Dimanche 20 novembre 7 20 /11 /Nov 11:15

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Je sais depuis plusieurs semaines que mon sort est plus ou moins scellé. Or bizarrement je reste libre week-end après week-end. Combien de fois je me suis résolu à retourner rapidement dans l'étroitesse... pour rester libre finalement.

En fait la cage manque au soumis, même d'opérette, que je suis... Je dois être maso mais j'aime bien cette prise de possession très particulière sur mon anatomie par ma Maîtresse de femme. Et là je dois dire que cela me manque de plus en plus cruellement.

Je sais que les couples D/S, la plupart de temps, vont et viennent, oscillent entre périodes vanilles et SM. Nous en sommes là actuellement, sans orientation bien précise de notre sexualité. Comme les lecteurs attentifs du blog, ont pu le noter, nous sommes calmes depuis de nombreux mois. Notre dernière tentative au 15 août dans une cabane sur un arbre s'est soldée dans une drôle d'atmosphère, écartelés entre les envies du moment de chacun, oscillant sans cesse entre les côtés clair et obscur du couple, moments certe mémorables mais bizarres.

Et puis lors d'un magnifique week-end, fin septembre, nous avons discuté au coeur de la nuit et là est venue l'idée de se mettre au régime (ce qui nous ferait le plus grand bien) mais à la mode D/S et sous contrat. L'idée nous a beaucoup plu et nous l'avons fêtée immédiatement sur l'oreiller.

Dans les semaines qui ont suivi, j'ai proposé à N. un projet de contrat de soumission visant cet effet. Et de son propre aveux, N. a mouillé terriblement sa culotte à sa lecture. Nous étions aux vacances de la Toussaint sans les enfants. Elle m'a dit alors que "plusieurs choses n'allaient pas dedans", que c'était "trop à mon avantage" et qu'elle allait modifier "des choses". Pendant nos vacances de parents, il ne s'est rien passé.

Que contient le document ? La mise en place d'un régime draconien, avec objectifs et obligations de cuisiner light pour nous deux. Il s'attaque aussi à sa demande à mes mauvaises habitudes de fumeur ainsi que de façon générale au rangement de la maison dont je deviendrai complétement responsable. Que des perspectives que N. a aplaudies. Et mon intérêt dans tout cela ? Un intérêt masochiste de me retrouver sous sa coupe, d'être puni et récompensé et tenu en permanence bien sage dans ma cage. Sans doute le plus que nous pouvons faire pour jouer en complicité sans basculer complétement en couple uniquement D/S (la limite commune de notre pacte)

Un mois plus tard, je me retrouve toujours libre week-end après week-end. Cela passe de l'enthousiasme à la crainte (un régime cela peut être très long). Nous en reparlons de temps en temps, au lit, le soir. N. est tojours très excitée à l'idée, mais ne lance rien, pas encore. Et moi j'attends... C'est là que l'on se rappelle que c'est la Maîtresse qui décide en D/S. Et là la Maîtresse décide de ne pas décider. C'est une femme très occupée professionnellement et extra-professionnellement et c'est comme si je me retrouve très en dessous de la pile de dossier à traiter, considéré comme moins urgent. Je ne sais si N. le fait à dessein, mais je trouve cela très humiliant de me retrouver ainsi peu considéré. Un avant goût de soumission. Elle est beaucoup absente en ce moment, et je me retrouve dans la position de père à la maison s'occupant des enfants, pendant que Madame vit sa vie. Là aussi un avant goût de soumission domestique...

Mercredi dernier elle était en déplacement pour la journée à Paris. Départ tôt et retour tard. J'ai voulu en profiter pour me rappeler à son bon souvenir et animer son voyage en train. J'avais préparé une lettre avec le projet de contrat, où je faisais quelques commentaires, évoquais aussi mes désirs de soumis. Je l'ai laissé mardi soir sur la table du petit déjeuner. Elle était de sortie mais est finalement rentrée plus tôt que prévu. Bien sûr quand elle a vue la lettre, elle s'est dépéchée de l'ouvrir immédiatement (curiosité féminine), la parcourir rapidement avant de la ranger dans son sac à main.

A son retour le lendemain soir, N. est revenue tard de sa journée très enjouée. J'était déjà au lit en train de lire. N. me raconte ses rencontres de la journée à la conférence et de l'excellent degré d'échange entre les participants. Je suis heureux de la voir si contente ! Puis je lui demande à un moment : comment s'est passé son voyage ? Elle a compris et me répond qu'elle n'a été tranquille pour lire ma prose que pendant la dernière partie de son voyage au retour. N. place alors ma main dans sa chatte avant de reprendre. Elle me dit qu'elle a été de nouveau très excitée par sa lecture avant de sortir que cela ne lui va pas : c'est elle après tout la Maîtresse, et ce n'est pas normal que cela soit moi, son soumis, qui lui dicte sa conduite. (ah le concept de soumination). Aie ai-je tout de suite pensé ! Il s'en est suivi un délire sur les conférences qu'elle pourrait donner sur les relations homme/femme dans un cadre de couple D/S. Un vrai moment de fou-rires partagé. Elle m'a aussi parlé du désir féminin par rapport au besoin sexuelle masculin, appliqué aux contexte de domination/soumission. Et tout ce que j'ai compris, c'est que j'allais encore attendre : la perspective de penser 5 minutes à ce qu'elle pourrait me faire subir étant suffisante à l'exciter pleinement. Elle n'a pas clairement besoin de plus pour l'instant, ni vanille, ni domination !

D'ailleurs j'en ai eu une autre preuve le lendemain, en allant discrètement fouiller dans son sac pour regarder les pages que je lui avait laissées (note privée : oui ma chérie je sais que tu lis mes articles du blog, ce n'est pas correct d'aller fouiller dans ton sac et je sais qu'il en cuira pour mon cul... quand tu te seras décidée. lol). Bref mon courrier ne portait aucune autre annotation que le changement d'un unique mot du contrat sans grande conséquence. 

Ce week-end, elle est de sortie samedi et dimanche pour ses activités. Sauf qu'elle revient dormir à la maison. Me voilà de nouveau père à la maison avec les enfants, ce qui n'est pas désagréable. Au dernière nouvelle, le projet de contrat continue à dormir bien au fond de son sac. Moi j'attends tout simplement...

dyonisos


L'inspiration
(qui n'a rien à voir avec la polémique actuelle - j'avais commencé mon montage bien avant)

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1993: double page de pub de la marque dans Libération
(seul journal qui a accepté de publier la pub)

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48h plus tard réponse d'un frabriquant français de slips dans le même quotidien.

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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