C'est pour moi une barre de métal, de 3/4 comme dirait mon voisin, que j'ai poncé pendant des heures pour enlever la rouille. Elle résoud le problème de l'appui trop court de l'échelle que j'ai pour monter dans le petit grenier. J'ai mis de longues vis profondes ayant peur que la pièce s'arrache sous mon poids. Une fois terminé, j'ai essayé l'échelle : nickel ! Avant d'appeler le reste de la famille pour leur montrer mon oeuvre...

Les enfants sont venus curieux et sont repartis, puis N. est arrivée derrière mon dos.

- Oh une barre pour attacher mon mari soumis !

Elle a dit cela tout haut. Si haut que je prends peur et je jette un regard inquiet pour m'assurer que les enfants n'ont pas tout entendu. Ouf personne !

N. n'a rien dit de plus et elle est repartie comme elle est venue, mais un espiègle sourire aux lèvres, me laissant seul face à ma barre. Celle-ci, suspendue sous le plafond, est comme dirait-on... différente... soudain beaucoup plus fascinante... plus... érotique... elle me parle presque... dyonisos... petit dyonisos... viens ici mon petit dyonisos.... j'ai un flash... je me vois nu attaché les mains en l'air, fragile, remisé dans l'étroit couloir pendant que Madame prend son bain dans la salle de bain... J'ai froid, je suis seul...

A cette pensée, mon zizi se réveille malicieusement et dangeureusement.

Et mince ! Je me dépêche de continuer mon travail, loin de cette barre, loin de cette pensée de serpent KAA...

dyonisos