Mardi 17 février 2 17 /02 /Fév 23:06

Cela doit faire maintenant une demi-heure que j’attends dans la spacieuse salle d’attente que l’on soit disponible pour me recevoir. J’en suis en grande partie responsable, étant arrivé nettement en avance, fébrile et impatient.

Je m’appelle Thomas M. et j’ai 24 ans. Je viens de finir mes études de clerc de notaire, ce qui est pour un garçon issu d’une famille d’origine très modeste, la meilleure position que je pouvais obtenir. Ma sœur n’a pas eu ma réussite et galère de petits boulots en CDD, au grand dam des parents. 

Clerc de notaire est ce que je croyais pouvoir avoir de mieux dans la vie. En fait non : j’ai rencontré lors de mon stage, Elyse Berchand-Lagutte, héritière de l’Etude notariale du même nom et jeune notaire elle-même. Elyse est plus âgée que moi (29 ans), plus sage aussi et déterminée. Elyse est la plus belle femme à laquelle un homme puisse rêver, élancée, aux yeux bleus si profonds et aux cheveux envoutants. Je suis follement amoureux de cette divine femme. Et cette femme me désire à ses côtés pour le reste de la vie.

En fait je me rends bien compte que j’ai été plus choisi que je l’ai réellement choisie. Elyse obtient toujours ce qu’elle veut, et je suis donc en quelque sorte le résultat de sa chasse. J’ai été repéré à l’école de clercs de notaire quand elle est venue au printemps faire un exposé sur le droit notarial des sociétés – la spécialité de l’Etude Berchand-Lagutte. Le stage prestigieux dans cette étude que j’ai obtenu, tenait sans-doute plus de sa volonté de m’étudier de près qu’à l’excellence de mes qualités professionnelles balbutiantes. Je lui ai été rattaché directement et elle a profité de tous les moments où nous nous sommes retrouvés seuls pour apprendre à me connaître et me faire me dévoiler. Même si m’aperçois maintenant qu’elle me faisait plus parler de moi, de mes rêves, de mes aspirations qu’elle parlait d’elle-même.  Elyse me draguait ouvertement et j’adorais cela…  Tout garçon aurait adoré cela.  J’ai complètement succombé, devenant fou amoureux et prêt à aller jusqu’au bout du monde pour ses beaux yeux.

La dernière semaine de stage, nous étions en déplacement pour rencontrer un client et tout bascula. Elle m’offrit ses lèvres un soir dans un bar. Je les cueillis avec émotion et nous avons fini en folie dans sa chambre d’hôtel pour une nuit merveilleuse, où elle m’ « essaya » longuement, unique nuit malheureusement. A partir de ce moment là, Elyse est devenue plus froide et m’envoya même finir mon stage dans un autre service pour "parfaire" les bénéfices de mon stage. Amoureux à vif, je n'ai pas compris cet exil. J’étais complètement perdu et malheureux…  Avais-je été une distraction le temps d’un été qu’Elyse jetait une fois la bise venue ?

A la fin du stage, je fus enfin convoqué dans son bureau après 3 semaines d'ignorance quasi totale. Je ne savais que trop penser…  Elyse Berchand-Lagutte m’a alors expliqué qu’elle classe les mâles en trois catégories : les sans-intérêts, les amants et le futur père de ses enfants. Les sans-intérêts sont ignorés. Les amants se doivent d’être virils et bons baiseurs. Elle me proposait de but-en-blanc de rentrer dans la 3ème catégorie : celle du père des ses enfants ! J’étais sans-voix. Elyse en profita pour clarifier :

- Le futur père de mes enfants devra avoir 4 qualités. Il doit être mignon et tu es à croquer, Thomas.  Il doit être intensément amoureux et tu l’es depuis le premier jour : je ne m’étais pas trompé sur ton regard à l’école. 

Je rougis et baissait les yeux. Elyse continua…

- Il doit être attentionné et m’apporter quand je rentre à la maison le réconfort et l’écoute que je ne trouve pas avec mes amants. Et je trouve que tu es doué pour-cela.  Tu as donc 3 des qualités requises pour devenir le père de mes enfants. Et je crois que tu as, au fond de toi-même, ce qu’il faut pour avoir la 4ème qualité.

