Vendredi 9 octobre 5 09 /10 /Oct 06:35

35ème rencontre avec Madame

Ma cabane sur le chantier est détruite dès le lendemain de notre mariage et je vis en jeune marié dans ma maison avec Johanna, avec la joie souvent de pouvoir dormir à ses côtés. Mais si elle se sent trop fatiguée, elle m’exile dans ma cage pour la nuit. Notre vie sexuelle de jeunes mariés s’est vite stabilisée sur un rythme D/S. Je m’occupe d’elle tous les soirs et tous les 10 jours, elle fait sortir sa « petite queue » favorite, qu’elle préfère de loin prendre dans son petit trou. « Devant, je ne te sens pas beaucoup, mais elle est l’accord parfait avec ma rondelle » .

Il n’en reste que je continue à suivre le chantier tous les jours de 7h à 19h, ne retrouvant souvent Johanna que le soir. Il se passe d’ailleurs des choses incroyables sur le chantier avec Piotr et le jeune Blajez. Je croyais que cela ne serait qu’un amusement d’une nuit, mais leur étrange relation continue toujours avec la bénédiction de Madame Piotr. Blajez murit de jour en jour et prend un caractère nettement dominant. La dernière fois, je discute avec Piotr de l’avancement du chantier en fin de journée. Blajez nous rejoint quand nous terminons. Et sans en mot il pousse doucement, d’une main sur sa tête, Piotr à s’agenouiller devant lui, lui sortir le sexe et se mettre à le sucer. Piotr me semble un peu rouge d’humiliation, mais continue à le pomper jusqu’au bout… devant moi. Je crois que finalement cet acte d’autorité est destiné à nous montrer, à Johanna et moi, où ils en sont arrivés…

Nous emménageons finalement mi-novembre dans la maison de Gardienne qui est terminée en premier. La semaine d’avant, Johanna m’a fait trier sous la supervision de sa badine, mes « affaires de célibataire » et finalement peu de choses nous suivra dans la nouvelle maison. Idem pour les meubles qui seront intégralement neufs, grâce à Madame, à l’exception de ma cage artisanale qui prendra sa nouvelle place dans la petite pièce à proximité du lit de Johanna.

Piotr et Blajez nous donnent un coup de main à aménager. Les nouveaux meubles de la maison ont été apportés et montés par l’équipe complète de polonais dans la journée, mais seuls les 2 sont là pour customiser la maison en mode D/S. D’ailleurs Piotr porte maintenant en privé le collier de Blajez. En dehors de la cage, Johanna a juste rajouté un splendide spanking bench de chez FREIHEITMOBEL dans l’espace non cloisonné du premier étage, à côté de ma table d’architecte et une seconde cage dans le salon, comme Madame l’a incité. Le reste de la transformation D/S de la maison est beaucoup plus mesuré mais non moins symbolique. Des râteliers sont installés au mur à chaque étage bientôt garnis de leurs instruments de flagellation et cordes qui seront ainsi toujours à portée de main de Maîtresse Johanna… Elle leur fait installer à certains endroits, semble-t-il stratégiques, de solides anneaux dans le sol et les poutres du plafond… Et la pièce au sommet de notre tour de donjon, abrite maintenant un treuil électrique fixé à la croisée des poutres…

Une fois tout cela terminé, Madame nous rejoint et Johanna offre l’apéritif. Drôle d’apéritif d’ailleurs… où Blajez consigne mon ami Piotr à se dévouer à sa queue pendant qu’il trinque et discute avec les Dames. Pour faire bonne mesure, je suis mis au rebut nu dans la nouvelle cage du salon.

La discussion dérive rapidement sur la façon de dresser les Mâles. Et Blajez avoue son inexpérience à leur tanner la peau. Madame réagit aussitôt :

- Et bien nous allons t’apprendre avec Johanna !

Piotr est mis immédiatement nu. A voir sa tête, je ne le crois pas très rassuré… Et les 4 montent à l’étage me laissant dans ma cage. La « leçon » dure une partie de la soirée et à entendre les cris de Piotr, je ne crois pas que cela soit une partie de plaisir pour lui…

Ils finissent par redescendre 2 heures plus tard, les 2 femmes seins nus, traînant difficilement un Piotr par sa laisse. J’ai pitié pour lui : son corps a été durement marqué devant et derrière. Blajez arrive le dernier avec le fouet à chien et la canne, offerts par Johanna. Il est tout sourire.

