Mardi 28 juin 2 28 /06 /Juin 05:00

Réveil catastrophique à 5h du mat. Je bande et j'ai mal. Je suis HS. Je me lève pour pisser. Cela tire trop. Je n'arrive pas à bouger retombe dans le sommeil un moment avant d'être de nouveau réveillé par la douleur dans le bas du ventre. Je sue, je ne sais ce qui m'arrive. Les minutes défilent lentement. J'en rate 2/3 trois avant de me réveiller. A 5h30, j'ai un éclair de clairvoyance, je comprend enfin ce qu'il m'arrive : la cage ! Je me lève, essaye de pisser, un peu d'eau froide. Rien n'y fait. Je suis si crevé. Alors je panique totalement, me précipite dans la valise, récupère la clé de secours scellée dans son enveloppe. Je me bats un moment à faire sortir la clé de son carcan. Jamais tâche m'a paru aussi compliquée. J'attaque le scotch à coups de ciseaux avant après une longue lutte, réussir à récupérer la clé. Enfin. Je me libère immédiatement et arrive à respirer enfin. Avant d'avoir honte, d'avoir cedé ainsi. Que vais-je pouvoir dire à ma Maîtresse ? D'ailleurs vais-je lui dire ? Dilemme. Est-ce finalement un jeu poussé ou de la soumission ? Je ne sais...

J'essaye de me rendormir. En vain. Je ne cesse de penser à la faute possible que je viens de connaître et à la réaction de N. Je me lève et part fumer au petit matin. Retour à la chambre, je me rappelle de la demande de ma Maîtresse : ibis2small.jpgle recyclage intime. Je prépare mon propre calvaire et je regarde hébété ce à quoi je vais me forcer. Il est si facile d'être soumis avec sa Maîtresse mais là elle n'est pas là et tout dépend de ma volonté d'obéir. Attend-t-elle d'ailleurs à ce j'obéisse ? Je ne sais... Je m'exécute, c'est dur, amer, une épreuve au matin. Mais j'arrive à tout finir et cela me rassène un peu. J'en suis presque fier.

La discussion rassurante avec yanode. Il se moque gentiment de moi et pourtant l'ami crois que j'ai paniqué. Une discussion des plus enrichissantes s'ensuit. Merci l'ami. J'arrive au stage je suis convaincu que je dois avouer à N. Je profite des pauses pour préparer un long SMS, qui est finalement envoyé à midi. La réponse arrive quasi immédiatement quand je suis à table :

Coquin que tu es. Verrai punition à ton retour.

J'avoue que j'ai été plus que surpris de la rapidité de sa réponse. Etais-ce du lard ou du cochon ? Ca je ne le saurais qu'à mon retour.

Fini le stage. J'avais annoncé à N. que je comptais passer chez D., dans le 11ème, pour acheter un nouveau blrosebud0rosebud. J'adore l'ancien en forme de fleur qui m'a été offert lors d'un Noël par ma Maîtresse. Elle l'a choisi personellement et j'en suis très fier. Mais à l'usage nous nous sommes aperçus - en fait surtout moi lol - que la beauté ne va pas avec le confort, et ce qui met fin à son port, plus que la prise du rectum sont les pétales qui rentrent dans durement dans les bords du sillon fessier au bout de 2/3h. L'autre chose importante que l'on apprend vite est le choix du lubrifiant. Exit les gels à base d'eau qui sont très confortables pour une prise de cul rapide, mais ne permettent pas de tenir plusieurs heures. Les gays utilisent de la graisse pour leur plan et ils ont tout à fait raison. J'ai essayé de la vaseline qui tient bien mais qui a une action laxative vraiment trop désagréable et mon choix personnel va plutôt pour de la crème pour mains qui a l'avantage d'être absorbée que très lentement. En tout cas, je dois vous avouer que j'adore cette impression d'aspiration dans le rectum au moment de l'introduction. Un vrai plaisir de soumis. Je l'utilise aussi en vanille, cela rajoute un je ne sais quoi dans l'intensité de la relation. Bref nous voulions un nouveau rosebud plus simple et il était déjà choisi avant.  blnewrosebud.jpg Un modèle très basique avec surtout une partie dépassante la plus lisse possible pour ne par heurter.

L'arrivée au magasin est très facile, sauf que je croise une mère de famille avec ses 2 enfants avant de m'engouffrer. Je ne peux éviter de réfréner un sentiment un peu honteux. Mais j'entre. A l'intérieur, c'est les soldes. Il y a cependant peu de monde. Je reconnais les tenanciers du lieu, elle à la caisse et lui qui remplit les rayons. Les voyant on n'imagine pas une seule seconde qu'ils sont pratiquants. Mais allez savoir. C'est un peu la caverne d'ali-baba pour un pratiquant, bien que je trouve que finalement le choix soit moins original que sur certains sites spécialisés, en particulier les allemands. Il y a aussi une nouvelle vendeuse, que je n'avais jamais vu, une tigresse très fétichiste et très jeune. De mon expérience, les clients types sont soit des jeunes couples de 30/35 ans avec bizarrement l'homme toujours barbu. Soit des couples dans la cinquantaine très Monsieur et Madame tout le monde. Des authentiques soumis et Maîtresse, ou Maître et soumis, je n'en ai jamais vu. Mais bon je n'y suis pas tout le temps. Ces couples en fait sont toujours devant les rayons de vêtements fétichistes. Il n'y a jamais personne dans les rayons d'accessoires SM. Je crois que la plupart des gens commandent sur le web.

