Au crépuscule, c'est l'heure entre chiens et loups, où les dyonisos se font définitivement mater pour leur désobéissance.
Je suis attendu aux pieds de Maîtresse, qui a sorti la laisse de son chien. Allez ouste dehors mon toutou !
Je suis fatigué de ma journée : se déplacer à 4 pattes m'est ce soir assez difficile. Mais Maîtresse N. sait bien m'houspiller pour que j'avance et "dodeline du cul devant elle...". Je suis intrigué de notre destination, mais n'ai pas beaucoup à attendre. Me voilà au pied de la table avec le seau d'orties. Je l'avais oublié celui-là...
- Débout !
J'obéis avec inquiétude.
- Ta tâche est simple : voilà des sacs. Tu détaches une à une les feuilles des orties pour remplir 3 sacs...
Je regarde sur la table : pas l'ombre d'un gant. Je la regarde interrogatif...
- Non pas de gant. A MAINS NUES ! Celles qui te servent à faire tes cochonneries... Et après on s'occupera attentivement de la partie fautive principale...
Aie ! Maîtresse reste là en supervision. Pas d'autre choix, que t'obtempérer avec appréhension vite justifiée : les jeunes orties du printemps sont terriblement piquantes. Je grimace. Mes yeux deviennent humides alors que de dizaines de piqûres se diffusent violemment dans mes doigts... et je crains que cela ne s'arrête pas là. Finalement au bout de 15 minutes de piqûres incessantes et les doigts en feu pour 24h, j'arrive au bout des 3 sacs.
Retour à 4 pattes et je suis conduis, tiré même, dans ce qui m'apparaît être une chambre de torture, préparé à mon intention de délinquant à définitivement mater. Je commence à comprendre pouquoi "on" me voulait sans poils de protection et j'en tremble...
dyonisos