Jeudi nous avions notre journée de parents libres. Direction l’immense forêt de pins pour un
pique-nique crapuleux. Météo France avait juré que la journée serait ensoleillée, tellement jurée qu’au moment de partir, il pleuvait… Une demi-heure d’attente et nous pouvons enfin y
aller. Enfin surtout moi, car N. semble se forcer un peu. Pourquoi aller dans la nature, alors qu’il y a un lit dans la chambre ? Je lui
répond simplement pour l’expérience dont nous rappellerons quand nous serons bien vieux. Et je rajoute comme cette merveilleuse semaine caniculaire de septembre nus dans la piscine dans le
Lot . Elle m’adresse un sourire complice alors qu’elle se rappelle nos folles danses aquatiques et ouvre la marche. C’est notre premier point d’accroche et il apparaîtra au final que nous avons eu des attentes différentes donc un ressenti divergent l’escapade. Il est d’abord clair qu’aller se promener en forêt m’enchante et que j’en suis l’investigateur. N. moins qui reste envers tout plus attachée au confort de la civilisation. Il m’apparait aussi que mes envies de soumis reviennent à grands pas, alors qu’au final N. est encore dans une mentalité à 100% vanille. Mais j’anticipe… Nous avons garé la voiture et nous avons pris un chemin sous les pins. Je suis de nouveau en cage. J’ai été étonné avec la facilité avec laquelle je me suis glissé dedans, comme si c’était devenu parti intégrante de mon moi. Je m’y sens bien complètement à l’aise. J’ai aussi autour des couilles le collier de dressage. N./Maîtresse N. me reproche de ne pas lui avoir donné la télécommande et que je n’ai pas confiance. J’attend simplement d’être suffisamment loin de la route pour replacer les électrodes qui pour l’instant tapent sur l’anneau en plastique. Et cela ne risque pas d’arriver tout de suite, car au bout de quelques centaines de mètres. Une forme animale est allongée au milieu du chemin avec un pelage roux. Nous stoppons net. Et je m’approche prudemment. Au fur et à mesure cela semble être un grand chien qui dort, mais je décide de ne pas aller vérifier de plus près ne voulant pas découvrir qu’il s’agit d’un chien sauvage. Nous prenons un chemin de traverse… Je suis devenu l’éclaireur une vingtaine de pas devant. Je suis en plein rêverie SM et le frisson du soumis prêt à subir me parcoure le corps. Je m’imagine être trainé complètement nu par une corde autour des couilles ou être attaché à un gros pin pour y être fouetté durement avec un bouquet de verge de bois que je devrai fabriquer moi-même avant d’être torturé. Je m’imagine être immobilisé pendant que Maîtresse se branle indécemment sous mon nez ressentant durement les limites de ma cage. J’apprend à craindre toute les idées diaboliques que ma Maîtresse pourrait avoir dans cet environnement inhabituel… Pourtant dans un coin de ma tête, je sais que tout cela n’est pas très probable, car N. n’a pas montré un enthousiasme SM avant de partir et a, en particulier, refusé que l’on prenne le paddle. Nous avons quitté le chemin principal pour nous enfoncer entre les bosquets pour trouver un endroit isolé. Nous progressons vers le sommet d’une dune. Derrière N. me crie de l’attendre. Je ralentis un peu la cadence… mais elle a toujours autant de retard… elle me crie de nouveau de l’attendre. J’attend/je crains le rappel à l’ordre avec le collier de dressage. Mais pourquoi elle ne l’utilise pas ? Il est fait pour cela. Pour l’instant elle m’a juste envoyé une petite décharge au moment où elle a pris en charge la télécommande. Non décidemment elle ne va pas l’utiliser. Je m’arrête enfin étant un peu déçu, je l’avoue. Comme un sec retour à la réalité, mais je continue à espérer, en y croyant de moins en moins. Elle reviens à ma hauteur et annonce : Pause Toilette ! Sans recourir à mon aide malheureusement… Nous avons enfin trouvé un coin tranquille, mais que N. trouve