Mardi 20 janvier 2 20 /01 /Jan 19:33

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 Une histoire qui débute en Occident au XVIIIème siècle et qui durera jusqu'à 1930.

Le XVIIIème siècle est le siècle des libertins y compris en matière sexuelle, qui cumule avec les écrits du Marquis de Sade, et le quasi catalogue de toutes les perversités humaines. Justine ou les malheurs de la vertu, le livre somme, est publié en 1791, déjà à l'heure de la révolution française. Je me souviens de sa découverte émue et coulante dans ma chambre d'étudiant, un vrai choc des sens et de l'esprit. Et au passage, je ne peux que vous conseiller de lire l'autre ouvrage que j'adore La philosophe dans le boudoir, qui révèle toute la plume de Sade. Car Sade est avant tout un excellent écrivain, avant d'être un pervers.

Non alors que le libertinage triomphe en ce XVIIIème siècle, un mouvement de fond prend naissance au même moment qui va dominer la sexualité des hommes en Occident, jusqu'à la démédicalisation de la sexualité en 1930. Ce mouvement réprime en particulier la masturbation - que Sade glorifiait comme la sodomie - comme source de tous les maux. C'est pour tout vous dire un mouvement d'origine médicale et non religieuse, bien qu'à l'époque il n'y avait as de frontière claire entre la médecine et la religion.

Ce mouvement débute donc en 1712 par la publication d'un pamphlet anonyme en Angleterre nommé : Onania; or, The Heinous Sin of Self-Pollution, and all its Frightful Consequences in Both Sexes. Quelque chose comme : Onania, ou le péché infâme de la souillure de soi. On y voit pour la première fois apparaitre le terme d'onanisme, qui, s'il parait désuet maintenant, désignait pour toute cette période la pratique solitaire de la masturbation.

Onan est un personnage du vieux testament. Il est marié et sa femme meurt. Selon la tradition, il prend donc en deuxième noce la soeur de sa femme décédée. Mais il refuse de lui donner des enfants, en pratiquant le coït interrompu et donc en lâchant à chaque fois, sa semence sur le sol. Cela déplait à Dieu et il meurt.

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Donc la masturbation déplait à Dieu. C'est prouvé : c'est dans la bible ! Et donc il faut prévenir à tout prix cette pratique solitaire, qui est tabou aux yeux de Dieu. C'est bien connu la masturbation rend aveugle ! Je me souviens d'un livre du début du XXème siècle trouvé dans un grenier et qui s'appelait : la prévention de l'onanisme chez les jeunes scouts.

Bon je passe sur "l'escroquerie intellectuelle" qui passe du coit-interrompu à la masturbation, voire à l'invalidité même de la pratique d'Onan. Je ne peux que vous conseiller cet excellent article. Il n'empêche dans l'histoire d'Onan se trouve la source de toute les interdictions religieuses (catholique, protestante, juive et musulmane - puisque l'ancien testament est reconnu par toutes ces religions) pour toute les pratiques sexuelles n'ayant pas pour but la procréation et pour des siècles et des siècles.

Bon revenons à notre masturbation, le véritable best-seller est publié en 1760 par le Dr Tissot, citoyen suisse devenu médecin de pas mal de cour européenne : L’onanisme, essai sur les maladies produites par la masturbation. Et sans cesse republié jusqu'au début du XXème.

Qu'est-ce que dit ce bon docteur Tissot, que la masturbation apporte son lot de pathologies, certaines même morbides. La masturbation rend l'homme  « pâles, efféminés, engourdis, paresseux, lâches, stupides et même imbéciles ».  En ce masturbant les hommes (et les femmes) se détournent de la reproduction, et s'adonnent à des plaisirs mortifères pour eux et la nation. 

C'est que derrière la naissance de ce mouvement, se cache une inquiétude plus profonde, celle du stagnation de la population, et la fin de l'espèce du XVIIème siècle et début du XVIIIième. Que cette stagnation ait historiquement pour origine les guerres et les maladies comme la peste qui a longtemps n'importe pas. La cause sur laquelle tout le monde se met d'accord est la perte de virilité des hommes et leur détournement de la seule reproduction. La masturbation - masculine et féminine - est tenue pour responsable, comme les coits interrompus ou la sodomie.

