Mercredi 25 mars 3 25 /03 /Mars 19:53

Ce week-end m'a été trés spécial. Ces traîtres d'Anglais se sont chargés spécialement de mon cas.

Non que j'ai vu la belle dérouillée qu'ils nous ont mise à Twinkenham. A l'heure du match, un autre match se préparait à la maison avec le retour de nos amis avec affinité.

Le problème avec les amis avec affinité, c'est qu'il faut gérer l'avant-match et les envies de jeu de chacun des quatre. J'étais pour ma part assez zen, ne vendant jamais la chatte de l'ourse avant de l'avoir prise. Mes allusions sexuelles me valaient un sourire énigmatique de la belle convoitée, mais c'est ce qu'elle me fait à chaque fois avant de libérer sa nature dans les bulles.

Il y a aussi l'ami et ma N., qui préparaient leur rencontre avec moi en une sorte d'arbitre confident de leurs élans toute l'aprés-midi. Lui qui annonçait vouloir aller en chercher plus et N. qui subitement se mit à parler en anglais à l'heure du thé. Un anglais du Haut Poitou ("win the yes needs the no to win against the no...") J'ai mis quelques temps à comprendre avant d'être un peu effaré de ce que N. me demandait en public familial. Son anglais était peut-être grammaticalement incorrect, mais sa demande était terriblement précise et effrontée : elle voulait en savoir où elle en était dans sa campagne d'invasion régulière anglaise ! Et me le demander à moi  comme on demande par avance l'absolution de tous ses crimes futurs. Je crois que les Anglais ont un mot pour cela : bareback sex. Cela m'indique l'état de ses envies et de sa chatte. Je sais que déjà que la dernière fois, elle voulait "plus". Je balbutie une réponse en anglais, sous le choc de l'indécence de la question en public. A croire que N. le fait sciemment pour m'embarrasser.

Des anglais, il en fut encore question plus tard sur la terrasse, où je reçois la révélation que les anglais occupent déjà la citadelle de ma belle visée. Cela m'est dit comme un confidence, "désolé pour toi l'ami...". Car je sais que chez ma partenaire temporaire, on ne "mélange pas le propre et le sale" et que donc mes chances viennent de passer proche de zéro...  A votre bon coeur, Madame, une petite branlette, une petite sucette ? est encore un mince et improbable espoir connaissant la Dame.

La soirée vient d'un coup de changer d'ambiance pour moi, assommé par trop d'Anglais belliqueux. Fini les petites passes amoureuses partagées et équilibrées, et bienvenue à l'amertume de devoir laisser faire sans rien pouvoir obtenir moi-même. Le soir venu, je vois, inhabituellement tendu, N. et l'ami s'éclipser un long moment dans les bulles sans savoir et je me renfrogne dans un verre de rhum ambré, pendant que mon amie baîlle sur le canapé. J'essaye cependant de détourner la belle restée, en vain, les envies sont scellées et bel et bien scellées. Dépité, je me laisse dériver dans le rhum.

Ils sortent enfin nus, forcément nus, indécemment nus, et j'en conçois un soupçon inhabituel de jalousie. Lui ne tarde pas - les couilles sans doute bien vidées - d'aller rejoindre les bras de morphée en compagnie de sa Dame. Et me propre Dame en pleine forme reste devant la télévision et m'abandonne. Je pars seul me coucher.

Le lendemain, je me réveille tôt. N. aussi. Je suis si heureux de la retrouver rien que pour moi, après une nuit agitée de mon côté. Je veux savoir ! Et je le demande.

- Alors tu te l'es pris, hier ?

- Finalement non, je ne savais plus où j'en étais dans mon cycle. Mais il m'a branlé et je l'ai sucé. Je l'ai fait jouir finalement...

Je déteste immédiatement l'idée de son sexe, dans sa bouche. De ce sperme révélateur qui fuse. Mais N. a bien l'idée de recommencer avec moi ce matin. En consolation ? Elle est la tête collée contre mon ventre et joue de mes couilles.

- Il est plus long que toi... jusqu'à là.

La chambre est encore dans la pénombre, je descends à tâtons mesurer mes doigts le vide entre mon gland tendu et les doigts qui donne la marque. Il y a bien deux doigts d'écart. Je n'ai jamais eu de problème avec la taille de mon zizi, et je n'en ai toujours pas. Mais là ce qui me choque, c'est la façon dont ma mesure est prise, le long de la joue de N., rappel très clair de comment la mesure a été prise in vivo sur "l'autre". Je crois que c'est à ce moment que j'ai basculé dans le sous-espace. Cette pensée affolante de sexe tiers mesuré par la bouche de ma femme, que je viens d'embrasser amoureusement, m'est terriblement humiliante. Cette idée se plante et me crispe le coeur. Mais en même temps, j'absorbe avec délice cette humiliation et passe immédiatement en mode soumis, au point même de penser qu'il faudrait mieux être en cage pour entendre cela.

Je suis tendu et pas que du sexe. N. ne parle pas de ma grosseur qui me rassurerait. Je pose la question :

- Oh oui, il est moins gros que toi et c'est plus facile pour le sucer.

Tout l'art de la Maîtresse d'annuler en une remarque tout avantage que je penserais pouvoir avoir et me renvoyer me morfondre dans l'humiliation. C'est que l'emboîtement sexe/bouche est une question délicate chez nous. Chacun vit à sa morphologie Et je suis légèrement trop épais pour une bouche légèrement trop petite. La pipe se fait requin et il me manque souvent quelques millimètres pour que je me puisse me laisser totalement aller. Un éternel regret mais qui a pris naturellement sa place dans une conception D/S du couple. Alors avoir un membre moins épais doit être un bonheur incommensurable quand Madame N. s'occupe de vous... (et encore il a osé se plaindre le malotru qu' "elle lui avait rayé le casque...").