Je fais un tour rapide. Le choix est vaste. De belles cravaches qui me font envie. Le fouet de mes 40 ans. Et je m'arrête un moment pour regarder les godes ceintures. Le modèle que nous avons avec les plugs qui vont avec. Et de nouveaux modèles avec des godes à couilles, dont seul le premier doit être réellement supportable. Par contre le plus gros doit être une terreur. Une fausse bite monstrueuse. 6 cm par 22 cm. J'aime bien la symbolique du gode ceinture, mais en fait j'y passe rarement. Maîtresse N. trouve cela vraiment peu pratique et prefère plus me prendre au gode avec sa main. Tant pis.

Je craque cependant pour une nouvelle tapette de cuir "cloutée" espérant qu'elle sie à ma Maîtresse (qui finalement d'ailleurs n'a pas aimé). Et je me dirige vers la caisse. Je me suis toujours demandé si dans ce cas on voyait que ma Maîtresse m'avait encagé. Sans doute, mais cela n'a pas d'importance. Les 2 jeunes barbus de tout à l'heure sont à la caisse. Leurs copines ou femmes ont disparu. Ils sont servis par la tenancière. Et la jeune tigresse revient à côté, regarde leur achat et dit :

- finalement Madame ne prend pas les bottes ?

- non elle a hésité, répond le barbu chauvinant.

- C'est cela quand les femmes n'ont pas assez de caractère pour décider de ce qu'elle veulent ou pas, lui répond du tac au tac la jeune tigresse. Je jubile. Je vois l'homme commencer à rougir et balbutier une réponse comme il peut.

- là, vous... vous marquer un point.

Pauvre gars tu as voulu faire le mec sûr de lui et tu suis la tendance. Mais le SM ce n'est pas cela et là tu viens de te faire allumer grave.

La tigresse se tourne vers moi. Je peux vous aider ? Oui je voudrais acheter un rosebud. Montre-moi. Et je lui montre le modèle. Elle est charmante avec moi sans doute parce qu'elle a deviné quelle relation je menais. Je paye et je sors.

A l'extérieur, il y a des toilettes automatiques sur la place. J'y rentre, baisse mon froc et ma culotte rose aujourd'hui et me carre l'engin. J'avais prévu de la crême. En fait je me demande soudain, pourquoi je fais cela ? N. ne m'a rien dit ni demandé. Mais je finis toujours par me persuader que c'est ce qu'elle voudrait que je fasse en cet endroit. Elle était présente à ce moment là, dans mon esprit. Je m'aperçois que peu à peu la soumission, même d'opérette, créé une sorte d'automatisme, une sorte de carcan de l'esprit qui poussent à faire des choses pour sa Maîtresse alors qu'elle n'est pas là et qu'elle n'a rien dit. 

Je me balade dans les rues de Paris avec la sensation d'un cul bien pris et surtout le confort est très amélioré dans le sillon. Cage devant et rosebud derrière vous font forcément sentir différent et c'est si loin des sensations habituelles. En fait je crois que j'aime me sentir fragile et différent dans cet état. Arrêt pour manger et cinéma le soir. J'enlève le rosebud 5 heures après... Net progrès et je veux même le remettre pour m'endormir, mais je tombe avant. Trop de fatigue accumulée par les réveils très tôt. D'ailleurs le lendemain cela recommencera à 5h30...

dyonisos

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Lundi 27 juin 1 27 /06 /Juin 05:00

La première journée a été longue, heureusement que le stage est intéressant. Le groupe est vraiment sympa. Mais pour une raison d'organisation, nous nous trouvons dispersé dans divers hôtels. En fait nous ne dinerons jamais ensemble. 

En fait dans un groupe comme cela je me trouve différent avec une cage, comme si soudain j'avais un handicap caché. La cage ne fait pas vraiment mal, mais elle agace en permanence, pince parfois ce qui oblige à des changements de positions discrets. Aux pauses quand je suis debout cela donne toujours la sensation d'être un peu nu. Avec l'habitude j'ai appris à gérer et la cage et les culottes roses ou mauves, qui vont avec. Mais tout cela met dans un état spécial, celui d'être différent des autres et ramène toutes mes pensées vers ma propriétaire. Le paradoxe avec la cage n'est pas un déni de la sexualité, mais au contraire une exagération de celle-ci qui parce qu'elle est contrainte, devient hyper-présente. Bizarrement les érections se font aussi plus rares en cage, sauf la nuit, comme si ma bite savait qu'elle était en cage et prenait garde à ne pas trop se gonfler. Il y a une nette différence entre la liberté et la cage : les mêmes pensées ne produisent pas les mêmes effets dans l'entrejambe. Je trouve aussi que cela une incidence sur la vessie qui tient beaucoup moins, ou est-ce juste une illusion avec une prévoyance qui l'emporte alors que je suis condamné au même régime que les dames. Je ne sais.

