CHAPITRE 4 - Aftensmad
Ils arrivèrent un peu en avance. La terrasse profitait des derniers rayons de soleil, avant qu’il disparaisse derrière la colline. Deux femmes assises autour d’une table de jardin attendaient à côté d’Elke. Joseph avait revêtu une impeccable tenue de majordome et finissait avec classe de servir les coupes d’apéritif. A leurs pieds, se tenaient un soumis et UNE soumise.
Le premier couple était 100% féminin avec une dominante au début de sa trentaine et une soumise, très jeune, pas plus de 20 ans. Noémie en jupe et chemisier ouvert sur le décolleté, avait de longs cheveux blonds qui lui retombaient sur les épaules. Tout dans son allure indiquait une certaine sophistication et une grande assurance. Elle devait certainement tenir un poste d’encadrement supérieur dans son travail. Au bout de la laisse posée sur ces genoux, se tenait sa soumise. Ses cheveux d’une blondeur nordique étaient rassemblés en une seule natte d’adolescente qui pendant sur son dos. Elle portait un harnais constitué de bandes de métal qui lui enserrait la poitrine et lui faisait saillir les mamelles. Elles se croisaient en X dans le dos pour permettre d’y attacher la laisse. Sa tenue se complétait d’une queue d’animal enfilée dans le derrière, de gants en forme de pattes animales et d’un collier dans le même métal que le harnais. Manifestement la soumise était une petgirl, qui, pour l’instant, était lascivement allongée sur le côté, bras et jambes au repos, laissant entrevoir la naissance des lèvres vaginales ce que Pierre ne rata pas.
La Maîtresse du second couple était une personne que l’on n’aurait pas remarquée dans la rue, semblable à des milliers d’autres femmes. 40 ans environ, des lunettes et des cheveux châtains. Quelqu’un que l’on n’aurait pas aussi imaginé dans un rôle dominant. Le soumis mâle qu’elle tenait attachée au montant de sa chaise, avait le même âge. Il était assis au garrot complètement nu à part le collier et une cage métallique sur son sexe. Son corps était musclé, légèrement hâlé et sans un seul poil apparent.
Elke invita Claire à s’assoir. Il n’y avait évidemment qu’un seul fauteuil qu’elle prit laissant Pierre debout derrière ne sachant que faire. Cela fit sourire Elke : ils sont si mignons ces jeunes soumis dans leur manque de dressage. Alors elle lui vint en aide :
- Alors chihuahua tu ne sais pas que l’on se met par terre quand les Dames s’assoient !
Elle regarda sa face rougir immédiatement et la confusion apparaitre dans les yeux. Claire ne fit rien pour le sauver. Elle avait une petite lueur amusée dans son regard. Pierre finit par s’exécuter et s’agenouiller par terre à contrecœur.
Elke fit les présentations. La Maîtresse à la soumise s’appelait Noémie et de prime abord elle parut très sympathique à Claire. L’autre dominante s’appelait Sophie et était manifestement très à l’aise.
Leurs soumis par terre avaient Nikka et Thomas comme nom. Joseph vint s’enquérir auprès de Claire de ce qu’elle désirait boire et repartit immédiatement amener la coupe demandée.
Les 4 femmes parlaient de leur journée. Claire comprit que les deux autres couples étaient là depuis le début de la semaine et que Noémie était une amie d’Elke. La conversation était tout à fait neutre, et aucune ne faisait attention aux soumis par terre. Les Vous tombèrent très naturellement au profit des Tu. A un moment, Sophie finit par demander à Claire pourquoi son soumis n’était pas tout nu ?
- Je viens tout juste de commencer son dressage. Et tout cela est nouveau pour moi comme pour lui, du moins sous cette forme. Mais tu as raison, ce n’est pas équitable aves les autres. Serait-il possible d’avoir une paire de ciseaux ?
Joseph qui comme tout majordome était l’oreille aux aguets, rapportait déjà l’instrument demandée. Claire recula sa chaise et ordonna au chihuahua de se mettre debout. Alors méticuleusement, elle découpa les vêtements de la chose en prenant garde à laisser durer le suspense pour ne rien complètement dévoiler avant le dernier coup de ciseaux. Les autres femmes s’étaient rassemblées en cercle autour et même les soumis suivaient la scène avec curiosité. La chemise fut réduite méticuleusement en lanières. Pierre était devenu pivoine. Elle lui enleva ses chaussures mais ne savait pas qu’en faire. Noémie vint à son aide en demandant à sa soumise Nikka de pisser à l’intérieur, ce qu’elle fit sans une once d’hésitation. Claire s’attaqua alors au bas (pantalon, ceinture et slip) et agit si bien que seul le dernier coup de ciseaux dévoila les parties cachées : le chihuahua montrait maintenant devant l’assemblée réuni ses fesses régulièrement striées.
- Eh bien, dit Elke, voilà donc un soumis qui n’a pas été sage.