- Vous n’avez pas faim vous ? Cela m’a creusé l’appétit toute cette action… J’ai du pain, du foie gras et du Jurançon que j’avais prévu pour fêter notre emménagement, cela devrait le faire… Et où ont-été foutu les nouvelles gamelles ? Ah oui là sous l’évier…

Madame vient récupérer le plateau et l’amène au salon. Johanna attache le collier de Piotr à un anneau dans la cuisine et lui offre un bol d’eau fraîche. Elle vient me sortir de ma cage et m’attacher dans la même position à côté de mon malheureux ami. J’ai aussi droit à mon bol d’eau.

Pour finir, Johanna ouvre une boîte de pâté pour chien, du « bon bœuf à la carotte », qu’elle répartit entre nos deux gamelles sur le sol.

- Allez bon appétit, les toutous soumis !

Piotr commence tout de suite à manger. Mais je regarde cette bouillie infâme et je bloque…Johanna l’a anticipé : elle est restée à me surveiller et m’encourager.

- Allez Gaspou, on mange ce que Maîtresse Johanna a gentiment donné !

Elle s’accroupit à mes côtés et d’une main ferme dans ma tignasse s’assure de mon obéissance. Je n’ai pas d’autre choix que d’avaler cette mixture au goût dégueulasse et à la consistance qui m’emmène au bord du vomissement. Elle ne me laisse que quand j’ai avalé avec difficulté une petite moitié de ma gamelle…

- Et je veux vos assiettes vides et récurées, ou alors les toutous seront punis !

 

39ème rencontre avec Madame

Après cette première soirée épicée de pendaison de crémaillère, une certaine routine s’installe dans la nouvelle maison. Le jour, je suis sur le chantier et les soirées sont passées amoureusement sur le canapé avec Johanna dans mes bras. A mon étonnement, elle n’essaye sur moi ni le spanking bench, ni le treuil du haut de la tour et elle me garde dans son lit pour la nuit, certes pour un hommage au coucher entre ses cuisses mais pas que, pour lui tenir chaud aussi.

Le vendredi soir de la semaine suivante, Johanna m’attend à mon retour du chantier à la maison. Les ouvriers polonais rentrent dans leur pays pour un week-end de trois jours et j’ai compris que Mme Slowasky, la Maîtresse femme de Piotr, a invité Blajez à passer se présenter.

- Et si nous aussi nous nous accordions un week-end de détente. Un restaurant avant de se faire une toile ?

J’acquiesce à cette proposition. Le repas est romantique à souhait. Le film, ce fameux 50 nuances de machins, nous fait beaucoup rigoler comme un parodie de film sur le BDSM. Après Johanna nous emmène boire un cocktail dans un bar lounge. La musique est excellente et nous sommes seuls au monde sur notre banquette isolée… Elle m’embrasse. Je l’embrasse. Nous sommes un !

Nous rentrons vers 23h30  à la nouvelle maison. Je me sens si bien ce soir, en harmonie parfaite avec Johanna et déjà mon petit chose trémousse dans sa cage en espérant follement une ouverture pour la suite. 

Je gare la voiture mais je suis interdit de sortir immédiatement. Johanna fait un aller-retour express dans la maison et en revient avec ma laisse bientôt fixée à mon collier permanent. Elle doit pour cela enlever l’écharpe qui le cachait en extérieur. Devoir le cacher aux yeux non initiés est une contrainte de plus, mais une de celles qui me rendent très fier d’appartenir à Johanna Van Hesse.

J’ai enfin le droit de sortir de la voiture, mais je suis dirigé non vers la maison, mais la lourde porte de bois d’entrée du monde souterrain. Je deviens immédiatement inquiet quand je vois la clé ouvrir la serrure.

- C’est l’heure, mon petit Gaspou…

Johanna m’a interdit l’accès aux souterrains depuis la nuit de noce de notre mariage passée dans le parloir. J’ai de nouveau été aveuglé pour en ressortir. Si bien que même si je connais l’agencement des pièces, je n’ai aucune idée de la nature de ce qui y a été amené. J’ai vu les nombreuses caisses et les colis régulièrement rentrer, poussées par les ouvriers polonais mais c’est tout. 

Je m’aperçois surtout que j’avais le fol espoir d’être définitivement hors de son Enfer souterrain, et que Johanna et Madame se le réservait pour André, loin de mes yeux.  Sinon pourquoi me l’interdire ?