C'est une fausse image de l'humanité. Au XVIIIème siècle avec les progrès de l"hygiéne, de l'agriculture et la disparition des grandes épidémies, la population européenne explose (+30% en France, +100% en Angleterre, Espagne, Italie, +400% en Russie). N'empêche que la mal est fait et il régira la sphère sexuel pour les 150 ans à venir.

En clair, le seul leitmotiv qui surnage c'est que la masturbation est une maladie gravissime qui atteint au futur de l'espèce humaine. Nous sommes là loin de la masturbation qui rend sourd (ou non).

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A partir de ce moment une lutte "médicale" contre la masturbation se met en place dans les pays occidentaux. Il est de l'avenir de la race. Avec 2 phases, de la prévention on glisse peu à peu vers la répression au cours du XIXème siècle.

La prévention donc d'abord. C'est à cela que sert le corset du Dr Jalade-Lafond qui prend bien soin que le dit corset ne contraigne pas physiquement le patient. Une véritable propagande anti-masturbation se met en place. On enseigne aux jeunes gens et jeunes filles, oh combien, cette pratique est détestable et pleine de risques dans l'espoir qu'ils l'évitent. On se met à soupçonner l'effet de contagion qu'apporterait la vie en collectivité dans les pensionnats.

  « Tous les élèves d'un collège trompaient quelques fois, par une détestable manœuvre, l'ennui que leur inspiraient les leçons […] qu'un très vieux professeur leur faisait en dormant »

Article Masturbation dans le Dictionnaire des sciences médicales - 1819

On transforme les collèges et pensionnats où l'ennui, la promiscuité et l'effet de foule, entraînent des classes entières dans le vice. On met le sport à l'honneur pour détourner l'énergie des jeunes hommes. L'espace est réorganisé pour garder un oeil en permanence sur les garçons, grand dortoir, surveillants en permanence et même la suppression ou l'ajourement des portes des toilettes. Il doit tout être fait pour qu'un garçon ne puisse être seul ou se soustraire aux regards pour se livrer au vice.

Mais bientôt la prévention atteint ses limites. La masturbation bien que prohibée n'est pas éradiquée. Alors vient le temps de la répression qui est rentrée dans notre imagerie populaire. C'est le temps des gouvernantes, des surveillants, des dispositifs de contraintes, des châtiments corporels pour celui qui se fait prendre voire même dans certains cas, l'enfermement en asile. Malheur à celui qui se fait prendre à se masturber ! Et en plus tout cela est pour le bien de l'enfant...

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Le masturbateur découvert est châtié par des moyens de plus en plus sévères alors que le siècle avance. Il se met même en place des mesures médicales préventives qui perdurent encore d'une certaine manière actuellement. Sur tout cela nous reviendrons, dans des prochains articles.

Finalement c'est pendant cette période de répression sexuelle que se développe la sexologie. Le XIXème siècle est l'inventeur du vibromasseur thérapeutique. La médecine étudie les pratiques sexuelles anormales comme autant de maladies qu'il faut combattre et vaincre. La psychiatrie naissante à la fin du XIXème rejoint ce combat.

Tout ce qui ne vise pas à la stricte reproduction est fermement condamné et combattu. Le Dr Pouillet en dresse un terrifiant catalogue en 1897, distinguant :

Les « abus génitaux » :

L’accomplissement ou la tentative d’accomplissement de l’acte génital d’une façon irrégulière, anormale, hors nature, en un mot, sans qu’il ait pour but la reproduction de l’espèce, constitue l’abus des organes de la génération, quels que soient l’âge et le sexe du sujet qui agit, et quelles que soient les causes [...]. Nous divisons les abus génitaux [...] en quatre classes : la bestialité [i.e. la sodomie], le coït incomplet, les coïts extragénitaux et la masturbation.

Les « excès vénériens » :

La répétition du coït normal, physiologique, en dehors d’un véritable besoin naturel, constitue l’excès vénérien, que cette pratique immodérée soit sollicitée par les ardeurs de l’imagination ou par l’usage d’excitants spéciaux.

Nous considérons, nous, le coït buccal et ses manœuvres – l’irrumation [cest à dire poussé à son terme jusqu'à la sortie du sperme] et la fellation – comme des crimes de lèse-nature, comme des actes dégradants et indignes de l’humanité qu’ils abaissent au-dessous de l’animalité. Il n’est point d’excuses à de semblables hontes, et quoi que disent les casuistes sur cette matière, nous sommes persuadé qu’il est du devoir de tout moraliste de signaler de telles turpitudes pour les stigmatiser comme elles le méritent.

