous le joug de Maîtresse Elke ?

- Oui.

- En fait, même si cela peut te paraitre bizarre dans mes contradictions, non. 

- Comment cela, non ? Tu me conseillais il y a quelques minutes de prendre mon mari et de fuir le domaine ?

- C’est ce que tu devrais faire, honnêtement. Mais moi, j’ai cru que je n’avais pas le choix. Mais je sais maintenant que ce choix je l’avais en réalité, mais je ne l’ai pas pris…et je ne le regrette pas finalement… c’est tout !

- Attends, je ne comprends rien ! 

- C’est compliqué. Je déteste ce que m’impose Maîtresse sur le moment. Je trouve cela si… humiliant et dégradant. Mais11 je me suis aperçu que j’aime me retrouver dans cet état, comme j’ai aimé que Maîtresse Elke me baise au gode devant vous toutes, tout à l’heure.

- Mais ce n’est pas possible, tu dis qu’Elke est la pire manipulatrice !

- Et elle l’est, crois-moi. C’est une femme inventive, exigeante et cruelle qui te force à faire de ces choses que tu ne penserais ne jamais faire ni accepter. Elle joue sur tes appréhensions et inhibitions. 

Sophie regarda une Claire en pleine incompréhension…

- Je vais tenter de m’expliquer, si  j’y arrive. Tu sais déjà que j’ai détesté mon enfance. Je suis  la petite dernière d’une famille de quatre, le petit canard boiteux en fait. Papa a toujours préféré mes frères, qu’il entraînait dans ses parties de chasses avec ses amis dès leur plus jeune âge. Il a toujours considéré maman comme un accessoire, juste bonne à faires les repas, les lessives, le ménage et lui pondre des fils. Tu aurais vu comme il lui parlait et lui parle encore, car ce salop ne veut pas mourir. Et mes grands frères sont devenus aussi cons que lui. Quand papa avait sa dose d’alcool le soir, il trainait maman dans leur chambre et exigeait d’elle le « devoir conjugal ». Maman n’a jamais été branchée sexe mais cela ne l’empêchait pas de devoir le sucer à fond ou d’offrir ses trous pour qu’il se vide les couilles. D’ailleurs, il ne s’est jamais gêné pour les vider aussi avec plein d’autres femmes à l’extérieur. J’ai exhorté maman à se révolter, à réagir voire même à la quitter. En vain ! Elle ne voulait rien changer et m’incitait même à obéir à mon père et mes frères.

- Mais… Elke ne le savait pas avant de ce midi ?

- Evidemment si. Je lui avais tout raconté de ma vie avant même ma première visite au Domaine. Comme je suis sûr qu’elle te l’a fait raconter aussi lors de vos échanges par mail avant qu’elle t’invite au Domaine.

Claire rougit légèrement, car cela était ce qui c’était passé.

- En fait, tout le monde ici sait tout de mon enfance. Sauf vous deux qui êtes nouveaux dans le Domaine. Vois-cela comme une sorte de jeu de rôles que Maîtresse m’a imposé pour faire son petit effet devant ses nouveaux invités.  Cela fait partie de sa stratégie de conquête. Ces petits moments tentateurs qui peu à peu te font envisager sérieusement la question de devenir SA soumise.

Sophie but une lente gorgée de thé avant de continuer.

- Bref, je n’ai commencé à respirer qu’avec mon entrée au collège.  J’y ai rencontré ma meilleure copine. Chez elle, c’était si différent… J’adorais son père, sa mère et son grand frère, si gentils et si normaux. Dès que je le pouvais, je m’échappais de la lourde atmosphère de la maison pour me réfugier chez elle.  Bref je suis redevenue peu à peu une ado normale, s’intéressant aux garçons, flirtant et sortant avec l’un ou avec l’autre alternativement, comme toutes les copines et finissant même par perdre ma virginité lors de l’été de mes 17 ans, sans enthousiasme. Finalement j’ai définitivement quitté la maison après mon bac, m’arrangeant pour trouver des petites boulots éloignés l’été pour y revenir le moins de temps possible.