Mais là je comprends oh combien je me suis lourdement trompé sur l’intention de ma Johanna. Je suis aussi pris par surprise car jusqu’à je croyais qu’il n’était pas encore terminé. Après tout, le chantier ne doit être livré que dans un mois. Et je renâcle sur le moment : pas après une si merveilleuse soirée avec mon Amour de femme… Pourtant dès que nous pénétrons derrière la porte de bois, l’ordre tombe :

- A poil, Gaspou !

Je tire ostensiblement la gueule. Johanna me regarde, d’abord étonnée par ma réaction , avant d’éclater d’un petit rire.

- Non ! Tu pensais que tu n’y irais jamais ? Que par un fol miracle, je n’aurais pas envie d’utiliser toutes les ressources de l’Enfer avec mon petit mari soumis favori ?

- Oui… Johanna.

Je retire le Maîtresse à escient.

- Mais que les hommes peuvent être naïfs ! J’ai un parc d’attraction à disposition et je devrais me contenter d’une balançoire à la maison ? Mais tu es vraiment un perdreau de l’année, mon pauvre Gaspou ! Tu n’as pas compris que s’il n’y avait que peu d’accessoires SM à la maison, c’est que j’avais déjà tout à disposition à quelques dizaines de mètres ?

Je me renfrogne un peu plus, n’aimant pas du tout l’idée de m’être totalement trompé sur les intentions de Johanna. Alors j’essaie de négocier ce que je peux… cette fois avec l’étiquette !

- Mais Maîtresse Johanna, ne pourrions-nous pas attendre demain pour finir notre excellente soirée ?

- Non tout simplement parce que moi j’ai la chatte humide depuis le resto à penser au moment où je te laisserai seul dans ton cachot, nu et enchaîné.

La motivation de Johanna est on ne peut plus claire !

- Non ! C’est l’heure… Sois raisonnable, déshabille-toi maintenant… s’il te plait, Gaspou…

Je n’ai aucune marge de manœuvre. J’enlève mes vêtements et expose ma peau nue à la froideur de la nuit de novembre. Elle me fait ranger soigneusement mes affaires dans un casier avant de s’occuper de « m’équiper » d’une lourde cangue d’acier qui m’immobilise cou et mains.

- Séver, aurait préféré une épaisse planche de pilori, mais elle ne serait jamais passée en largeur. Cette cangue est finalement un très bon compromis, plus compact mais au même effet sur l’esprit de celui qui est emmené. Sort ta langue maintenant !

Je suis réduit au silence par la pose d’un bâillon d’un type qui m’est inconnu prenant ensemble lèvres et langue entre 4 baguettes de métal serrées.

- Humm parfait : tout à fait dans la thématique asiatique que voulait Séver ! C’est que tu serais chou comme cela mon chéri…

Elle m’humilie d’un chaste baisé sur le front, avant de descendre fixer aux chevilles une paire de bracelets articulés. 

- Allez on y va…

La lumière s’allume dans le couloir de roche, une lampe d’usine après l’autre, dans des claquements sinistres. Cela a été parfaitement étudié pour terrifier les soumis condamnés à l’Enfer et c’est réussi : J’angoisse encore plus !

Johanna me fait avancer petit pas après petit pas vers la porte de l’Enfer. La lenteur imposée est une petite torture supplémentaire. Je ne me sens pas à l’aise. Je suis en sueur, la boule au ventre. 

Et l’Enfer apparait devant moi ! La lumière rougeoyante de l’Enfer « suinte » à travers l’encadrement de la porte et le bas-relief du tympan qui montre des scènes terribles de monstres, d’éviscération, d’hommes transpercés à la fourche. Les battants de la porte de l’Enfer s’ouvrent alors comme par magie dans un grincement étudié.  Le couloir s’inonde d’une lumière rouge et vive, venant de la bouche de l’Enfer, pendant que de la fumée s’échappe lentement au ras du sol. L’effet est parfait : c’est terriblement explicite et menaçant !

Johanna a un petit sourire de satisfaction. Elle me pousse à me faire avaler par la roche, mon cœur battant maintenant la chamade. Les portes se referment dès que je les franchis et l’obscurité se fait subitement. Là je panique, le temps qu’une faible lumière s’installe. 

Face à moi se dresse une véritable porte blindée de coffre-fort ! Commandée par une serrure biométrique… « Impossible de t’échapper ainsi ». Les gonds se retirent un à un dans des claquements et finalement la porte libérée,  s’ouvre automatiquement sans que Johanna intervienne… Elle nous pousse pour nous faire rentrer dans ce que je sais être la salle d’écrou.

