u Château Royal, le matin, le peuple dyonisien est requis dès le réveil dans la salle du trône par la Reine, pour une coutume locale qui veut qu'il serve sa Reine en tout lieu et en toute occasion. La collation qui y est offerte au peuple fait l'effet d'une douche écossaisse, concentré et amère, qui éveille définitivement le peuple et renforce sa dévotion pour la journée.

Cela apprend/rappelle l'ordre de préséance qui est définitivement à l'avantage de la Reine de ce pays. Le peuple est alors préparé pour la sortie matinale de la Reine, qui aime que son peuple soit sain et s'aére au grand air dès le matin. Le peuple comble aussi un manque affectif chez la Reine depuis qu'elle a perdu le chien de son enfance - Jo -. C'était il y a bien longtemps mais il y a des douleurs qui ne cicatricent jamais, même chez une Reine.

Le peuple chien est mis en attente au pied de la Reine Maîtresse et aimerait se délivrer la vessie lui aussi. Que nenni, la Reine mange et rien ne doit venir parturber son Royal Petit Déjeuner. Un coup vicieux de cravache incite le peuple chien à rester bien sagement tranquille au pied du Royal fauteuil et "d'arrêter surtout de trémousser son cul ". C'est de ces moments, où le peuple regrette avec nostalgie la démocratie d'avant, où tout homme est libre de pisser comme il l'entend.

Enfin la Reine attache la laisse et conduit le peuple chien à l'extérieur.

Sur la terrasse du Palais, la Reine a reservé à son peuple chien une "petite surprise" qui le fait plus - oh horreur ! - ressembler à un gros matou gras et souhaîter devenir une petite souris sur le champ. Le peuple-chat doit s'y prêter de mauvaise grâce incitée par des coups de cravache, à l'amusement prévu et organisé par Sa Majesté pliée en deux à ce moment là.

La vie au grand air suppose aussi de s'y laver dans l'air vivifiant du matin, àl'eau froide à la mode du Royaume Dyonisien, de cette manière qui tient seulement d'une partie au comique à répétition du point de vue du peuple.

C'est à ce moment que le peuple découvre habituellement la teneur de la journée qui ce jour là sera manifestement urticante selon le bon plaisir de la Reine. Car il est vrai qu'avec le temps la Reine a développé une passions pour les Urticaés au point même d'envisager à plusieurs reprises d'en faire planter dans son jardin, ce qu'elle ferait s'il n'y avait pas les pages... Elle tient plus que tout que cela fasse partie des plats réguliers donnés à sa table comme Henri IV tenait à sa poule au pot.

Que dire alors sur ce qu'il se passe ? Il y a des mondes où l'homme se tient sagement à l'écart du venin des orties. Et il y a un Royaume où la Reine aime masser vivement ses serfs de cette plante aux vertus circulatoires, que voulez-vous... Recto et verso pour ne pas faire de jaloux, après avoir échauffé la peau du bout de sa canne.

Que du grand classicisme au Royaume que le peuple sent à chaque fois passer. Mais dans ce règne ci, il y a aussi une nouveauté baroque qui étonne et intrigue le peuple. La Reine ferait-elle dans le moderne ?

La république avait Popette, la Royaume aura Marguerite. C'est ce que le peuple apprend alors qu'il est emballé d'une sorte de robe courte mais transparente, qui réchauffe bien les morsures urticantes et tient donc chaud.

- Allez au boulot, Marguerite, tu as le repas à préparer ! Ainsi ordonne la Reine. Le peuple ne peut échapper à la volonté d'amusement Royal et doit bientôt s'affairer en cuisine pour le Royal repas, vêtue de son étrange robe. Le nouveau costume national de la Dyonisie ? La Reine a des affaires à règler en ville et laisse le peuple ranger "tout le bordel" avant que les pages reviennent du pays Grandparentesque. Juste avant de quitter le chateau, la Reine ne peut s'empêcher d'ouvrir la robe du peuple à un endroit stratégique à coup de ciseaux. L'annonciation d'une révolution heureuse et d'un retour en république ? dyonisos