Et toutes les Maîtresses rirent de bon cœur, avant que Claire ordonne à son soumis de se remettre à quatre pattes.
Elke les invita alors à passer à table. Chaque Maîtresse prit son soumis en laisse pour entrer dans le bâtiment. La pièce était coupée en deux par une cheminée. D’un côté la grande table d’hôte où Elke présidait. De l’autre un espace dévolu aux soumis, où chacun et chacune avait une gamelle à son nom. Claire fit comme les autres et attacha la laisse de Pierre à l’anneau scellé dans le sol devant sa gamelle. Elle lui caressa la tête avant d’aller s’assoir à la place désignée par Maîtresse Elke. Aussitôt, Joseph arrivait avec les entrées.
Claire apprit beaucoup de ce premier repas en commun. D’abord sur l’organisation : les Maîtresses mangeaient en premier et les soumis devaient attendre la fin de leur repas avant d’avoir droit aux restes. Il leurs était d’ailleurs interdit de parler pendant le diner des Maîtresses. Elke avait fait prendre des cours de cuisine à Joseph pour le transformer en parfait Maître Queux. A juste raison, car les plats qu’il servait étaient vraiment succulents. Claire apprit aussi que Joseph dormait à part à l’étage au-dessus de la cuisine, sauf si sa Maîtresse réclamait son service en chambre. Claire était détendue et bientôt parfaitement à l’aise aux côtés des autres dominantes. C’est comme si elle était en fin elle-même…
Le diner prit fin et les femmes se retirèrent dans la bibliothèque, pendant que Majordome Joseph préparait le thé. Pierre ou chihuahua avait eu l’intelligence de rester silencieux jusqu’à présent et il n’avait pas perdu une miette de la conversation des Maîtresses. Mais une fois la pièce vide, il osa poser une question à ses congénères.
- Cela se passe toujours comme cela ?
Thomas lui répondit.
- Oui, mais tais-toi tu vas nous faire repérer !
Joseph arrivait pour apporter le plateau de thé à la bibliothèque. Il repassa rapidement avant de retourner dans sa cuisine.
- Comment vous vous appelez ?
- Thomas.
- Nikka.
- Moi c’est P… chihuahua
Ils n’eurent pas le temps de discuter plus, que déjà Joseph revenait en poussant un charriot de cuisine. . Il prenait chaque gamelle de soumis avant de leur servir généreusement des louchées prises dans la grandes cocottes où il avait mélangé tous les restes du diner.
Pierre s’aperçu qu’il avait faim, et le fumet qui se dégageait de sa gamelle lui aiguisait l’appétit. Il ne se fit pas prier pour manger sa gamelle à 4 pattes. Au moins c’était chaud et, nonobstant les mélange de l’entrée, du plat et du dessert, ce n’était après tout pas si mauvais.
Dans la bibliothèque, les femmes étaient assises chacune dans un fauteuil confortable autour d’une table ronde. Derrière un feu avait été fait dans la cheminée. Elke servit le thé avant de lancer la conversation.
- Bon Mesdames, le thème de ce soir est Cuisine. Je vous fais passer le programme des réjouissances de cette nuit. Choisissez avec inspiration !
Elle fit passer un dossier en cuir à la femme à droite. Cela ressemblait aux cartes de menu dans les restaurants. Sophie l’avait ouverte devant elle et étudiait attentivement son contenu, puis se décida et retira un petit papier qu’elle plia soigneusement avant de transmettre le dossier à la suivante. Et le même manège recommençait. Le portfolio finit par arriver dans les mains de Claire. A l‘intérieur, il y ne restait plus que deux feuilles d’une écriture finement manuscrite avec des noms intrigants.
Chaud-froid.
Cuisine asiatique.
Claire ne savait pas que faire. Noémie lui expliqua les règles du jeu. Elle devait d’abord choisir une des propositions, celle que l’inspirait le plus. La deuxième étape était la désignation du soumis ou de la soumise qui lui serait confié pour la soirée. Cela se faisait au hasard en tirant dans une coupe un nom que chacune gardait secret avant la séance. Cela pouvait donc être celui de son propre soumis ou plus probablement celui d’une autre Maîtresse. Elke avait imaginé ce rituel pour permettre un partage entre ses hôtes et chaque après-midi, elle prenait plaisir à écrire le menu du soir. Elle ne participait pas à ce tirage mais avait le droit, en tant que Hôtesse, de choisir à la fin de la soirée le soumis qu’elle voulait pour s’amuser avec lui avec le thème de la dernière feuille qui n’avait pas été retenue. Voici comment s’organisaient les soirées au Domaine et qui valaient à Elke une belle réputation dans le milieu D/S.
Claire qui avait maintenant compris le mécanisme, ne savait pas trop quoi penser des deux propositions. Elle choisit finalement la cuisine asiatique plus parce qu’elle l’appréciait particulièrement que pour l’inspiration que cela provoquait en elle. Elle plia à son tour le papier.