Et puis le temps passe, le XXème arrive, les esprits s'éduquent et peu à peu la croisade anti-masturbation perd de son intensité jusqu'à finalement quasiment disparaitre arrivé dans les années 30. La sexualité se démédicalise enfin.

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Centre de ressources BDSM
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Vendredi 16 janvier 5 16 /01 /Jan 22:00

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Voilà l'histoire de sans doute une des plus anciennes cage de chasteté pour contenir les ardeurs des mâles. Il y a presque 2 siècles. Une éternité.

Chez les jeunes sujets, chez les enfants principalement, chez les adolescents et les jeunes gens qui vont arriver et qui arrivent à la puberté, que l'onanisme peut être funeste. Les adultes n'en sont point exempts, et il n'en deviennent que plus coupables. Nous avons connus des hommes du plus grand mérite, des littérateurs distingués qui se livrent à la masturbation, ont perdu, par cette manoeuvre indigne, tout leur jugement et toute leur imagination.

Cela commence fort. Nous sommes en 1819 et la personne qui écrit cela est un médecin spécialisé en orthopodie : Guillaume Jalade Lafon dans son traité : Considérations sur la confection des corsets et de ceintures propres à s'opposer à la pernicieuse habitude de l'onanisme.
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Nous sommes au début de cette période de prohibition de la masturbation qui a duré du milieu du XVIIIème siècle aux années 30. Ce qu'un historien, lui bien de notre temps, résume en une seule grande peur des dégâts de la masturbation qui a pris les esprits occidentaux à cette période. Nous sommes encore dans la prévention avant que la seconde moitié du XIXème siècle bascule dans la repression, en particulier sous le reigne de Victoria.

J'ai pensé que le seul moyen de parvenir à un résultat heureux était de garantir les personnes adonnées à la masturbation de toute possibilité à l'extérieur, en cachant les organes de la génération sous des enveloppes qui, pouvant permettre l'excrétion de l'urine, s'opposeraient à l'onanisme. C'est après avoir essayé de tous les autres moyens, tels que le inaillot , la ligature des mains , des pieds et du tronc lui-même pondant la nuit, après avoir usé de tous les secoure de l'hygiène, que j'ai été convaincu qu'il n'y aurait, pour parvenir à une réussite certaine, qu'à mettre un obstacle aux attouchements de la main sur les parties génitales.

C'est sûr que si on ne peut pas toucher, on ne peut pas toucher. Ce moyen est clairement destiné aux jeunes garçons et à même de rassurer "les parents contre les habitudes vicieuses que leurs  enfants ne contractent que trop fréquemment dans les lieux consacrés à l'éducation en commun."

Et ce moyen sans plus vous faire attendre, le voilà :

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C’est un bandage ou corset. Il se compose d’une large ceinture en toile grise ou en nankin, quelquefois d’une espèce de chemise ou juste-au-corps, en toile lacé par derrière, que des épaulettes retiennent en haut, et qu’un demi caleçon assujettit inférieurement, de manière qu’il ne peut ni descendre ni monter . Une suite d’élastiques se voient en avant , pour que ce bandage se prête aux différents états d’expansion ou de resserrement de la poitrine ou du ventre, un écusson en argent, en vermeil ou en or, ayant la forme des parties génitales, et proportionné à leur volume est placé en bas de la ceinture, et reçoit la verge et les bourses […] . Le canal qui reçoit le pénis est plus grand que l’organe lui même […] . Les érections elles-mêmes peuvent avoir lieu; mais n’étant plus exitées par des attouchements manuels, elles sont de peu de durée et deviennent de plus en rares; et c’est ainsi que le sujet finit par perdre l’habitude de l’onanisme.

En fait, je me dis que si un jour je me transforme en fabriquant de contraintes de chasteté pour homme, je prendrai moi aussi l'option de créer un modèle combinaison. Les ceintures de chasteté à la Neosteel ou autre, même complète, n'offrent finalement que peu de garantie. Je lisais cette semaine le témoignage d'un malin qui savonnait la ceinture pour pouvoir l'enlever et la remettre discrètement. Une combinaison harnais qui enserrerait les épaules et le torse serait sans doute plus sûre. Mais malheureusement, elle ne serait pas compatible avec la vie sociale. Dommage...