La journée finit, c'était la fête de la musique et la ville était noire de monde. Il faisait lourd et j'étais manifestement trop habillé. Je ne connaissais pas le quartier et je me traînais seul en cherchant où aller manger. Aucun bistrot, aucun restaurant, juste des restaurants bobo complétement blindés. De toute façon, je voulais juste un sandwich et qu'est-ce que je serais allé faire à m'attabler seul comme un représentant de commerce ? Avec le monde, avec la recherche vaine, les jambes se faisaient lourdes et le jean trop épais ne faisait que faire suer mon engin dans sa cage et le tirait à hue et à dia. Cela devenait pénible.

J'ai réussi à trouver de quoi manger et à rentrer à l'hôtel. J'ai eu les enfants mais pas N. encore en réunion. Il est encore tôt et un orchestre antillais est installé sous ma fenêtre. Horrible. Je me décide pour un cinéma auquel je ne vais quasiment jamais sauf quand je suis en déplacement. Un très bon film (very bad trip 2) et j'oublie un temps la cage. Retour dans la chambre, prise d'une douche et il est temps d'aller se coucher.

Le lendemain matin, réveil à 6h, une ENORME érection dans la cage. Si les couilles non pas oubliées la cage (Bene pendentes depuis que je la porte), mon normalement petit pénis a lui oublié qu'il était en prison. Cela tire, cela fait mal, cela réveille. Pisser n'y fait rien, l'eau froide non plus. Vraiment inhabituel. Vaincu je me lève, pour descendre fumer pour calmer le sentiment de non confort. Peu à peu sans jamais se rétracter complètement le phallus dégonfle mais c'est maintenant les couilles qui se rétractent les coquines.

Retour dans la chambre, j'envoie un mail à ma Maîtresse pour lui prouver/rappeler que je suis bien sage dans ma cage. Puis prend mon petit déjeuner au restaurant. A mon retour, j'ai le plaisir de tomber sur l'ami yanode et de discuter à distance avec lui un petit moment. J'essaye d'appeler Madame en vain. Il est temps d'aller en stage.

blmail.jpg

Journée de stage d'autant plus longue que les intervenants sont barbants. Cage toujours agaçante et handicapante. Et toujours le même problème de vessie ne contenant plus rien apparemment. En plus comme il fait chaud dans la salle et je n'arrête pas de boire. Résultat peut être 9/10 passages aux toilettes en une journée pour ne faire rien de plus qu'un petit pipi. C'est hallucinant ! 

Avant de reprendre après le repas je réussi à joindre N. Nous parlons des enfants, des difficultés que je ne sois pas là dans son organisation et elle me glisse juste avant de raccrocher qu'elle a reçu mon mail et qu'elle est très contente que je sois en cage pour elle. Cela me redonne du baume au coeur. Je l'aime. Puis elle m'ordonne d'effectuer un "recyclage intime" chaque jour à mon réveil. Oups !

La journée se termine et je suis de nouveau libre. J'ai rendez-vous en banlieue dans la nouvelle maison de mon meilleur ami d'enfance.

Plan galère, je me trompe de gare de RER. Cela ne devait être qu'à cinq minutes. Je ne trouve jamais le supermarché indiqué et j'erre avec pour seul indication la carte des abris bus. Je marche longtemps sans réussir à les joindre, cela sonne toujours occupé. J'ai le temps de voir les sempiternels meulières au mieux bidonvilles au pire de la banlieue parisienne. Jamais je n'y vivrai moi qui adore les grands espaces. La cage me tire de partout mais je continue d'avancer. L'ami finit par me rappeler, il me récupère et m'emmène dans un petit coin de paradis. Un fond de jardin d'une belle propriété où il a construit. De grands arbres, pas de vis à vis. Cela me réconcilie presque avec la banlieue parisienne.

Leurs enfants me sautent dans les bras et j'évite soigneusement qu'ils rentrent en contact avec la coque dure entre mes jambes. C'est une première pour moi. Il y a les amis en présence de qui je porte la cage mais c'est des amis de la période adulte, il y a aussi l'ami qui sait que je suis encagé par ma femme, et m'envie sans doute. Mais là c'est l'unique ami que j'ai gardé de l'enfance. J'ai un peu honte. Je pense que s'il savait, il ne comprendrait pas, vraiment pas. Ni d'ailleurs sa charmante femme. La grande qui a l'âge de ma grande est tout excitée, elle crie mon prénom sans cesse. Je suis vraiment pas à l'aise et je ne sais si cela se voit. Ils finissent par coucher les gamins et nous dînons tard. J'accueille la présence chaleureuse de la lourde table de bois massif comme un paravent qui cache mon infirmité. Il est tard, il est temps de rentrer. Mon ami me raccompagne à la gare RER.

Galère. Incendie dans une gare entre moi et Paris. Circulation très perturbée. J'attend sune heure avant de chopper un RER qui avance vraiment très lentement. Arrivée à Paris, je prends le dernier métro pour rentrer à l'hôtel. Je suis crevé et m'endors comme une souche.

dyonisos

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Samedi 25 juin 6 25 /06 /Juin 19:14

Cela devait être la fin de la saison SM et je l'avais même écrit, il y a quelque temps avant de mettre le blog en sommeil. Oui et non, car j'avais oublié un petit détail : j'étais en stage à Paris cette semaine pour 4 jours. Un stage prévu de longue date. 