- Je comprends. Mais Elke…

- Attends j’y arrive. Tu te souviens de mon petit ami des années d’université Nathan dont je vous parlé le premier soir ?

- Euh… oui. Cela ne s’est pas bien passé à la fin…

- Oui. Nathan a été un amant attentif au début, puis avec les années, il a changé, me laissant pour sortir avec ses potes, ne s’occupant plus de rien dans l’appartement et le soir venu me baisant sans égard. Je sais aussi qu’il ne s’est pas gêné à l’occasion pour coucher avec une autre. J’ai quand même fini par le présenter à mes parents et à mes frères. Et là vérité crue m’est apparue. Il s’entendait comme larrons de foire avec eux : il  fonctionnait comme eux ! Je me suis vue devenir comme maman, bobonne au service de mon mari et de mes fils et ça non je n’en voulais pas ! Je l’ai largué quelques semaines après avec soulagement.

Nouvelle respiration silencieuse.

- C’est pour cela que j’ai tout de suite apprécié Thomas quand je suis sorti avec lui à l’IUFM. Avec lui, pas de crainte de devoir subir le niveau de testostérone qui rendent les garçons malotrus. Tu parles, puceau quand je l’ai connu, à 24 ans ! Une petite bite et même pas capable de la faire bander au début. Heureusement une bouche et des doigts doués. En fait l’antithèse du mâle dominant, si sécurisante pour moi. Un nounours parfait et si agréable à vivre au quotidien qui s’est confirmé lus tard comme un père formidable.  Mais j’ai eu rapidement le problème de savoir comment gérer ce genre d ‘homme moins viril au quotidien. Je voulais un mari, pas un sous-homme. La clé a été de découvrir son penchant pour la soumission. C’était un sujet complètement neuf pour moi, mais je savais que je devais passer par là pour me l’attacher définitivement.  Alors en bonne étudiante, j’ai étudié et je me suis décidé pour une domination exigeante mais assez soft qui nous a très bien réussie. La contrepartie de ce style de vie, c’est que si cela lui allait parfaitement, moi je me sentais frustrée dans les limites de cette relation. J’aurais finalement préféré vivre dans un couple plus égalitaire même si je sais que je n’aurais jamais eu le courage de tenter l’aventure au risque de découvrir au bout de quelques années un nouveau Nathan. Il faut se contenter de ce que l’on a de façon sûre. Et c’est là où est intervenue Elke.

- Ah, nous y voilà !

- Désolé mais pour que tu comprennes, il fallait que tu saches d’où je venais.  En fait l’âge passant, je ne me suis aperçu que je n’étais pas sorti indemne de mon enfance. J’ai un besoin vital de me sentir humiliée et rabaissée en tant que femme, comme ma mère l’était avec mon père. Oui je sais, ce n’est pas logique. J’ai lutté toute une partie de ma vie pour éviter de me retrouver un jour dans la même situation de maman. Et je cours après cette même déchéance maintenant. L’esprit humain est tortueux. Et Elke apporte cette noirceur d’âme que je me trouve finalement avoir besoin.

Sophie chercha le regard de Claire.

- Ma mise en soumission a été, cet automne là, un choc émotionnel terrible.  Comme si Elke avait toujours su ce dont  les tréfonds de mon âme avaient besoin finalement. Elle m’a ordonné de prendre le train, non ma voiture.  Les gares défilaient lentement et j’avais peur de notre avenir. A un moment, Joseph s’est installé sur le siège d’à côté à ma grande surprise. J’ignorais qu’il était dans le train. Il me dit simplement de me tenir prête à descendre à la prochaine gare et de me taire. L’angoisse m’a pris. Ce n’était pas ma destination. Pourquoi ? Que voulait-il me faire ? Elke ? Il m’a tenu serrée quand il nous a fait descendre du train et monter dans la voiture. Il s’est arrêté finalement, nous a fait marcher quelques temps dans les sous-bois avant que je me retrouve exactement dans la même clairière où j’avais livré Thomas à Elke deux ans avant ! J’ai blêmis... J’ai voulu m’enfuir, m’échapper, mais Joseph m’a rattrapée, m’a déshabillée de force avant de me passer les mêmes bracelets et collier que j’avais passé à Thomas. Et je me suis retrouvée seule en pleurs sous ma cagoule enchaînée à l'arbre !