L'autre point à noter est que le cage, que l'ortophédiste appelle écusson, est suffisamment grande pour ne pas contraindre l'érection. C'est même un avantage pour le produit. Le réceptacle "peut,  par sa capacité, se prêter aux différents états de la verge". Nous en sommes encore au temps de la prévention :

Le bandage ne doit ni comprimer les parties, ni gêner les mouvements et autres fonctions.

 Les érections elles-mêmes peuvent avoir lieu ; mais n'étant plus excités par des attouchements manuels, elles sont de peu de durée et deviennent de plus en plus rares ; et c'est ainsi que le sujet finit par perdre l'habitude de l'onanisme.

Sinon la réflexion est poussée loin par ce cher Docteur. Tout y est ou presque.

- l'hygiène :

L'extrémité de l'écusson est perforé pour permettre l'évacuation de l'urine. 

D'autres ouvertures sont pratiquées en divers points de cet écusson, pour permettre l'entrée de l'air, afin de favoriser l'évaporation de la transpiration, et de s'opposer à une plus grande chaleur, ou à de l'humidité sous cette machine.

Nous recommandons aux personnes qui voudront faire usage de notre bandage pour des enfants, d'avoir soin d'entretenie la proprété des parties sur lesquelles il est appliqué. C'est pourquoi il convient de ne pas le laisser en place plus de huit jours, sans faire prendre un bain de propreté à l'enfant ou sans laver avec une éponge douce inhibée d'eau froide, dans laquelles on aura ajouté un peu d'eau-de-vie, les parties génitales et l'intérieur de l'écusson.

- la sécurité :

Le corset [...] est fermé de plus par de petits cadenas, afin que les domestiques gagnés ou des amis trop complaisants ne défassent pas le bandage.

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Texte sur Gallica

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Centre de ressources BDSM
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Mercredi 24 décembre 3 24 /12 /Déc 12:39

Allez c'est le temps de réviser un peu vos classiques (et un peu les miens).

C'est kiki les Rennes du Père-Noël ?

Encore une fois les Américains. Déjà que le Père-Noël est rouge à cause d'une pub de coca-cola de 1939... (avant il était vert comme un sapin et sans doute plus jeune).

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Bon revenons à nos rennes... faute de mouton (quoi qu'un traineau tiré par des moutons...)

Les rennes du Père Noël portent un nom depuis 1823 à cause d'un poème anonyme A visit from St. Nicholas.


'Twas the night before Christmas, when all thro' the house

Not a creature was stirring, not even a mouse;

The stockings were hung by the chimney with care,

In hopes that St. Nicholas soon would be there;

 

 

The children were nestled all snug in their beds,

While visions of sugar plums danc'd in their heads,

And Mama in her ‘kerchief, and I in my cap,

Had just settled our brains for a long winter's nap

 

 

When out on the lawn there arose such a clatter,

I sprang from the bed to see what was the matter.

Away to the window I flew like a flash,

Tore open the shutters, and threw up the sash.

 

 

The moon on the breast of the new fallen snow,

Gave the lustre of mid-day to objects below;

When, what to my wondering eyes should appear,

But a minature sleigh, and eight tiny rein-deer,

 

 

With a little old driver, so lively and quick,

I knew in a moment it must be St. Nick.

More rapid than eagles his coursers they came,

And he whistled, and shouted, and call'd them by name:

 

 

"Now! Dasher, now! Dancer, now! Prancer and Vixen,

On! Comet, on! Cupid, on! Dunder and Blixem;

To the top of the porch! To the top of the wall!

Now dash away! Dash away! Dash away all!"

 

 

As dry leaves before the wild hurricane fly,

When they meet with an obstacle, mount to the sky;

So up to the house-top the coursers they flew,

With the sleigh full of toys — and St. Nicholas too:

 

 

And then in a twinkling, I heard on the roof

The prancing and pawing of each little hoof.