J’étais intrigué. Je relevai les yeux et je la regardai. Elyse se leva et vint s’asseoir sur le bord du bureau me prenant les mains dans les siennes et forçant son regard dans le mien.

- Mon futur mari, je le veux totalement docile. En clair, je porterai la culotte dans le ménage et tu me seras très obéissant. Pas d'échappatoire possible. Ne me demande pas pourquoi je souhaite cela – cela vient de loin et peut-être qu’un jour je te raconterai – mais c’est ma condition non négociable. Tu sais que tu me plais beaucoup Thomas, que je serais heureuse de passer ma vie avec un si charmant et passionnant garçon, plus qu’avec tout autre, mais je dois encore vérifiée si tu peux devenir le mari que je veux.

Elle me mettait moi-aussi dans l’inquiétude et le mal-à-l’aise me prenait aux tripes.

- Quand je dis docile et obéissant, ce que j’envisage c’est une relation de domination/soumission avec mon futur mari. Pas au figuré mais au propre, dans la réalité. Avec force de contraintes et de punitions, jusqu’à ce que tu deviennes l’homme que je souhaite avoir à la maison. Du BDSM familial, strict et dur. Je ne vois pas le mariage autrement. 

J’étais cette fois très mal à l’aise, quasiment au bord du gouffre. Elle accéléra.

- Tiens prends cette clé USB. Il y a un tas de ressources qui te diront mieux que tout, le type de relations épicées que je souhaite établir avec mon mari. Tu dois comprendre que m’épouser te demandera des sacrifices que je veux que tu acceptes volontairement. Je suis prête à attendre un peu ta décision, mais pas plus de 3 mois. En attendant, l’Etude Berchand-Lagutte t’offre un CDD de la même durée, mais dans l’annexe de St Paul, à une heure de route et loin de moi. Ne cherche d’ailleurs pas à me revoir tant que ta décision n’est pas arrêtée. Mais tu trouveras un petit fichier texte avec mon adresse mail personnelle car je crois que tu auras plein de questions à me poser. Cela sera notre seul moyen d’échange pendant les 3 prochains mois.

Elyse finit en me donnant un profond baiser –d’adieu ?- avant de me renvoyer de son bureau.

J’ai passé trois mois à réfléchir à sa proposition, à étudier les ressources et en trouvant plein d’autres sur internet. C'était à la fois effrayant et hypnoptisant. J’ai posé aussi pas mal de questions sur son mail.C'était devenu mon seul lien avec elle.  Elyse ne répondait qu’à celles qui étaient précisément formulées et encore pas toujours ma laissant parfois fustré par son silence :

Serais-je battu ? Oui très souvent pour te punir, ou pour mon bon plaisir. 

Avec quel instrument ? Tout ce qui fait mal et que tu craindras. Nous apprendrons ensemble.

Sera-ce un mariage sans sexualité ? La sexualité dans notre mariage sera en priorité pour ma satisfaction, de la façon délicate dont mes virils amants ne savent pas faire. Ton plaisir passera au second plan et sera utilisé pour te maintenir bien docile.

Serai-je le géniteur de nos enfants ? Oui pour la ressemblance des enfants. Mais je n’ai pas encore décidé si cela se fera d’une manière classique ou non. D’ailleurs as-tu passé le spermogramme que je t’ai demandé ?

Me seras-tu fidèle ? Toi tu devras m’être 100% fidèle. Cela sera dans le contrat. Mais moi je me garderai des possibilités de « distractions » hors-mariage.

Parfois Elyse omettait de me répondre à-escient. Je me doutais bien que ce qu’elle me montrait n’était que la partie immergée de l’iceberg du D/S conjugual qu’elle imaginait.

Mes parents m’ont sagement enseigné que dans la vie, tout est affaire de compromis, et qu’il faut savoir prendre ses décisions avec les éléments limités dont on dispose à l’instant de faire son choix, et ne jamais le regretter ensuire. Je ne pensais pas devoir faire si jeune un choix si fondamental, mais cela n’est pas une raison pour l’esquiver. 