Je suis saisi de découvrir Madame à nous attendre et encore plus quand la porte blindée se referme immédiatement dans un claquement métallique. Madame a passé une sévère tenue de cuir rouge de Mord Sith. Cela n’annonce rien de bon ! 

La pièce est sombre. Un établi le long du mur à gauche, quelques placards, un frigo à droite et au centre une plateforme métallique avec de lourdes menottes de fer encore vides.

Johanna sans un mot, me force à m'agenouiller lourdement sur la plateforme avant de me courber et attacher l’extrémité de la cangue à un épais poteau de fer. Je n’ai pas d’autre possibilité que de rester dans une instable position jambes tendues et dos courbé. Je remarque tout de suite la tondeuse qui me nargue au bout de son fil. Cela fait penser à un atelier de tonte de moutons. Un mouton c’est ce que je suis finalement… Je découvre ensuite les fers et le chalumeau à gaz sur l’établi. Mes jambes flageolent déjà quand Madame me parle.

- Bienvenu dans mon Enfer ! Tu seras le premier à y souffrir…

Je la regarde totalement apeuré ! Mais déjà Madame fait monter la plateforme, qui me prend par surprise. Les fers de mes chevilles sont remplacés par des lourds fers bracelets reliés par une chaîne à gros maillons. Mon cou subit le même sort. Le lourd collier est fermé par un solide cadenas et repousse mon collier habituel. Enfin la cangue est ouverte. D’abord une main qui est immédiatement enferrée acrobatiquement au niveau du sol. Puis la seconde subit le même sort. Enfin la cangue m’est enlevée du cou. Pas une seconde, je ne suis libre de me relever ou de tenter de m’échapper. C’est terrifiant d’efficacité.

Johanna ou devrais-je dire ce soir Maîtresse Johanna, me débarrasse de ma cage de mariage et de mes piercings de queue et les remplace par une nouvelle plus grosse et plus lourde, avec 2 tiges d’acier en croisillons qui me bloquent la cage au gland. Verrouillées bien sûr. Enfin une chaîne est passée     depuis mon cou jusqu’à mes chevilles en prenant en enfilade la chaîne entre les mains et l’anneau au bout de la cage. Je comprends immédiatement qu’elle m’interdira toute marche sauf canine…

Madame prend son téléphone en main.

- Bon prisonnier, voici les règles. Tu n’obéis pas assez vite. Voilà ce qu’il t’arrivera !

Elle tapote sur son écran et immédiatement je ressens un douloureux choc électrique sur mon sexe. Le bâillon réduit au silence mon cri !

- Tu nous déplais et…

Autre tapotage qui libère des pointes à l’intérieur de la cage qui rentrent dans la chair ! Je hurle maintenant dans le bâillon !

- Il y a des caméras partout. Rien nous échappera et tout est contrôlable simplement depuis nos téléphones où que nous nous trouvions.

La leçon apprise, les pointes finissent par se retirer, heureusement. Je reprends difficilement mon souffle. La table est redescendue et Madame s’empare de la tondeuse et s’apprête à me tondre la tête. Johanna intervient.

- Attends tu as promis. J’aime bien ses boucles pour l’instant, donc pas la première fois. Ou tout le monde y passe…

Grâce à Maîtresse ! La tension s’apaise vite entre les femmes…

- Ok, ok. Pas cette fois. Mais ce type de bâillon est parfait : rien ne gênera le passage de la tondeuse…

- Oui tu avais raison comme souvent…

- Et pour le marquage du numéro d’écrou, Gaspou passe aussi son tour ?

Sa phrase sent le reproche et la déception d’une petite fille contrariée.

- Non là aussi : pas cette fois. C’est un essai à blanc, je te rappelle…

- Dommage… bon on l’enferme ?

- Si tu veux…

Je suis libéré de mon plateau et doit suivre Johanne au bout d’une courte laisse de métal. La progression à 4 pattes pèse de la chaine prise dans la cage qui tire sur le sexe et fait globalement mal. Heureusement, je n’ai pas beaucoup de chemin à faire. Nous rentrons dans le quartier des cellules. Je passe à côté de la basse fosse dans le sol et je suis emmené dans la cellule n’°2. 