- Ouah ! C’est de la torture psychologique. Tu as raison Elke est terriblement dangereuse dans sa perversité. Joseph t’a touchée ?

- En fait non, mais j’aurais voulu qu’il le fasse ! Cela aurait donné une raison à ma détresse du moment. Elke me faisait ressentir ce que mon Thomas avait ressenti. C’est si terrible de se sentir abandonnée de l’humanité. Et encore ce n’est pas l’être en qui j’avais le plus confiance qui m’avait livrée à cet arbre. Moi c’est ce que je lui avais fait, insouciante et irresponsable. J’en pleurais de honte. Il était si grand, et moi j’étais si minable de lui avoir fait ce coup tordu. J’ai attendu longtemps dans le noir de la cagoule. Les bruits que l’on ne voit pas sont terrifiants. Mais il fallait que je tienne, parce que mon amour avait tenu, dans des conditions de détresse morale pire que les miennes. Je suis si fier de lui ! Finalement et sans doute au bout de plusieurs heures d’attente, ma Maîtresse est arrivée. Elle ne m’a dit qu’une phrase : « Tu t’appelleras dorénavant lille fjols, retiens, lille fjols et je vais maintenant te marquer de mon fouet. ».  Maîtresse m’a battue alors pour la première fois. Tu crois pouvoir être plus fort que le fouet mais tu te trompes. Au début, j’étais soulagée d’expier dans ma chair l’infamie que j’avais faite à mon Amour. Je serrais les dents. Puis j’ai crié, hurlé, supplié, demandé grâce. Maîtresse n’en tenait jamais compte et sans cesse abattait la lanière sur ma peau depuis mes mollets jusqu’à mes épaules, sans rien épargner, ni mon entrejambe, ni ma poitrine.  Je ne l’a voyais pas. Elle ne disait rien. Sa seule conversation se résumait à la morsure de son fouet. Et loin au-delà de ce que j’aurais cru possible d’endurer – et pourtant je m’en suis pris quelques-unes par mon père -  elle arrêta enfin. La douleur criait de tout mon corps. Crois-moi pars et évite cela tant qu'il est encore temps !

- Je partirai demain sans faute. Ne t’inquiète pas.

- Tu joues là avec le feu mais je t’aurais prévenue. Maîtresse m’a détachée et retirée  la cagoule pour que je la suive vers son véhicule, une camionnette spécialement aménagée pour le transport de ses soumis et soumises, avec une cage à l’arrière.  Je raconte aujourd’hui cela froidement, mais j’étais à ce moment-là totalement terrorisée. Ma nouvelle Maîtresse me faisait peur. Tout ce que je voulais, ce n’était de surtout pas retourner sous son fouet.   J’ai abdiqué toute velléité. Surtout obéir et ne surtout pas la froisser. Elle m’aurait demandé à ce moment de manger sa merde, je l’aurais fait immédiatement sans question. Elle m’avait transformé en  animal apeurée... Le début du dressage.

Claire voyait que Sophie était émue.

- Bref… nous avons roulé un peu jusqu’à une ferme. Un homme nous y attendait que je n’ai jamais revu depuis. Maîtresse est entrée dans la maison en me laissant entre ses mains, le temps d’être lavée au jet d’eau, sodomisée et me retrouver munie de ma ceinture de chasteté. Je ne savais pas à l’époque que je l’ai garderai dix-sept mois d’affilée sans en avoir le droit d’en sortir. 

Le souvenir de cette journée était manifestement douloureux : Claire essaya une esquive.

- Mais… mais comment as-tu fait pour, tu sais, l’hygiène ?

- Tu es encore bien naïve. L’humain est ingénieux. La ceinture se relie à une machine qui lave l’intérieur à grande eau via tout un réseau de buses intégrées. Nous appelons cela entre nous la lavette à foufoune. Quinze minutes de séquence à faire tous les jours.