Mais il en avait une qui ne l'avait oublié, ma très Vénérée Maîtresse de femme, d'autant qu'elle m'a transformé ces deux dernières années en papa à la maison, pour mener sa vie extérieure très remplie à la fois professionnelle et communale. Et là n'étant pas à la maison pendant quatre jours, cela devenait vraiment compliqué pour elle. Et quelque part, elle m'en voulait de ne pas être là.

Donc mon sort a été vite réglé : ce serait la cage pour moi qu'au moins cela ne soit pas une partie de plaisir. Et sans doute des lignes à copier le soir dans ma chambre d'hôtel.

ça c'était il y a 15 jours. Dans l'attente, cette période à venir excitait le côté obscur de mon âme, celui qui aime subir, avant de se transformer peu à peu alors que la date approchait en une crainte réelle des choses pénibles à venir. Toujours le même paradoxe du soumis, et que j'en sois un d'opérette ne change rien.

D'autant que pendant ce temps, mes longues discussions avec yanode autour de ses dernières aventures le week-end dernier avait fini de m'émoustiller et de me convaincre que moi aussi, je voulais de nouveau être sous le joug de ma Maîtresse même à distance.

Lundi dernier arrive. Maîtresse N. est absente une grande partie de la soirée pour une de ses réunions communales qui durent longtemps, très longtemps. Je ne la croise même pas prenant son relais à la maison pour s'occuper des enfants. Et là bizarrement être son soumis, ne m'emballait vraiment plus. Après le coucher des enfants, je commence à préparer mon sac, met le rosebud et quelques godes au cas où et commence à nettoyer la cage à fond dans la salle de bain. C'est à ce moment que N. rentre. Elle passe faire un bisou aux enfants pas encore endormi avant de me chercher dans la maison et me trouver dans la salle de bain.

- Que fais-tu ?

Je ne répond rien, mais elle voit manifestement que je nettoie ma cage. Elle me fait ce que je crois être une esquisse de sourire, puis elle tourne les talons et part manger en regardant la télévision. La soirée se déroule complétement vieux couple, elle est crevée et ne dit rien, et je ne trouve pas l'occasion de parler de mon sort.

Couché tôt pour moi pendant que N. continue de travailler sur son ordinateur tard dans la nuit, tellement elle a de choses en retard. Je pense discuter un peu à son coucher, mais les bras de Morphée me prennent bien avant qu'elle arrive dans la chambre.

5h00 le réveil sonne. Je me lève discrètement et part me doucher. Une fois sec la question se pose : CAGE OR NOT CAGE ? Elle ne m'a plus rien dit depuis une dizaine de jours. Que veut-elle ? Moi je ne veux pas vraiment la mettre, je ne suis pas dans l'ambiance. Finalement je me décide au dernier moment et m'enferme volontairement. Peut être plus par cette habitude qui veut que loin de ses yeux, je sois en cage. Comme cela il n'y a pas de crainte à avoir, ni de question à se poser... Je prend une photo pour preuve.

deparetparis.jpg

Je prend le train à 6h30 et commence à écrire le chapitre 11 du Domaine qui vient d'être publié, ayant du temps devant moi.

dyonisos

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Samedi 25 juin 6 25 /06 /Juin 12:10

CHAPITRE 11 - Morgen vækkelser

Il était exactement neuf heures, quand Joseph frappa doucement à la porte de Maîtresse Elke. Ainsi le voulait l’étiquette de l’étrange domaine.  En fait sa journée à lui avait commencé bien plus tôt à six heures moins vingt exactement dans la petite chambre au-dessus des cuisines du domaine. Il passait d’abord  vingt minutes à adorer nu, la face courbée contre le sol, la photo de sa Maîtresse dans une espèce de petit temple de vénération qu’elle lui avait fait installer dans un ancien placard à proximité. Il y psalmodiait chaque jour un par un les quarante-un articles de son contrat de soumission, le cul pris par son plug favori et des pinces fixées à ses tétons. Puis il prenait une douche à l’eau froide, s’habillait de sa tenue de domestique avant de descendre prendre un frugal déjeuner dans la cuisine. Il effectuait ensuite le ménage complet du rez-de-chaussée de la bâtisse avant d'aller vers sept heures trente au village acheter le pain frais, les viennoiseries et faire quelques courses pour les repas du jour.  A son retour, il distribuait rapidement les paniers du petit déjeuner des invités, avant de commençer à cuisiner pour le repas de midi jusqu’à neuf heures où il retrouvait - enfin - sa Maîtresse.