La cellule fait 2x2m, sol murs et plafond en béton avec un banquette du même béton recouvert d’un mince matelas et un seau hygiénique dans un angle. Cela m’apparait immédiatement très  sobre et peu confortable.

Je suis en premier enchaînée par le cou à la chaine de la cellule, « ancrée dans un mètre de roche, ne compte pas pouvoir l’arracher », avant d’être libéré de la prise de la chaîne cou-main-sexe-pied sur mes chevilles, ce qui me permet de me remettre debout.  Je ne peux m’empêcher de tristement admirer l’ingéniosité cruelle de cette simple chaine : d’un simple mousqueton mis aux chevilles, elle condamne irrémédiablement le prisonnier à retourner en mode canin ! Et impossible de l'attraper...

Madame qui baille dit bonsoir à Johanna et nous laisse. Sitôt partie, mes services sont requis sur la banquette pour « éteindre un incendie né » deux fois à la suite !

Finalement, je suis abandonné et laissé seul. J’entends les portes se refermer au loin et bientôt le silence s’installer dans ma cellule éclairée d’une faible lueur rouge. Je teste mon degré de liberté : je peux aller du lit au seau mais jamais atteindre la porte. Je reste interdit un long moment avant de craquer et de m’assoir dans un coin pour pleurer doucement, le cœur à l’abandon…


40ème rencontre avec Madame

Je cligne des yeux quand la lumière et Johanna rentre dans ma cellule.

- Je viens te libérer, Gaspou !

Je n’ai aucune idée de l’heure qui peut être et si j’en suis 4ème, 5ème ou 8ème jour de détention forcée. J’ai perdu la notion du temps qui passe… Et un peu mon esprit à être enfermé si longtemps au fond du cul du trou de la terre… Je me sens si vulnérable, dépendant totalement de la Gardienne qui vient ou pas, avec l’angoisse sans fin d’être finalement oublié. 

L’Enfer se vit, la quasi totalité du temps qui ne passe pas, en confinement dans ma cellule. Normalement comme sous les sous-marins des lumières rouge ou blanche, doivent marquer le jour ou la nuit. Mais ce temps-là est volontairement désorienté. Je me crois en plein jour et je ne vois que le  nuit au bout de la cheminée de pierre de la promenade. Ou au contraire, c’est évidemment la nuit et je suis emmené au « lavage » pour découvrir les reflets du jour dans la salle d’eau.

C’est un dressage psychologique que l’on impose dans l’Enfer, réduisant votre horizon à 4 murs, qui force votre esprit, bien au-delà de tout ce que j’ai connu, et vous rend forcément très soumis et très obéissant, dans votre nature profonde.

L’arrivée d’une Gardienne, Johanna ou Madame qui est très impliquée dans son Enfer, est fêté comme une respiration infiniment précieuse  dans ma solitude confinée, et qu’emporte s’elle me contraint au silence d’un bâillon, si elle vient me chercher pour une nème séance de travail ou de torture, son arrivée serait fêtée en faisant battre ma queue si je le pouvais ! Tout vaut mieux que le désert du silence…

Parfois c’est la déception, la Gardienne ne rentre même pas et un maigre repas est livré par le tambour dans la paroi. Ceux sont des moments de désespérance…

L’Enfer vous fait trouver finalement si naturel, de suivre les pieds de votre Gardienne en chien enchaîné, de devoir sans cesse baisser la tête et embrasser ses bottes, d’être battu ou tourmenté sans raison. Cela devient l’ordre naturel des choses.

Il y a rarement de bonnes surprises au bout de ma marche. Parfois même, il n’y a pas de marche : je reste dans la cellule accroché au court à la chaîne du plafond avant d’être consciencieusement battu et laissé là suspendu jusqu’à la prochaine tournée de Gardienne qui vous décrochera.

Mais la plupart du temps, la Gardienne m’emmène dans la frayeur vers mon destin. Tout doit être craint et est craint. Rien n’est gratuit dans l’Enfer. Le premier matin, quand je suis emmené au « lavage », je découvre que l’installation a bien évolué depuis que Johanna l’a évoqué chez moi avec Madame. Je passe de la contrainte de ma chaîne canine, à la suspension au palan. Je suis bien envoyé en fond de salle sous la lucarne au bout du puits. Je suis bien « nettoyé » à la lance incendie. Mais il  y a maintenant ce rouleau de lavage qui tourne autour de mon corps et enlève autant ma crasse qu’il me fustige la peau… Je découvre ensuite l’horreur du lavement, cette eau chaude ou froide qui m’envahit intérieurement, progresse en de multiples crampes avant de me gonfler comme une baudruche sous les ricanements de la Gardienne qui officie ! 