encore un peu trop découvert. Pourtant à part le chien, nous n’avons vu aucune âme qui vive dans la forêt. Elle s’assoit sur la natte et vient chercher immédiatement un baiser profond. Ma main farfouille entre ses cuisses et bientôt elle n’a plus de bas. Ma cage a été enlevé quasiment dès le début, sans aucune autre fioriture. Vanille cela sera donc. Et elle tient absolument à ce que garde mon T-shirt, comme elle garde son haut. Pour ne pas avoir froid soi-disant. Par crainte de rencontre fortuite en réalité je sais. Ah pudeur quand tu tiens les femmes… Alors je me suis employé à être le plus merveilleux amant en la prenant puissamment et longuement sur la natte. Elle jouissait sous mon travail de corps à corps. Mais n’osait pas crier, comme si elle avait peur d’être entendue par la chambre d’à côté. Ses yeux avait pris leurs atours de femme en train de prendre son plaisir. Elle est monté à l’orgasme 2 fois et en a réclamé un troisième en se faisant sucer, en rappel de la fois où un autre avait communié en Bretagne sous la tente. Je lui offrais son plaisir mais moi je n’étais pas vraiment en symbiose étant quelque part, j’ose le mot, déçu par la tournure qu’avait pris la balade. Quand les envies ne convergent pas… Je vous jure que j’étais le plus efficace des amants pour lui faire plaisir, employant tout ce que 10 ans de vie commune m’ont apporté de connaissance intime sur la mécanique orgasmique de mon amante. Mais je ne m’impliquais pas mentalement, ayant espéré autre chose. A la fin, elle me dit merci pour toute sa jouissance. Je n’avait pas encore joui alors je me suis branlé jusqu’à obtenir une fade éjaculation pour retrouver mon état normal, que déjà elle avait faim et se jetait sur le pique-nique. Je n’ai que très peu mangé. Bientôt les gouttes recommencèrent à tomber. Et il était temps pour nous de rentrer. Nous nous sommes un peu perdus sur le chemin du retour avant de retrouver l’itinéraire de l’aller. Voilà la balade que j’avais tant appelé de mes vœux était finie. La morale de cette histoire est d’abord qu’elle a manifestement adoré être prise dans la nature. Elle m’a dit hier soir quelle merveilleuse journée elle avait passée et m’en a remercié 2 fois. Je suis heureux qu’elle y ait trouvé son compte car son bonheur m’est plus qu’important. De mon côté le bilan est plus mitigé et je suis déçu de la tournure de l’escapade. J’en attendais manifestement plus pris dans mes rêveries SM. Nous n’avions pas parlé avant de ce que nous attendions de l’escapade comme souvent (il est une chose pour N. de pratiquer et une autre d’en parler librement). Je m’aperçois aussi que mon imaginaire de soumis, comme d’autres dans mon cas, est nourri d’années de lecture et de fantasmes. Et que la balade en forêt en était un. Ma Maîtresse, comme d’autres, est venue par amour à la pratique du SM sans avoir ce « bagage » de connaissance. Comme je l’ai déjà dit, elle marche beaucoup à l’intuition. Et là la situation ne lui a pas parlé. C’est aussi banal que cela. La journée n’est pas si sombre cependant, car pour au moins pour l’un d’entre nous, cela sera un merveilleux souvenir. Et nous avons toute la vie pour nous amuser. Donc ce n’est pas grave. dyonisos |
Post-Scriptum aux fans
Ceci est la version de l'article que j'ai écrite jeudi soir avant de discuter de la journée avec N. La déception se lit nettement à travers le texte quand je me relis. Maintenant je l'écrirais
peut-être différemment. Mais N. m'a convaincu de le laisser ainsi comme une trace de l'état d'esprit du moment, le blog faisant office de journal intime. Elle a commencé à écrire une réponse que
je publierai aussitôt qu'elle sera prête.
Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.
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Dungeon furniture MAJ Juillet 2010
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