En fait cela était le rituel pour un jour banal de sa vie d’esclave. Mais pour ce jour il n’avait pratiquement pas réussi à dormir pendant la nuit qu’il venait de passer, les entrailles régulièrement dévastées par les fortes décharges électriques déclenchées par le terrifiant plug électrique fiché dans son rectum. De plus il avait été surpris par une très désagréable nouveauté au moment de sa dévotion matinale. La machine infernale s’était emballée pendant les vingt minutes qu’il y avait consacré, lançant des chocs à intervalles très brefs et l’obligeant à serrer les dents de douleur pendant ses psalmodies. Maîtresse Elke n’était jamais à court d’une idée machiavélique pour l’affliger. Et pour ce qu’il en savait, sa cage de chasteté intégrale en inox était une création unique d’un artisan allemand, ami de sa Maîtresse, régulièrement améliorée sur ses directives. Il y a quelques mois, il s’était fait attraper à s’être arrêté au village pendre un café et avait découvert à l’occasion que la cage avait été équipé d’un système GPS qui retransmettait en temps réel tous ses faits et gestes à sa Maîtresse. 

Joseph entra dans la chambre avec le plateau du petit déjeuner de sa Maîtresse qu’il posa sur le guéridon. Le soleil filtrait sur les côté des lourds rideaux de velours et éclairait la pièce d’une douce lumière chaleureuse. Maîtresse Elke était déjà levée et il entendait le bruit de l’eau tombant dans la douche. Il se dirigea pour refaire le lit. Un désordre inhabituel y régnait avec les draps complétement défaits : elle n’avait pas manifestement passée la nuit toute seule. Il en eu un bref moment de jalousie, même si avec Elke les choses avaient été très claires depuis le début. Cependant, il n’était jamais totalement arrivé à se débarrasser de l’impression d’abandon que chaque découverte de l’activité de sa Maîtresse sans lui, lui procurait. Et il enviait ceux qu’elle acceptait dans son lit, alors qu’elle le maintenait dans une activité sexuelle minimale et surtout jamais comme dans un couple normal. Pour lui, son lit lui était irrémédiablement interdit.

Elke sortit de la salle de bain en peignoir, une serviette autour des cheveux. Il la trouva, comme à chaque fois, magnifique, et renouvelait pensivement son vœu d’amour absolu. Il s’agenouilla pour lui baiser cérémonieusement le bout de ses pieds parfaits.

- Bonjour bjørneunge. As-tu bien dormi ? demanda-t-elle malicieusement.

- Très mal Maîtresse

- Ah oui, le plug t’a tenu réveillé… Tant mieux ! Il est bon de te tenir attentif de temps en temps, ou sinon je trouve que tu as tendance à trop te ramollir. Au fait que penses-tu de la dernière modification que m’a fait Gunter ? Efficace, non ?

Joseph savait qu’elle parlait là de son ami artisan allemand.

- Ce fût terrible, Maîtresse.

- A la bonne heure, me voilà heureuse que cela t’ait fait cet effet.  C’était le but ! Allez viens que je te libère le cul.

Elle lui démonta le plug et libéra son anus, sans lui avoir fait méthodiquement nettoyer avec sa bouche les salissures restantes.

- Va finir de le nettoyer à la salle de bain. Après tu pourras partir. Je n’ai plus besoin de tes services ce matin. J'ai envie d'un sauna ce matin.

Au même moment, Claire se réveillait dans la chambre baignée de lumière.. Elle était d’humeur mal réveillée après une nuit difficile, très perturbée par un chihuahua qui n’avait pas cessé de remuer dans sa cage métallique sans arriver à s’y faire. A quatre heures du matin, énervée d’être réveillée sans cesse, elle avait fini par le faire sortir de ses barreaux pour lui donner une courte mais vive cinglée de désapprobation à la cravache, avant de le remettre pour la fin de la nuit à mariner dans sa cage bien muselé pour que ses récriminations ne la dérangent plus. Elle ne l’avait pas vraiment fait de gaité de cœur car finalement elle aurait honnêtement préféré l’avoir à ses côtés dans le lit, à sentir la chaleur de son corps. Mais au moins avait-elle réussi à obtenir un peu de calme. Sur le moment, Claire s’était sentie mal à l’aise d’affliger ainsi l’amour de sa vie. Pourtant elle devait reconnaitre qu’elle avait adoré le fouetter au cœur de la nuit. Cela lui avait servi de défouloir.  

Sur la longue route du D/S, il n’y avait vraiment pas trente-six chemins pour dresser un homme une fois pour toute et atteindre un nouvel état d’équilibre dans une relation de couple. Et c’est ce nouvel eldorado où Pierre lui serait complètement et définitivement attaché, que Claire appelait de ses vœux. Et cela supposait qu’elle mate le libre arbitre de son mari et qu’elle-même accepte de sévir quoi qu’il leur en coûte. Un peu honteuse, la future Reine ne pouvait s’empêcher de voir cela comme une trahison égocentrique et cela la dérangeait. Comme elle le connaissait très bien et l’aimait, elle savait que, malgré la douleur, il adorait au fond de lui-même ce qu’il lui arrivait en ce moment. Sans encore avoir totalement compris que ce n’était plus un jeu mais sa vie dorénavant. C'était la stratégie d'Elke mais tout cela l'embêtait, car ce n'était pas à l'image de ce qu'ils avaient déjà vécu ensemble. Claire avait mis peu de temps à se rendormir anesthésiée  par le déferlement d’hormones dans son corps de dominante. 