- Et pour les périodes de règles ?

- Pilule obligatoire et il vaut mieux crois-moi. Bref après une heure nous quittons la ferme jusqu’à un bar à la lisière de la ville. A l’intérieur que des hommes. Notre entrée est tout sauf discrète. Tous les yeux sont fixés sur ma nudité. Je ressens ma première honte infinie. Maîtresse discute un moment à voix basse avec le patron derrière le bar qui nous invite bientôt à le suivre derrière le rideau de la remise. Et là tout va très vite. Je suis installée à genoux sur le sol crasseux. Mes bracelets de métal sont reliés entre eux. Ma bouche est équipée d’un bâillon écarteur dont je comprends très vite la destination alors que le barman tombe son pantalon et enfonce sans égard sa bite malodorante dans ma gorge. Maîtresse me regarde suffoquer alors que l’homme prend son plaisir. Le premier sperme au fond de ma vie ! Infect ! Papa aussi imposait cela à maman. Je me souviens l’avoir surprise un jour à essuyer rougissante un reste sur ses lèvres. Maîtresse me quitte. Je l’entends annoncer à la cantonade que la bouche de SA soumise est à la disposition de ceux qui veulent se vider les couilles. Voilà ce que je suis devenue un vide-couilles pour ces Messieurs, tout seuls ou par groupes de deux ou trois s’encourageant mutuellement et s’agaçant que mes autres trous restent inaccessibles sous la ceinture, tous m’envoyant dans un râle leur purée en fond de gorge.  J’en ai compté dix-sept, plus le patron qui s’est resservi à la fermeture. Dix-huit liqueurs gluantes de mâle que je ne connaissais pas la minute d’avant. Je suis tombée dans un état second. J’avais la craquette toute excitée d’être rabaissée ainsi à un trou ouvert. J’allais à la rencontre des nouvelles bites qui se présentaient. Je m’imaginais en maman avalant la bite de papa. Peut-être que finalement, elle adorait ce rabaissement. Les chiens ne font pas des chats. Cela a été une révélation : j’étais devenue une pute au service des mâles et cela me mettait dans tous mes états! El cela je le devais à ma nouvelle Maîtresse. Mais  Maîtresse enseigne ses leçons en vitesse accélérée. Elle m’avait abandonnée. Le  patron était incapable de me libérer les mains et les pieds, mais il m’enleva le bâillon avant de faire basculer le corps sur le côté. Il me laissa après m’avoir recouverte gentiment d’une couverture. La nuit fut infiniment longue dans le froid avec la douleur des crampes. Une nuit de cauchemar ! Mais finalement Maîtresse est revenue au matin à mon grand soulagement et je dirais même joie, comme une chienne fête le retour de sa Maîtresse. Elle m’a intimé l’ordre de me taire pendant qu’elle me détachait. De toute façon elle m’a re-bâillonnée avant que l’on quitte le bar et que je me retrouve dans la cage de la camionnette. Nous sommes rentrées au Domaine où Maîtresse n’a eu aucun mal à obtenir de moi tous les hommages qu’elle désirait…

- Démoniaque ! Tu crois qu’elle savait que cela te mettrait dans tous tes états dans le bar ?

- Oui je pense. En quelques heures, plus d’hommes m’ont possédée que dans toute ma vie d’avant et j’ai aimé tellement être traitée en pute à mâles. Evidemment quand elle a proposé à Thomas de jouir quasi de force dans ma bouche, elle a joué du trouble de voir mon mari faire ce que les hommes m'ont fait. Mais je ne voudrais pas que tu te trompes sur ses intentions.  Le fouet c’est horrible. Et pour une pratique qui t’apporte un plaisir trouble, elle t’en impose des dizaines d’autres dégradantes où tu ne trouves aucun plaisir, juste de la honte et de la douleur. Tu es sa soumise inconditionnelle, tu fais, tu avales, tu subis ou alors elle saura te dissuader de lui échapper. C’est un dressage, pas une relation consensuelle !

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Par dyonisos - Publié dans : Fiction
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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