Pour l'instant cette bouche s'occupe à me faire reluire le sexe. Elle a un goût d'humiliation amère que je goutte au plus profond de mon esprit parti loin. N. en veut plus et en levrette. Pour moi elle me l'ordonne plus qu'elle me le demande. Je ne sais plus ce qu'elle m'a dit mais pour moi cela sonne comme un "au travail, petit dyonisos cocu !". Je me présente mais impossible de rentrer. Pourtant je vérifie : je suis bien dur. Je trouve la cause, une entrée de vulve dévastée et complètement contractée.

- Il t'a fait quoi, hier ? Il t'a mis la main entière ?

Je le connais pour l'avoir vu être brusque et être plus proche du fist fucking de chatte que des attouchements élégants que je pratique. Et pourtant...

- Peut-être, je ne sais plus. C'était très bon mais je ne suis pas arrivé à partir en orgasme, sans doute trop fatiguée.

Comment peut-on être excitée d'un défilement de zouaves dans son tunnel intime ? Humilié j'ai dit...

Finalement, j'arrête. Il est impossible de rentrer et ma N. n'en veut pas plus. Elle me laisse me finir à la main, m'aidant même de ses dents sur mes tétons. L'éjaculation est étonnamment bonne dans ses circonstances si spéciales, mais je préférerais finalement de ne pas pouvoir le faire en cage. Cela me semblerait plus adéquat avec le ressenti du moment...

- Il ne jouit pas comme toi, moins généreux. Une petite giclée qui monte haut et une seconde sans force.

La comparaison toujours la comparaison, qui me met dans un état si trouble que je ne me connaissais pas. Je pose la question qui me taraude l'esprit, vu que moi je meurs mordu avant d'y arriver...

- Tu l'as accueilli en bouche ?

- Non cela devenait trop long. Je l'ai fini à la main.

J'apprendrais plus tard que c'est lui qui lui a demandé de le finir et que ma N., bonne fille, a acquiesé.

C'est jour d'élection et N. est réquisitionné. Je ne la vois que partiellement ce dimanche. La matinée est passée vite. L'ami ne me parle pas de hier, et même questionné, reste trés évasif, comme si c'était normal de se faire sucer par la femme de son ami. Cela n'arrange pas mon ressenti général. Je me sens de plus en plus soumis à N. Ils repartent finalement peu après midi. Je me fais couler le spa dont je n'ai pas profité la veille. 

Je flotte nu dans les bulles chaudes avec une trique d'enfer et une drôle de pression dans le bas ventre. L'esprit est coincé dans la spirale douce amère de l'humiliation. Je pourrais me finir là, mais je ne le souhaite pas. J'aime le trouble de mon état et je décide de mettre en concordance l'esprit et le corps pour y rester.

bllettre.jpg Je sors et me sèche, avant de prendre ma plume, pour quelque chose que je n'ai jamais dit : dire mon plaisir de l'humiliation et implorer de ma Maîtresse, ma mise sous cage immédiate. Je finis de plier la feuille en quatre alors que N. revient. C'est l'heure de notre pause thé dominicale à l'heure du goûter. N. ne rate pas la feuille. Je ne l'ai pas cachée, mais je ne l'est pas mis en avant non plus, gardant cela pour quand le thé serait prêt. Elle commence à lire le début ("humm, intéressant, cela") et décide de la garder pour accompagner son thé, comme un bon biscuit.

Je me trouve donc à apprécier mon Earl Grey pendant que Madame me lit. J'ai écrit en capitales mais Maîtresse N. me fait quand même préciser un mot. Je ne sais si c'est intentionné mais le mot est "M'ENFERMER".

- Alors tu demandes que je te mettes en cage, là tout de suite ?

- Oui.

- Elle ne t'avait pas sucé la dernière fois ?

- Non.

- Et bien allons mettre sous clé ton zizi...

Ce qui est promptement fait de main de Maîtresse experte. N. me sourit. Je me sens plus détendu en adéquation avec mon état d'esprit. J'ose la question...

- Cela t'excite de me mettre en cage ?

- Ce n'est pas une question d'excitation, mais de pouvoir.

Maîtresse N. doit repartir pour le dépouillement. Elle me laisse avec l'instruction de lui préparer un spa chaud "pour son retour".

J'ai fait manger les enfants quand elle revient et ai organisé le coucher en ordre. Heureusement ils sont fatigués de leur week-end et s'endorment facilement. Direction l'eau chaude, une grande première pour moi, en cage (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi je ne l'ai jamais fait : c'est un bonheur de ramolissement pour les orphelines...).

- Tu as changé l'eau ?

Je dois rougir quand je comprends l'indécence de la question : la présence du sperme de l'autre de la veille. Etait-ce encore fait exprès pour me rappeler ? Mais oui j'ai changé l'eau. Maîtresse N. est détendue et aime venir me constater enfermé entre les jambes. Je suis toujours sur mon petit nuage de soumission qui offre humblement les massages de réparation de la chatte endommagée, jusqu'à la fierté du mari de l'emmener à l'orgasme cette fois. Elle me donne de nouveaux détails avec "l'autre" pour me taquiner. Je découvre surpris le récit de positions et de gestes que je ne lui connaissais pas. Elle finit par me prendre longuement de son doigt dans mon cul. Je geins comme une petite femelle... Je suis heureux en soumis de Maîtresse N.

La période est spéciale. N. est enjouée de se retrouver en Maîtresse et je me sens d'un esprit de pure soumission. Maîtresse N. ne cesse de surveiller mon retour en cage. dyonisos a-t-il bien dormi ? comment c'est passé la journée en cage ? etc...

Sans doute un des articles les plus intimes jamais écrits sur ce blog...

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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