En s’étirant à son réveil, elle jeta un coup d’œil dans la cage. Pierre avait fini lui aussi par tomber, gagné par la fatigue, dans une position hasardeuse, toujours le bâillon en bouche. Les nouvelles  balafres striaient sur sa peau nue de traits encore vifs qui se superposaient aux autres marques de la veille. Elle le trouvait tellement mignon et encore plus dans la fragilité où elle l’avait jeté. Quelque peu honteuse de l’accabler ainsi, elle décida de laisser son Pierre reprendre quelques forces et se dirigea à la place vers la salle de bain pour prendre une bonne douche réparatrice.

L’aspirante Reine avait conscience que sa rencontre avec Elke, avait quelque peu changé le rythme. Elle ne doutait pas que son envie de domination permanente serait venue se renforcer au fil du temps, mais ce que lui offrait la Maîtresse danoise, était la possibilité d’aller encore plus vite. Ses longues discussions par mails avaient renforcé sa volonté de soumettre Pierre définitivement. Cette femme tentatrice l’avait incité à développer les désirs secrets qu’elle avait toujours eu en elle et que maintenant elle aspirait à réaliser dans la vraie vie, même si cela devait être apparemment au détriment de son amour. Elle lui offrait l’expérience qui lui faisait défaut et la scène où leur nouvelle relation de domination/soumission pouvait éclore à l’abri des turpitudes de la vie quotidienne. Mais la trahison programmée troublait la dominante en devenir ce matin.

Claire s’essuya en sortant de la douche et passa un peignoir blanc, puis elle se dirigea dans la cuisine en croisant la cage du chihuahua endormi. Elle récupéra d’abord la corbeille de produits frais sur le seuil de la maisonnette avant de se préparer un thé earl grey dans un mug qu’elle commença à boire lentement comme à son habitude. Finalement, pensa-t-elle, Pierre n’avait pas été aussi récalcitrant à l’imposition de toute cette nouvelle autorité qui s’était abattue sur lui depuis leur arrivée au domaine. Bien sûr elle avait dû un peu forcer le passage – comme l’avait prédit la danoise - mais bien moins qu’elle ne l’aurait cru. Et l’aide des autres Maîtresses pour cette immense tâche de conversion était plus que bienvenue. La stratégie d’Elke fonctionnait avec un chihuahua qui était sans cesse balloté d’une épreuve à une autre, sans répit, à la fois excité par le tas d’aventures qui lui arrivait – sans doute déjà plus que dans une année à la maison – et qui craignait en même temps ce qu’il subissait réellement. Le paradoxe du soumis. Et cette distorsion de sensations allait s’accentuer au fil du week-end, jusqu’à essaye de le faire complétement basculer dans la soumission. C’était le but mis en place avec Elke, mais Pierre ne le savait pas bien sûr et cela embêtait sa femme.

Cette dernière idée redonna de l’énergie à Claire. La fatigue de la nuit semblait s’atténuer. Elle se refit un thé et avec cette fois un petit déjeuner complet – croissant, yaourt et fruit – et, comme à son habitude, elle lança le café de son mari.  Quand il eut fini de passer, Claire prit une gamelle en inox dans le placard, y versa des céréales avant de mouiller le tout avec le café frais. 

Il est temps de réveiller la bête adorée dans la chambre !

- Debout là-dedans, dit Claire en frappant de sa main le dessus de la cage. Il est temps de s’ébrouer.

Ce qui eut la conséquence voulue, à savoir un chihuahua hébété réveillé en sursaut et qui se cogna comiquement aux barreaux. Déjà sa Maîtresse lui ouvrait la porte après une nuit vécue par Pierre comme un calvaire aggravé par la cinglante colère de sa Maîtresse. Jamais, il ne l’avait vu s’emporter comme cela sur sa personne avec son doux regard devenu soudainement si dur. Mais il était heureux et fier d’avoir survécu à cette nuit obscure. Il se glissa maladroitement en dehors de la cage, s’étira et machinalement se remit sur ses jambes comme il l’avait toujours fait depuis qu'il était en age de marcher.

- Mais que fais-tu ? Mais cela ne va pas ! Par terre tout de suite chien ! Ou ton postérieur n’a pas fini de chauffer… Tu n’as pas compris tu es un toutou soumis dans ce domaine, un TOUTOU, qui marche humblement à quatre pattes.

Pierre se pressa d’obéir et de se remettre le nez contre le sol. Cette femme – sa femme – lui faisait peur maintenant et il ne voulait surtout pas être de nouveau frappé, alors qu’il sentait toujours, au cœur de sa chair, les blessures qu’elle lui avait infligées cette nuit. Le bâillon lui distendait les coins de la bouche, mais il jugea préférable de ne pas s’en plaindre vu la crise d’autorité que Claire lui servait actuellement.  Sa Maîtresse revenait déjà avec une longue laisse qu’elle lui attacha au collier de son cou. Au passage, elle huma l’odeur de son soumis.

- Mais c’est que tu pues le fauve, mon chéri. Il va falloir corriger cela mais avant :  en avant ! Marche devant moi que je mate ton cul remuer…

Pierre regarda interrogatif sa Maîtresse. Il n’avait aucune idée de là où il devait aller.