Tout est définitivement si dur en Enfer. Les « promenades » se font sous un pâle reflet du jour ou de la nuit, entraîné irrémédiablement par le moteur du manège et sous le fouet de votre Gardienne du jour... Debout à courir après la machine ou pire encore à 4 pattes à la suivre…

La machine de la salle d’exécution est une horreur à vivre : j’y perds mon reste d’humanité à y être manipulé en patin désarticulé.  J’y suis fouetté et surtout torturé par les malices de la cage fixée à mon sexe, jusqu’à promettre et avouer tout pour que cela cesse enfin. 

J’inaugure le donjon de l’Enfer avec ses terribles machines moyenâgeuse. La roue est insupportable comme la machine à étirer. Mais je demande si le pire n’est pas le haut siège qu’il faut chevaucher pour offrir son sexe et ses orphelines, nu sans la cage, dépassant par un glory hole maléfique du mince dossier.  Cela commence aussi bien que cela finit mal. Je suis vidé pour enlever tout reste d’excitation avant que Madame me travaille cruellement : tout est broyé, battu, écrasé et même brûlé à la cigarette. Elle me fait si peur, comme habitée par un esprit maléfique. Je hurle, supplie, sanglote pendant des heures… avant de retourner le sexe meurtri sous sa cloche de métal.

Je sais que je ne suis pas le seul condamné de l’Enfer. Les cellules sont très bien isolées phoniquement et pas question d’échanger des messages entre elles. Mais j’entends le bruit étouffé du verrou de la cellule adjacente qu’une Gardienne ouvre à divers intervalle. Et surtout je surprends une fois Madame après m’avoir sorti pour un nouveau « lavage », jeter un coup d’œil à l’œilleton de la cellule d’à côté.

Je ne suis donc pas seul et cela me rassure tant de partager mon Enfer avec un compagnon… Je ne cesse de me demander qui il peut être ? Est-ce le mari André ? Je ne crois pas, c’est trop tôt et Madame veut l’emporter définitivement dans sa surprise. Il faut donc que la maison de Maîtresse soit terminée. Piotr alors ? Je ne sais pas et mais y penser me distrait de ma solitude.

Un jour, un moment, je ne sais pas dire tant le temps devient une notion diffuse ici, Madame vient me chercher dans sa tenue de cuir rouge pour m’emmener au Parloir. J’ai le fol espoir d’y retrouver ma Johanna pour une séance de vénération. Je suis glacé d’y découvrir mon ami Blajez à la place !

La nature humaine est telle qu’une fois l’infériorité établie, tous les autres s’adjugent le droit quasi divin d’obtenir tout de vous. Et Blajez ne manque pas à cette règle. Il ne prend même pas la peine de me libérer de ma situation de chien soumis, préférant de loin me tanner la peau d’un court fouet de cuir, pour s’assurer de mon obéissance sexuelle absolue, avant de jouir de ma bouche et de mon cul, à plusieurs reprises. Je deviens aussi à cette occasion, urinoir à Mâle et touche le fond…

Mais mon calvaire semble bien fini avec l’arrivée de Johanna : je reviens dans la salle d’écrou et monte sur la plateforme où je suis débarrassé de mes fers. Quelques minutes plus tard, j’ai quitté l’Enfer et je suis de nouveau un soumis du monde au soleil ! Cela fait tant de bien… après tant de noirceurs. Je ne me sens pas encore capable d’en parler avec Johanna qui a été un tel bourreau implacable  à mon encontre dans l’Enfer! Je dois d’abord faire le point sur mes ressentis, mes sentiments d’abandon et mes sourdes colères…

Nous rejoignons finalement notre maison.

- Va te doucher, Gaspou… Tu pues ! Et te raser ! Et mettre des vêtements… Nous avons des invités ce soir…

Madame et Monsieur viennent dîner à la maison. Je suis très mal à l’aise habillé à table, comme si ce n’était définitivement plus ma place. On y parle de la fin prochaine du chantier et du début de l’esclavage d’André.

- Nous en arrivons enfin au bout Séver. 

- Oui, j’ai tant hâte, ma Jo !

- Alors maintenant peux-tu enfin me dire comment tu vas faire avec ton mari ?