Il  y a d’abord avant tout, Elyse que j’adore. C’est sans doute la meilleure chose qu’il me soit arrivé dans ma vie et je n’ai pas du tout envie de la perdre. Des longues discussions que nous avons eues, je sais que je serais heureux de vivre à ses côtés. Et je crois qu’elle aussi, ou elle ne perdrait pas son temps avec moi.

Je mentirais aussi si je n’avouais pas qu’entrer dans la famille des Berchand-Lagutte rendra ma vie matériellement beaucoup plus confortable qu’elle l’aurait pu être ailleurs.

Maintenant j’ai conscience que le mariage qu’elle me demande n’est pas banal. Elle exige de moi, un mariage D/S à 100% sans concession. J’ai déjà détecté qu’elle avait un goût pour la perversité. En acceptant de me marier avec Elyse, je sais que ses intentions seront réalisées, de la façon et de la manière dont elle l’envisage depuis tant d’années, que je serai un mari soumis, battu parfois pour je me comporte et j’agisse de la façon dont elle l’entend. Elyse parle clairement de besoin d’homo-formage pour moi, c’est-à-dire de la nécessité de me transformer en profondeur pour me faire renaître comme le mari « parfait » qu’elle souhaite que je devienne.

Je vous mentirais si je disais que c’est ce que j’ai toujours voulu devenir, que j’adorais jouer aux cow-boys et indiens pour être torturé par les filles, attaché au poteau, qu’adolescent je portais la lingerie de ma mère en cachette. En fait tout cela n’a pas été. Je suis un garçon bien dans ma peau. Et si je n’ai jamais été un leader de bandes, cela ne fait pas de moi un soumis en manque. Ma sexualité est normale, j’ai pris plaisir à baiser au lit quand j’ai eu des copines ou à me masturber quand je n’en avais plus. Alors ce monde D/S ou SM, qu’Elyse me propose, est complètement nouveau pour moi. Certaines pratiques me font peur… D’autres m’excitent durement…

C’est un choix difficile pour un jeune homme de 24 ans, de se décider de se jeter volontairement dans la gueule du loup pour les beaux yeux d’une louve. Elyse ne me cache pas que « nos » débuts seront très durs, avec la période de « dressage » nécessaire, avant que je rentre dans une routine apaisante et une confiance totale - aveugle ? - envers Elle, sans réticence. Elle nous laisse 12 mois pour cela, et la réussite de ma transformation est la condition sine qua non pour qu’elle accepte que nos noces soient célébrées.

« Ne te fais pas d’illusion, Thomas. Aussi bon mari soumis que tu veuilles devenir, cela ne sera pas suffisant. Je te ferai dépasser tes inhibitions et tes blocages. Je te punirai. Je te battrai autant que fois que nécessaire, non par sadisme mais pour t’aider à progresser dans le sens que je souhaite.  Profite aussi de tes dernières semaines de liberté pour te masturber matin, midi et soir ! Car dès que tu seras sous ma patte, cela sera la chasteté quasi-totale pour toi avec de trop rares libérations que tu devras mériter.  Je t’imposerai la frustration quasi-permanente car cela fera de toi un meilleur mari et papa. » 

Après des semaines de réflexions, je me suis décidé irrémédiablement. Je veux passer le reste de ma vie avec « ma » Elyse et j’accepte donc, en corollaire, de devenir l’homme qu’elle veut que je sois. J’accepte aussi qu’elle me traite comme elle l’entend.

Et c’est pour signer mon engagement, que je suis aujourd’hui de retour à l’étude principale Berchand-Lagutte, pour la première fois depuis la fin de mon stage. J’ai hâte aussi de revoir physiquement Elyse que je n’ai pas vu depuis 3 mois. 

- Maître Berchand-Lagutte va vous recevoir. Désolé pour le retard.

Enfin, revoir Elyse ! Je suis introduit dans la salle de réunion, comme tout client devant signer un accord. A ma grande surprise, Elyse est absente et c’est son père, le vénérable Maître Jean Berchand-Lagutte, qui me reçoit....

- Entrez jeune homme. Asseyez-vous, je vous prie…  Jeanne, avez-vous apporté les enveloppes de scellé ? Bon, merci. Vous pouvez y-aller… Je fermerai moi-même l’étude ce soir. Bonne soirée.