- Mais qu’il est con ce chien ! Où on va ? Allez déjeuner en tête à tête sur la terrasse au bord de la piscine… Non je rigole. Réfléchis chihuahua, qu’est-ce qui motive une Maîtresse à sortir son chien en laisse ? Plusieurs fois par jour même ! Réfléchis bien…

En un instant les yeux du chihuahua passèrent de l’interrogation au désespoir, alors qu’il comprenait que sa Maîtresse l’emmenait faire ses besoins, comme un chien justement. Et il n’était vraiment pas excité par l’idée. Mais il n’eut pas le temps de réfléchir longtemps sur la précarité de son sort, que déjà Claire le tirait par sa laisse dehors. 

A l’extérieur, le soleil matinal flirtait à travers les bouleaux. Elle lui fit choisir un arbre, lui déclara que toutes toilettes humaines lui étaient interdites dans le domaine, que cela se ferait tout le temps de cette façon à la chienne, et qui plus est quand sa Maîtresse le déciderait. Il devrait donc apprendre la patience et perdre toute pudeur à se laisser aller à la petite ou à la grosse commission, à quatre pattes, devant n’importe quel pédestre dominant ou non. Et elle entendait que ce dressage commence dès ce matin et devant elle, malgré son interrogation de lui avouer ou non.

Pierre avait beaucoup de mal à accepter de faire ses besoins, surtout les plus infâmes qu’il sentait ne pas pouvoir éviter ce matin, devant les yeux de la femme qu’il aimait. Jusqu’à présent même soumis, il avait eu l’orgueil de penser qu’il restait sexuellement attirant pour Claire même dans les pratiques qu’elle lui imposait. Mais il ne voyait pas comment elle pourrait être excitée par ce qu’elle lui demandait de faire. C’était juste l’expression d’un ordre en son encontre, auquel il allait obéir pour ne pas être fouetté de nouveau. Rien de sexuel dans tout cela, rien dont il pût tirer un bout de fierté. Pierre comprit avec désespoir à quel point Claire était sérieuse quant à sa volonté de le dresser ! Il était prêt à en pleurer… Et devant les beaux yeux noisette qui le transperçaient de part en part, et le regardaient intéressés comme quand on voit un film animalier, il finit par boire sa lie et s’exécuter, tombant dans une nouvelle étape de déchéance.

Une fois la chose subie, Claire nettoya son chihuahua au jet d’eau froide n’oubliant ni la cage, ni les fesses. Elle insista longuement pour enlever l’odeur macérée du soumis par propre, avant de tout reposer une fois qu’elle fut contente du résultat. Elle le laissa un instant pour aller chercher une serviette pour le sécher elle-même amoureusement en vérifiant scrupuleusement l’état de sa peau. Les instruments avaient bien marqués, mais rien qui ne nécessitait un soin. Elle s’intéressa aussi au zone en contact avec la cage : non, aucune blessure. Pas de problème de ce côté-là. Satisfaite, elle ramena son chihuahua dans la maison.

- Allons manger, maintenant. J’ai une faim de loup.

Une fois dans la cuisine, elle décrocha la laisse et le bâillon, tout en le mettant en garde d’une main ferme sur son encolure, de toute tentative vaine pour se relever. Puis elle posa la gamelle sur le sol devant lui et finit par s’asseoir sur la chaise devant la petite table. Tout en trempant son croissant dans son thé, Claire lança la discussion. 

- Comment te sens-tu Pierre ? Je t’autorise à parler librement. Mais n’oublie pas de rester poli avec ta Maîtresse.

Pierre fut un peu déboussolé par la question. Il ne savait pas s’il agissait d’une interrogation ouverte ou d’une nouvelle facétie faussement innocente destinée à le perdre à nouveau.  Aussi il choisit la prudence et répondit timidement.

- Assez… Bien…,.

- Tutt !  Erreur, je connais bien mon animal favori, et là il fait sa tête des mauvais jours. Cela ne va pas bien toi. Allez ! Raconte ! 

- C’est dur…

Elle ne lui laissa pas finir la phrase.

- Qu’est-ce qui est dur pour MON chihuhua ?

Elle avait insisté exprès sur l’article de propriété.

- La nuit a été dure et longue… entre les barreaux, j’ai eu du mal à trouver une position et la cage sur ma bite tirait sur les couilles.

- Bien sûr que c’est dur, il s’agit de SM. Mais tu y es arrivé à ce que j’ai vu, tu dormais, donc cela a été possible, il fallait juste que tu te lances comme quand nous avons enlevé les roulettes aux vélos des gamins. Tu as réussi et je suis fier. Quant à la cage, rappelle-toi aussi les premières fois, cela a été dur puis au bout d’une semaine cela allait mieux.. Cependant, je reconnais que ce qui tu subis depuis notre arrivée, est intense et… voulu.

Claire venait de prendre sa décision. Non elle ne pouvait pas décider toute seule ce qui engageait gravement l'avenir de leur relation. Ekke avait tord sur ce point ! Pierre reprit troublé le dernier mot.

- Voulu ?