- Je suis en train de finaliser son détachement du monde. Pour l’entreprise c’est déjà fait : Marc contrôle tout depuis quelques mois. Reste ses enfants et les amis. Pour ses enfants, j’ai revu son ex-femme Sophie cette dernière année. Ses jumeaux ont 14 ans maintenant. Ils ont déjà un merveilleux père de substitution qui les a élevés et fait grandir, et qu’ils adorent. Et ils ne veulent plus avoir aucun rapport avec leur père biologique. André n’a jamais été très père et cela fait des années qu’ils ne veulent plus le voir. Ils demandent maintenant à être adoptés par Thierry qui appellent tout simplement « papa » et former une famille unie avec leurs 2 demi-frère et sœur.

- Oui cela serait logique… Thierry les adore et ils l’adorent.

- Sophie est venu m’en parler un jour et je comprends le sens de la démarche des enfants. Ils veulent rompre tout lien avec leur père biologique, ce qui leur permet leur adoption plénière par Thierry, mais il y a urgence : ce n’est possible que jusqu’à leur 15 ans. Sophie voulait savoir si cela était envisageable… Elle veut aussi je crois protéger ses enfants de toute influence tardive de leur père biologique.

- Que veux-tu dire par là ?

- Sophie sait ce qu’André m’est soumis depuis des années. Tu sais combien il l’a fait souffrir pendant leur court  mariage en la trompant tant ? Et elle ne comprenait pas comment moi je pouvais le supporter. Je lui ai tout dit sur la façon dont je menais mon ménage à la baguette et sur la cage que je lui faisais porter. Elle avait un drôle de sourire ce jour-là, un peu revanchard sans doute. Elle ne veut pas que le caractère de son ex-mari rejaillisse un jour sur ses enfants. Donc elle soutient la coupure irrémédiable du lien…

- Sophie ne méritait clairement pas cela. Et je suis heureuse pour elle que Thierry ait été là quand elle a quitté avec fracas son infidèle de mari.

- Tu l’as dit à André ?

- Oui, je lui ai donné une lettre des enfants où ils l’appellent Monsieur et disent que pour eux c’est un total inconnu. Cela lui a fait un tel choc. Il sait qu’il a été un très mauvais père, désintéressé par ses enfants, mais je crois qu’il espérait secrètement leur transmettre le petit empire Delamaye. Tu sais il comptait beaucoup sur son neveu, mais il est mort avec ses parents dans un accident de voiture, il y a 2 ans.

- Oui, j’étais là quand c’est arrivé.

- La suppression de leur lien de filiation, même virtuel, est un déchirement pour lui. Il mettrait fin à un siècle et demi de dynastie Delamaye, sans personne à qui transmettre la flamme. Le début de la fin sa vie et je crois que c’est ainsi qu’il a si facilement accepté de se retirer de SA holding. Il a alors réfléchi quelque temps avant de venir me trouver. Il voulait savoir s’il pouvait leur verser un pécule sur un compte bloqué jusqu’à leur majorité. J’ai trouvé cela très touchant et sans doute le plus beau geste d’une paternité absente. Il a été très généreux : 300 000 euros à chacun. Et la seconde chose qu’il m’a demandé : le battre jusqu’au sang avant d’appeler le notaire.

- Demande étonnante chez lui. Pourquoi veut-il cela ?

- Parce que je pense qu’il sait que c’est qu’il doit être fait et qu’il n’a pas le courage de le faire de son propre-chef. Il veut adapter la réalité et se persuader qu’il est forcé, que je le force à faire ce sacrifice.

- Tu l’as fait ?

- Oui la semaine dernière, même si c’est le fouettée la plus triste que je ne lui ai jamais infligée. Aucune excitation à le battre pendant 1 heure. Puis il s’est rhabillé difficilement, a reçu le notaire et a donné son consentement irrévocable. Il en sanglotait après et je suis allé l’enfermer dans son placard…

- L’adoption sera effective quand ?

- Elle passe en jugement le 10 décembre, la semaine avant son arrivée ici.

Je pense que je serais triste aussi de devoir abandonner définitivement mes enfants.

- Et pour les amis ?

- Nous allons fortement les trier. Les relations professionnelles ont été reprises par Marc. Certains croient qu’André est gravement malade et prépare sa sortie. Pour les autres, je me suis fixée une règle : ne garder que les couples d’amis très proches et ne rien leur cacher pour la situation d’André. Il y a aura bien sûr le notaire Alain et sa femme. Ils forment un couple étonnant consentant aux relations extra-maritales de l’autre, tout en restant si soudé. Gaspard, tu le connais lui : il était à ton mariage avec sa maîtresse Rose.