Je m’assois les jambes flageolantes ne comprenant pas pourquoi Elyse n’est pas là. A moins que cela soit sa première tromperie d’une longue série.

- Alors il semblerait que vous soyez l’élu de ma fille. J’ai été intrigué qu’elle vous ait choisi, vous, et non un des autres jeunes hommes de bien meilleure partie qui lui font la cour. Nous en avons discuté ces derniers temps entre père et fille. Et je crois que je comprends les raisons de son choix, même si je ne suis pas sûr de l’approuver complètement, ni la façon dont elle compte mener son mariage. Comme d’habitude, elle a eu le dernier mot. Peut-être les conséquences d’être un père gaga de sa fille… Je crois que je vais devoir vous accueillir dans notre famille, Thomas. Bienvenu donc et tâchez de rentre ma fille heureuse et de nous donner pleins de petits enfants, quelles que soient les conditions.

Jean Berchand-Lagutte est un homme, à la forte présence, proche de la soixantaine, reconnu pour sa tolérance et l’équité de ses décisions. Sa voix est posée, avec sans doute toute la chaleur que peut mettre un futur beau-père dans ces circonstances non ordinaires.

- Bon revenons à l’objet de notre rendez-vous. Je crois que je ne vais pas y prendre plus de plaisir que vous. Ce rendez-vous de signature vaut aussi acceptation par moi des drôles d’envies de ma fille. Elle nous aura eu tous les deux dans cette affaire…

Le notaire - mon futur beau-père - reste silencieux un moment, un brin mélancolique de l'innocence perdue sa petite fille, avant de reprendre.

- Donc si j’en reviens au plan purement professionnel : ma fille Elyse Berchand-Lagutte a souhaité signer avec vous un accord pré-nuptial dans l’objectif de vous épouser, si vous respectez les conditions de l’accord à la lettre. Il fixe aussi certaines clauses post-mariage. Elle m’a mandaté à cette fin afin d’établir un acte authentique pré-nuptial.

Il fit une pause et posa ses lunettes sur la table.

- Thomas, vous comprenez où les exigences de ma fille vont vous amener ? Parce que, excusez-moi c’est mon rôle d’officier ministériel, j’ai dû lire l’intégralité de l’acte que je dois authentifier. Et à titre d'homme je trouve qu’elle y va un peu fort… Vous-êtes prêt à faire tout cela, Thomas, pour vivre avec ma fille ?

Il me regarde fixement. Je me sens rougir. Je finis par relever la tête, et de ma voix la plus assurée, mais encore chevrottante, je répondis que oui, je comprends la nature et la portée de mon engagement et que je le prends librement, en toute connaissance des … conséquences.

- Et bien j’espère pour vous, pour Elyse et pour moi, que vous n’ayez jamais l’occasion de regretter ce choix, le reste de votre vie…

Il remet alors ses lunettes et commence, d’une longue habitude professionnelle, à lire à haute voix l’acte, paragraphe après paragraphe. 

Il y a d’abord l’acte authentique qui définit le cadre de notre futur mariage. Beaucoup d’articles visant à définir ce à quoi j’aurais droit financièrement en cas de futur divorce – pas grand-chose, mais de plus en plus si le mariage dure. Une clause crée pour Elyse un droit unilatéral de quasi-répudiation sans justification auquel je ne pourrais pas m’opposer, pour « comportement non-satisfaisant ». Une autre le divorce automatique si je lui suis infidèle.  Il définit aussi que mes enfants et moi-même porteront le nom de mon épouse. Je deviendrai Thomas M., époux Berchand-Lagutte. Un étonnant acte de confiance que je découvre dans la version finale et que j’apprécie.

La lecture terminée, je le paraphe page après page avant de le signer finalement, suivi de Maître Berchand-Lagutte. Elyse l’a déjà signé au préalable. Le notaire le range soigneusement dans sa pochette.

Le second document est un acte sous seing privé. Je le connais déjà en grande partie. J’y renonce de mon plein gré à toutes les protections légales qui encadrent normalement ma liberté d’homme. Le droit à l’intimé, à la libre correspondance, à l’intégrité physique, etc… C’est un document juridique qui fait référence à des tas de lois et jurisprudences, que j’ai renoncé à étudier plus en détail. Le but du document est de m'être opposable si un jour je décide de me rebeller et de porter plainte. Et pour ce que j’en ai compris du montage juridique, c’est très efficace comme protection pour Elyse.