Elke avait attendu qu’elle ait fini de décider avant d’aller chercher la coupe sur le buffet. Elle ne garda que trois boules et mis de côté les autres. Chaque boule s’ouvrait en deux pour pouvoir y glisser un petit bout de papier. Elle prépara les trois boules avant de les mélanger dans la coupe et tendit le tout à Claire.
Claire regarda l’intérieur, les sphères étaient parfaitement identiques. Elle en prit une et fit passer la coupe à sa voisine. Le papier qu’elle récupéra portait le nom de Nikka, la petgirl. Elle en fut très surprise car elle n’avait jamais imaginé pratiquer avec une femme soumise mais la perspective l’excitait déjà beaucoup, elle devait le reconnaitre. Comment dressait-on une soumise ? Elle réfléchit un moment sur le cas de la toute jeune lesbienne, et se convainquit que l’on devait pouvoir tenir ce type de fille par la chatouille et le bouton. Restait plus qu’à trouver comment. Et une idée lui vint.
Elle eut un peu honte d’avoir oublié son propre soumis toute à l’excitation de la perspective de s’amuser avec un ravissant nouveau jouet tout mignon de 20 ans. Elle regarda les 2 autres femmes et se demanda à laquelle son chihuahua serait offert pour la soirée. Elles ne donnaient aucun indice et en plus Claire n’avait aucune idée des instructions qu’elles avaient reçues. C’était frustrant et tellement excitant. Elle avait hâte de voir la réaction de Pierre. Ce domaine était vraiment parfait.
Elke s’était renfoncée dans son fauteuil tout en humant sa tasse de thé.
- bon alors Claire raconte-nous votre histoire avec ton chihuahua, je suis sûre que nos amis meurent de curiosité de la connaître….
Pendant ce temps, Joseph avait fini de desservir la table. Ses fréquentes allées et venues ne laissaient pas la possibilité à Pierre de discuter avec les deux autres soumis, Il avait une autre tentative vite suspendue avec le retour de Joseph. Les deux autres semblaient particulièrement craindre de se faire surprendre par le majordome.
Et un étrange manège commença. Joseph avait passé une élégante veste en laine crue au-dessus de sa tenue. Il avait détaché Nikka avant de l’emmener dehors la tenant par sa laisse. Quelques minutes plus tard, il revint et la rattacha à sa place. Le même manège recommença avec Thomas qui suivit servilement le majordome. Pierre était maintenant curieux de comprendre à quoi rimaient ces manœuvres. Son tour arriva vit. Il fut de même détaché et Joseph prit sa laisse en main. A son invitation (« Suis-moi chihuahua ! »), il se laissa entrainer dehors n’osant toutefois pas se relever.
A l’extérieur, la fraicheur de la nuit lui fit frissonner l’épiderme. Joseph leur faisait suivre un chemin qui s’enfonçait sous les arbres. Le gravier faisait mal aux mains et aux genoux, et ils n’avançaient pas de fait très vite. Ils arrivèrent dans une sorte d’enclos de pierres sèches avec du sable sur le sol et un poteau de bois planté en son milieu. L’odeur d’urine était forte dans l’endroit et Pierre vit même (avec effroi !) une petite crotte qui ne devait pas avoir plus de quelques minutes. Non tout, mais pas ça ! Joseph le regardait bizarrement avec un sourire aux lèvres.
- Et oui quand on est le soumis de ces Dames, on doit faire des choses que l’on ne ferait normalement pas. Alors je conseille au toutou de se dépêcher de faire ses besoins, d’abord par que Maîtresse Elke déteste commencer la soirée en retard, ensuite parce qu’elle n‘aime pas les soumis qui ont la vessie pleine quand elle joue avec eux. Je me souviens d’une fois d’un qui avait mouillé sa robe sous l’action d’un plug électrique, et il avait passé toute la journée du lendemain attaché dans un pilori au milieu du jardin.
Ces propos glacèrent Pierre qui découvrait que le majordome n’était pas aussi inoffensif que cela. Il lui faisait l’effet d’un chef de meute qui apprenait au jeune chiot comment se comporter. Il était maintenant tenu serré avec la laisse et des petites tractions sur son collier l’incitaient à obéir. Joseph le fixait avec dureté au point que Pierre, vaincu, finit par baisser les yeux et toute honte bue par uriner sous lui.
Bien sûr le problème avec les jeunes chiots, c’est toujours qu’ils ne sont pas propres au début. Tout à son dépourvu, il avait pris pour uriner une position sous lui plus proche de la jeune femelle que du jeune mâle. Et avec la cage arrimée à son pénis, il s’en était mis partout, ce qui lui valut une moue de désapprobation de la part du majordome.
Sur le chemin de retour, ils firent donc une halte au tuyau d’arrosage pour nettoyer les dégâts et le chihuahua rentra encore dégoulinant d’eau, au moment où les Maîtresses sortaient de la bibliothèque.
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