- Cela me parait logique… mais pourquoi voulais-tu tant cacher tes secrets dans la maison ?

- Parce que j’ai de temps en temps besoin de recevoir nos amis dans un autre contexte que le BDSM. Ils sont tolérants mais pas besoin de leur imposer notre mode de vie tout le temps.

- A propos de mode de vie, j’ai compris Marc que tu allais emménager chez Séver pour une version inédite du mariage à trois…

Monsieur est ce soir étonnamment effacé et je l’ai regardé ne cesser de fuir le regard de Johanna en face de lui. Les yeux dans son assiette, il murmure.

- Oui, Séverine m’a accepté... finalement.

Madame et Johanna s’échange alors un bref sourire complice, puis passe à un autre sujet.

- Bon alors, Séver, tu vas faire comment pour la maison et André ?

- Je ne me suis pas encore totalement décidée, mais j’ai très envie de le faire enlever pour le ramener ici par surprise. Après je voudrais lui faire un peu profiter de l’équipement de la maison, avant de le condamner à vivre mon Enfer pour plusieurs semaines… je réfléchis aussi lui faire signer son contrat de mise en esclave définitive devant notre Notaire… bien évidemment sous seing privé, car je ne crois pas que cela soit un régime de mariage reconnu par la justice !

La soirée se termine tôt, Johanne étant crevé (et moi aussi). 

Johanna les raccompagne à la porte et m’interpelle tendrement quand elle revient…

- Je t’ai bien fait souffrir, mon Amour.

- Oui.

- Il faudra que l’on en parle, mais à froid, pas là cela finir par une dispute et il faudra que je m’impose en Maîtresse pour te clouer le bec ! Et j’en ai pas envie…

C’est fort possible et de toute façon, je ne suis pas prêt à regarder ma soumission dans ces moments-là en face. Je suis d’accord avec elle, il faut mieux attendre avant de confronter nos vécus…

- Johanna, je peux poser une question ?

- Oui, Gaspard.

- Pourquoi Monsieur fuyait ton regard ce soir ?

- Tu n’as pas compris, Gaspard ?

- Non, qu’est-ce que j’aurais dû comprendre ?

- Il était enfermé avec toi cette semaine dans le souterrain !

Le mystère du fameux second prisonnier est enfin éclairci, mais par une seule seconde, j’aurais pensé à Monsieur.

- Mais, pourquoi ?

- Parce que Séver le lui a demandé. Il lui fait pression depuis des mois pour vivre en permanence à ses côtés et c’est le prix qu’elle a exigé de lui pour accepter…

En clair, le début de sa mise en soumission ! Perspective vertigineuse à mes yeux !

- Et il a tout… subi ?

- Pourquoi aurait-il été épargné ? Il était là pour en chier et il en a chié, crois-moi. Et je n’ai sans doute pas été aussi loin qu’avec toi. Il est quand même débutant en soumission… Mais pour le reste, il a subi le programme de base. J’ai jubilé à mater son tête défaite quand je le lui ai enfermé le pénis dans une cage de chasteté. Il a assez fièrement résisté aux punitions physiques mais il a été d’un tel pathétique quand je lui ai servi le gode-ceinture. Il me suppliait à chaque fois de l’épargner et il pleurait tant après. Monsieur a le petit trou délicat… En plus, Séver a pu tester jeudi le parloir en vrai. Il croyait en avoir fini de son calvaire quand je l’y ai emmené. Tu parles : il a dû se résoudre à offrir son petit cul douillet au gode ceinture de Séver pour la première fois. Cela a été un grand moment semble-t-il, d’autant qu’elle lui a annoncé qu’elle recommencerait de temps en temps, quand il vivrait avec elle ! Alors oui tu comprends, pourquoi il baissait les yeux ce soir…

Nous montons dans notre chambre. J’espère qu’elle voudra de ma langue entre ses cuisses…

- Gaspou, tu mets une couche et tu files dans ta cage. Je suis trop crevée ce soir pour avoir envie de quoi que ce soit de la part de mon mari… si mignon soit-il. De toute façon tu as des yeux de mort vivant et il faut que tu te reposes.

- à suivre -

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Par dyonisos - Publié dans : Petits contes D/S
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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