Le texte qui lui régira ma vie de mari soumis, s’appellera le « règlement du couple ». Il sera unilatéral, non-opposable (en clair je devrais appliquer ses règles qu’elles me siéent ou non) et modifiable à tout moment. Il ne m'est pas encore connu. Je prends un risque en acceptant ce principe, mais c’est un des points non négociables     pour Elyse.

« A quoi bon, entreprendre le Grand Œuvre de te dresser, si tu peux d’un simple non refuser une de mes règles ? C’est pour cela qu’il n’y aura pas aussi de safe-word entre nous… »

Là aussi je signe/paraphe le document, qu’authentifie le notaire et qui va rejoindre sa pochette.

Enfin, Maître Berchand-Lagutte me transmet mon futur contrat de travail. Je passerai en CDI à partir du 1er janvier, au rang de Clerc de Notaire de Classe C. Je serai hiérarchiquement directement rattaché à Elyse. Le CDI est à temps partiel - 50% annualisé - .

- Elyse et moi pensons que dans les prochains 12 mois, votre disponibilité effective, Thomas, sera limitée. C’est pour cela que nous considérons que votre travail sera à temps partiel pour l’étude, avec la majeure partie en télétravail depuis le domicile d'Elyse. Vous y perdrez théoriquement en terme de salaire, mais Elyse a insisté pour que je rajoute une prime de sujétion spécifique pour tenir compte des conditions disons particulières de votre travail. L’un dans l’autre, cela vous fera l’équivalent d’un 100%. Et merci de signer l’ordre de versement sur le compte que vous avez désigné.

Ce n’est évidemment pas mon compte, ni un compte que je connais. Elyse est passé par là et de toute façon sa domination envisagée inclut la tutelle financière. 

- Et puis il y a le codicille qu’Elyse m’a fait rajouter cette après-midi… Vous savez Thomas ce qu’est un codicille ? Oui évidement. C’est un texte qui vient amender le texte principal. Vous ne l’avez pas encore vu, semble-t-il ? Je vous laisse en prendre connaissance quelques minutes...

Il me le tend précautionneusement. Je commence à lire... Non Elyse ne peut pas exiger cela de moi, là devant son père. C’est le document le plus dur,  celui qui me fait comprendre ce que je vais devenir. Elle l’a déjà signé, sûre que je céderai. Je repose le document blême. Jean Berchand-Lagutte me regarde avec pitié, aussi blanc que moi. Je fuis son regard. Je prends tremblant mon stylo et signe lentement les 2 pages. Le notaire y rajoute son paraphe avant de se lever lentement.

- Vous comprenez Thomas, qu’il est exécutoire immédiatement. Je ne voulais pas participer à cela, mais Elyse m’a fait une telle scène cette après-midi. que j’ai du céder. Désolé… pour vous. Attendez-moi un instant que j’aille chercher nos invités…

Je n’ai jamais réfléchi à ce qu’il se passerait une fois les documents signés. Jusqu’à cet instant, j’ai pensé que je rejoindrais tout simplement le domicile d’Elyse pour la retrouver enfin et commencer ma nouvelle vie. Mais Elyse a manifestement une autre idée de commencement bien plus perverse et je vais devoir m’y plier publiquement dans l’humiliation. La première sans doute d’une longue série de dégradation.

Jean Berchand-Lagutte revient tout rouge avec deux femmes, vêtues d’un long manteau avec une capuche qui recouvrent leurs têtes. L’une tient une sacoche de docteur. Les visages sont partiellement dans l’ombre, mais je vois que les femmes doivent avoir dans les 40 à 50 ans. Cela ne me rassure pas du tout. Elles se placent de part et d’autre de moi, un pas en arrière. Mon futru beau-père revient à sa place de l’autre côté de la table de réunion.

- Thomas, vous comprenez que le document que vous venez de signer, me désigne comme exécuteur de la volonté de Madame Elyse Berchand-Lagutte ? Je n’ai personnellement rien contre vous.