As I drew in my head, and was turning around,

Down the chimney St. Nicholas came with a bound:

 

 

He was dress'd all in fur, from his head to his foot,

And his clothes were all tarnish'd with ashes and soot;

A bundle of toys was flung on his back,

And he look'd like a peddler just opening his pack:

 

 

His eyes — how they twinkled! His dimples: how merry,

His cheeks were like roses, his nose like a cherry;

His droll little mouth was drawn up like a bow,

And the beard of his chin was as white as the snow;

 

 

The stump of a pipe he held tight in his teeth,

And the smoke it encircled his head like a wreath.

He had a broad face, and a little round belly

That shook when he laugh'd, like a bowl full of jelly:

 

 

He was chubby and plump, a right jolly old elf,

And I laugh'd when I saw him in spite of myself;

A wink of his eye and a twist of his head

Soon gave me to know I had nothing to dread.

 

 

He spoke not a word, but went straight to his work,

And fill'd all the stockings; then turn'd with a jerk,

And laying his finger aside of his nose

And giving a nod, up the chimney he rose.

 

 

He sprung to his sleigh, to his team gave a whistle,

And away they all flew, like the down of a thistle:

But I heard him exclaim, ere he drove out of sight —

"Happy Christmas to all, and to all a good night".

C'était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison,

Aucun créature ne s'agitait, pas même une souris,

Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée,

Dans l'espoir que saint Nicolas bientôt serait là ;

 

 

Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit,

Des visions de friandises dansaient dans leur tête ;

Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet,

Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ;

 

 

Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas,

Je jaillis hors du lit pour voir quel était l'affaire.

Vers la fenêtre, je volais tel un éclair,

Arrachant les rideaux et jetant les embrasses.

 

 

La lune au cœur de la neige fraîchement tombée

Donnait l'éclat du jour aux objets au-dessous,

Quand, devant mes yeux émerveillés apparut

Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes,

 

 

Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d'entrain,

Je sus en un instant que c'était saint Nicolas.

Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient,

Et il sifflait, et il criait, et les appellait par leur nom ;

 

 

« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !

Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !

En haut du porche !, en haut du mur !

Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! »

 

 

Comme les feuilles sèches volant devant l'ouragan,

Quand elles approchaient d'un obstacle, montent dans le ciel,

Au dessus des toits des maisons, les coursiers volaient,

Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec.

 

 

Et alors, dans un tintement, j'entendis sur la toiture,

Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot.

Comme je rentrais la tête et me tournais,

Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d'un bond.

 

 

Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied,

Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ;

Un sac de jouets jeté sur son dos,

Et il était comme un colporteur ouvrant son sac.

 

 

Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales !

Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise !

Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc,

Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ;

 

 

Le tuyau d'une pipe qu'il serrait entre ses dents,

Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ;

Il avait une large figure et une petite bedaine ronde.

Quels secousses quand il riait, comme un bol de gelée.

 

 

Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial,

Et je riais de le voir, en dépit de moi-même,

Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête,

Bientôt me firent comprendre que je n'avais rien à craindre :

 

 

Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire,

Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement,

Et posant son doigt sur son nez,

Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;

 

 

Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage,

Et au loin, ils s'envolèrent comme le duvet d'un chardon,

Mais je l'entendis s'exclamer, avant qu'il ne disparaisse hors de vue,

« Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit ».

(Merci Saint Wiki de la mémoire perdue)

Donc on résume pour ceux qui n'ont pas pris le temps de lire le magnifique poème...

Il y a quatre mâles et quatre femelles :

Tornade (Dasher) : le plus rapide 

Danseur (Dancer) : la plus gracieuse

Furie (Prancer) : le plus puissant  ; il se pavane

Fringant (Vixen) : belle et puissante (rien à voir avec les Vixen machins des années 70)

Comète (Comet) : il apporte le bonheur aux enfants 

Cupidon (Cupid) : elle amène l'amour aux enfants 

Tonnerre (Donner) : le plus fort

Éclair (Blitzen) : elle apporte la lumière

Il manque encore le fameux renne à nez rouge (Rudolphe) qui lui date de 1939 dans un livre pour enfant.

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Après l'histoire dérape un peu. le Père Noël laisse la place à la Mère Noël (en fait plus mère fouettarde). Et c'est comme cela que votre obligé se retrouve en 2009 attelée au traîneau de la Mère Noël ou Fouettarde comme vous vous voulez.

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C'est vrai aussi que Dyonisos avait été prévenu qu'il n'avait pas été assez sage dans l'année...