- Oui voulu et même appelé de mes vœux les plus intimes. Tu n’as pas encore compris, mon chéri ? Il ne s’agit pas d’un week-end de soumission, mais le début d’une nouvelle phase de notre couple, qui correspond plus à ce que nous sommes. J’ai toujours été honnête avec toi et désolé de t’avoir rien dit depuis notre arrivée. Tu te souviens de notre première rencontre ? 

- O.. Oui, répondit un Pierre ne sachant pas où elle voulait venir.

- Tu avais flashé sur moi – moi aussi d’ailleurs - mais tu as été incapable de m’inviter. Il a fallu que je fasse tout le boulot. Que je t’offre mon premier baisé et te force presque à monter dans ma chambre. Tu étais même vierge rappelle-toi.  Idem pour la demande en mariage où j’ai dû lourdement insisté pour te motiver. En fait à bien y réfléchir, chaque fois qu’il a fallu prendre une décision importante pour nous deux, c’est moi qui l’ai prise. Et cela continue même pour les enfants, tu ne fais que suivre. N’ai-je pas raison ?

- Un peu…

- En fait ce n’est pas totalement vrai, une décision tu en as prise au moins une dans notre couple, quand tu as décidé de m’initier à tes fantasmes BDSM. Tu sais que je ne connaissais rien à ces pratiques BDSM, avant que tu m’en parles et que je teste avec toi. J’ai toujours soupçonné que tu m’avais proposé cela que guidé par les besoins de ta bite, comme tous les hommes. Mais il se trouve que j’y ai pris goût et j’aime cela.

- Mais… tu me l’as jamais dit !

- Oui peut être, … parce qu’il ne m’était pas facile de se l’avouer. Mais là je fais mon coming-out devant toi. Oui j’aime te dominer. Oui j’aime t’entendre crier sous mes coups. Oui j’aime t’agacer la bite ou de l’enfermer bien sage dans sa petite cage. Mais plus que tout, j’adore que tu sois aux petits soins pour moi quand tu es mon soumis. Alors au fil de ces deux dernières années, une envie est montée, celle de t’avoir pour moi à tout jamais !

- Mais je suis déjà à toi, mon amour.

- Non pas tout à fait. Pas comme je voudrais que tu le sois. Tu rentres de ton travail et tu t’enfermes dans ta bulle. C’est comme si nous – les enfants et moi – n’existions pas tout le temps dans ton monde. Tu restes fondamentalement égoïste envers les autres, dans la famille. Moi j’aspire aussi à plus de liberté, pouvoir prendre part dans des associations, sortir, avoir du temps pour moi. Mais qui s’occupe d’amener les enfants chez le médecin, de les garder quand ils sont malades ou tout simplement pour les courses et les lessives à la maison, toujours moi et encore moi.

- Mais je t’aide.

- Oui à un moment quand je râle et pour une courte période, et après tu repars dans ta bulle. Je t’aime de tout mon cœur et j’adore ta présence forte, mais je crains de ne plus pouvoir tenir longtemps seule à la barre. J’ai l’impression d’avoir un enfant de plus à la maison : toi. J’ai pas mal réfléchi cet hiver, et je me suis convaincu, qu’il n’y avait qu’une seule façon que pour notre couple perdure : te soumettre définitivement pour mes désirs et mes besoins propres. Ainsi que pour ta sauvegarde.

- …

- Alors pour la première fois de ta vie tu vas devoir décider par toi-même. Que veux-tu ? Que désires-tu ? La décision que je te demande de prendre n’est pas facile. Je ne te cache pas que ta petite vie en sera chamboulée. Finie la bulle. Tu devras être à l’écoute des besoins de la famille et surtout des miens. Cela sera dur, les tâches domestiques te reviendront pour grosse partie. Tu auras moins de liberté égoïste. Je pourrai être la Maîtresse complète que tu aspires que je devienne au fond de toi-même. Toi je t’offrirai les pratiques que tu aimes tellement, du moins tant que tu seras un soumis obéissant. Dans le cas contraire, tu seras puni. Bien sûr les enfants ne sauront jamais rien sauf s’ils le découvrent eux-mêmes.  Veux-tu être ce mari soumis pour moi ?

- Je…

- Non tais-toi maintenant, tu as toujours parlé trop vite, et réfléchis y à la place, longuement et profondément. Tu as tout le week-end pour y penser et en attendant tu resteras mon soumis. Et tu subiras tout ce que moi ou les autres femmes auront envie. Mais à la fin du week-end je te poserai la question de notre avenir. Cela sera la première fois, où toi tu devras choisir tout seul. Il y aura des témoins. Si tu réponds oui, tu sais à quoi t’attendre. Si c’est non, on verra comment nous pourrons réparer ce qui peut être réparé. Mais c’est ta décision, que tu dois prendre tout seul. Je ne peux pas t’aider…

- Oui.

- Oui, Maîtresse

- Oui, Maîtresse, reprit Pierre.

- Bon prend ton petit déjeuner,chihuahua, il va être froid !

Et Claire trempa le reste de son croissant dans sa tasse, pendant que son mari, après un long moment d’hésitation, se résolu à attaquer le contenu de la gamelle.

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Par dyonisos - Publié dans : Fiction
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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