Petit oui en réponse.

- Veuillez alors me remettre l’intégralité de vos effets personnels. Posez-les sur les tables…

Je pose les clés de ma voiture, de mon appartement de location, mon portefeuille, les pièces dans mes poches, ma montre… tous mes possessions personnelles qui font de moi un homme libre. Les objets sont soigneusement listés avec de rejoindre une enveloppe de scellé.

- Mesdames pouvez-vous vérifier que rien n’a été oublié ?

Cela est vérifié par une fouille corporelle. A part une pièce dans la poche arrière du pantalon, il ne manque rien.

- Conformément au codicille tous ces objets seront remis à Madame Elyse Berchand-Lagutte.

J’attends livide la suite qui arrive trop vite.

- Veuillez enlever vos vêtements, s’il vous plait.

J’obéis le cœur battant, gouttant pour la première fois la puissance de l’humiliation publique. Les vêtements sont récupérés un à un et mis dans un solide sac poubelle, jusqu’au caleçon. Je finis totalement nu et rouge de honte. De la javel est immédiatement versée dans le sac poubelle pour détruire mes vêtements. Mes chaussures sont lacérées au cutter. Je n’aime pas cette tournure…

L’heure de ma mise en servitude est enfin arrivée. Elle a un goût amer par rapport à tout ce que j’avais pu fantasmer ces 3 derniers mois, parfois même à recours de mémorables masturbations. La femme sort des fers de la sacoche : ils sont froids et vont rejoindre mes chevilles, poignets et cou, tous reliés par une solide chaîne aux lourds anneaux. L’équipement est fini par un solide bâillon de cuir qui vient me rendre définitivement muet. Je suis pris et bien pris.

Une des femmes me glisse alors à l’oreille de me laisser totalement faire où elle me broie les couilles. Elle fouille dans la sacoche et s’installe sur une chaise devant mon intimité recroquevillée par la peur. Elle commence immédiatement à manipuler mes choses pour les forcer dans un anneau. C’est très désagréable de devoir se laisser toucher à cet endroit par quelqu'un que je ne connais pas. J’ai les yeux dans le vague et l’âme au bord du gouffre. Je regarde mon futur beau père qui a l’air encore plus effrayé que moi, ne pouvant arriver à détacher son regard de ce qui se passe dans mon entrejambe. L’anneau est ajusté à sa place et la cage est promptement posée et verrouillée. Le tout ne prend pas plus d’une trentaine de seconde,, Elyse s'étant assurée de mes mesures auparavant. Le contact avec le métal froid est désagréable. J’ose un coup d’œil. Je suis maintenant affublé d’une prothèse de sexe de trop petite taille, en solide métal, bien accrochée à mes couilles. C’est irréel et je n’aime pas cette idée. Pourtant je sais que cette cage, va devenir partie intégrante de mon corps en quasi permanence maintenant. Elyse me l’a promis. Et je crois aux promesses qu’elle me fait.

La clé de la cage rejoint les autres clés sur la table. J’ai juste le temps de voir mon beau-père les ranger fébrilement dans une autre enveloppe, avant qu’une cagoule noir vienne me forcer à l’obscurité augmentant mon désarroi.

- Bien Mesdames, j’ai fini mon travail. Vous remettrez les scellés à Elyse comme convenu. Moi je… je vais dans mon bureau finir un dossier. Je fermerai l’étude plus tard… Et… je te souhaite bon courage Thomas.

Il quitte bruyamment et pressé la salle de réunion. Me voilà seul avec mes deux cerbères. J’ai peur. Je suis au bord de la panique. Cela ne ressemble en rien avec ce que j’avais imaginé, beaucoup plus froid, sec et si clinique. 

Je sursaute quand une des femmes me met sa main sur l’épaule pendant que l’autre me claque bruyamment les fesses sans défense. Je ne veux pas ! Mais je n’ai plus le choix. Rappelle-toi, tu t’es livré volontairement…

 - Allez mon garçon, c’est ton heure. Suis-nous sans faire d’histoire. Nous avons un transfert à faire ce soir et nous sommes un peu en retard…

dyonisos


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Par dyonisos - Publié dans : Petits contes D/S
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