En tout cas, nous vous souhaîtons à tous de Joyeuses Fêtes avec tous ceux que vous aimez. Prenez du bon temps et amusez vous bien (avec modération).

Ce que nous comptons faire de notre côté...

dyonisos

PS : à repartir dans notre passé SM, je me dis que finalement le temps de l'innocence de la découverte est bien passé. Nous sommes devenus en quelque sorte et malgré nous des hard players, pour notre plaisir. Le blog a eu son importance en ces temps héroïques, mais après ces années, malgré quelques solides découvertes et amitiés, je me demande à quel point notre blog est finalement si important pour qu'il perdure. Le temps est peut-être venu de déconnecter nos jeux et l'affichage que nous en faisons. Finalement le sentiment est beaucoup de visites pour peu de partage. La réflexion est dans l'air chez nous. Réponse en 2015, mais sans doute quelque chose de très muri avant de mettre - peu être - fin à cette aventure sur internet.

En attendant, JOYEUX NOEL à nous tous !

Par dyonisos - Publié dans : blog
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Samedi 6 décembre 6 06 /12 /Déc 08:41

Juste l'envie de faire le point sur les sensations de la cage avec le plug d'urêtre. Je ne l'ai pas porté plus de 2 jours et 2 nuits, car après m'avoir redressé, Maîtresse N. m'a proposé de la quitter. Je n'ai pas dit non... pour une fois. Pour ce qui sont dessus que je ne la porte pas 24/24, désolé. Mais je l'ai porté sans merci, c'est à dire sans clé, loin, très loin, inaccessible. Finalement j'aime bien de ne pas avoir le choix, cela simplifie les envies et intensifie le ressenti.

Alors c'est juste un rapport d'étape, sur ce que peut être cette configuration de la cage avec plug d'urêtre.

La pose

Il faut finalement avoir beaucoup de courage pour s'empaler la bite sur un tube d'acier, sous la surveillance de ma Dame mais c'est trop délicat pour qu'elle le fasse elle-même. Pour l'instant elle ne veut pas procéder. Le point délicat est quand la boule au bout du plug pénètre et laisse comme un doute. Mais finalement après une grimace, je me retrouve empalé.

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La vie dans la journée

Je craignais que l'innoncent plug soit plus exigeant que la confortable cage : il l'est. Même au coeur de l'après-midi alors que les chairs sont lâches, impossible de ne pas se rappeler la présence de cette tige qui pénètre loin et que l'on va instinctivement vérifié la présence dans les profondeurs, au delà de l'anneau de base des couillles. Impossible d'être complétement détendu du sexe.

Il est certe agréable de pouvoir pisser debout, mais je ne peux oublier la présence de ma prothèse de pénis dans le miroir sur le côté. Cela me semble comme irréel, et pourtant c'est la réalité. On apprend vite qu'il ne faut pas pousser trop fort pour que l'urine sorte par le tube du plug et non passe à côté qui est tout sauf agréable. Mais globalement cela vous rend un peu de masculinité amère.

Le plug prive aussi des sensations de la moitié de son zizi quand je pisse en l'isolant. Je ne sais pas trop comment vous expliquez cela lais c'est bizarre, pas naturel et dérangeant. Et il y a un sentiment d'être en faute morale en pissant debour avec la cage.

Après même si cela rend le lavage un peu plus compliqué : il reste toujours faisable sans sortir de la cage. C'est notre découverte de cette dernière année, et un encagement sans sortie d'hygiène augmente le ressenti d'appartenance et de dépendance. J'aime beaucoup cette évolution.

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La vie la nuit

C'est que je craignais le plus, me rappelant ma première nuit empalée cauchemardesque. Alors je ne suis pas allé me coucher rassuré. Au coeur de la nuit, surprise totale : une bite cela bande vers l'extérieur mais aussi vers i'intérieur. Et la pression sur la boule du plug est très désagréable à la limite, douloureuse. Au matin, la zone reste très sensible comme si un oedeme de l'encagé y avait pris place. Pour moi, la nuit est le moment le plus délicat, celle où la cage se rappelle en version possession totale du sexe et plie les âmes. Peut-être que cela passe au bout quelques jours... mais vraiment pas envie d'essayer.

C'est ainsi que Maîtresse N. a enfin trouvée une cage que je crainds de porter, ce qui lui ouvre avec envie la possibilité du port de la cage en version punitive...

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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