Je dois ramper dos contre le sol, jusqu'à ce que je sois "en place". Finalement mon bandeau tombe pour me montrer mon "univers" de l'instant : le plus excitant panoramique sur ma Maîtresse qui ramène la vue depuis un chalet Suisse à une banalité...
Mon "apéritif" de nectar de Maîtresse est divin, gouteux, odorant et concentré et m'envoie loin en esprit. Il y a tant de dévotion dans cet "échange".
J'ai juste le droit d'essuyer le surplus d'une serviette, avant de devoir remettre mon bandeau et d'être amené dans le petit couloir de service de la maison. Ce couloir a une barre qui permet habituellemnt d'accrocher une échelle pour monter dans un petit grenier. Dans le noir, je comprends que Maîtresse me positionne juste au dessous. Le bruit d'une chaîne que l'on y fait glisser. La sensation froide des bracelets de menottes autour des poignets et me voilà saucisse de Morteau mise à sécher les mains attachées en l'air.
Je suis abandonné en l'état, un moment qui me parait déjà trop long. Mais dans cett journée, où les sensations me sont restreintes, cela peut être autant 10 minutes qu'une heure. C'est finalement une des épreuves de soumis que j'aime le moins : attendre le bon vouloir de sa Maîtresse sans rien avoir à faire. Les pensées glissent l'une sur l'autre dans le cerveau sans grande cohérence, dans une sorte de spirale sans fin. Et surtout, impossible de ne pas être pleinement conscient de QUI on tient cette mise au rébut. Sentiments d'appartenance, de dépendance et au final de pleine soumission.
Je commence à avoir un peu froid. Ma peau frisonne. J'attends avec impatience le retour de ma Maîtresse, comme un chien débousollé.
Je l'entends finalement progresser et s'arrêter juste devant moi. Je sens son odeur toute proche. Maîtresse est venue équipée : l'air est frappé à gauche puis à droite du bruit sifflant de ce que reconnais être le martinet. J'appréhende un peu... Et fatalement le martinet me vise directement, pour me chauffer le corps des pieds au cou, du devant au derrière. Ce n'est pas que cela fasse trop mal. Mais c'est très possessif. Tu es ma chose... Je le ressens ainsi.
Et sans qu'aucun mot ne soit échangé, Maîtresse N. repart me laissant refroidir accroché à ma barre.
Là le temps me paraît encore plus long à ne rien pouvoir faire. Les anneaux de métal me pèsent contre les poignets. J'accroche mes mains plus haut pour soulager la tension. Cela ne marche que partiellement. De plus mes sensations se précisent : le poignet droit fait plus mal que le gauche. Sans doute est-il plus serré que l'autre ? La question m'occupe l'esprit et me distrait de mon immobilisation. Je pars à tâton découvrir la réalisation de mon accrochage...
Et là je découvre - honte à moi ! - que seul la menotte droite a été fixée. La gauche prend le petit collier à clochette que j'ai depuis le début au poignet gauche ! L'espoir renait. Le bracelet à clochette est suffisamment élastique pour que je puisse y retirer ma main. J'hésite puis je me décide. dyonisos est redevenu libre à moitié...
La main libre va naturellement à la rencontre du zizi qui devient accessible. Petit garçon, je suis et je reste. Même là, il mouille son plaisir de soumission. J'esquisse une vilaine pensée : et si je me branlais ? Je commence le sempiternel mouvement autour de mon sexe encore flasque. L'idée de la faire en cachette est attrayante et distrayante dans mon emprisonnement. La tension bien connue née dans le bas ventre...
Et pourtant un petit coin d'esprit est honteux de me voir céder à ces basses manoeuvres. Il me rappelle que je ne suis pas autorisé à faire cela et que je trahis les règles mises en place par ma merveilleuse Maîtresse. Dans le combat entre le bien et le mal, le bien finit par gagner et à laisser la honte seule submerger. Je cesse mon geste de désobéissance immédiatement et remet comme je peux ma main dans le bracelet.
Et l'attente recommence désagréable. Toujours pas de Maîtresse en vue... Face à rien, il m'amuse maintenant de laisser le mal reprendre le dessus ! Je libère ma main et recommence à toucher, non en vue d'une éjaculation, mais d'un langoureux massage de la chose.
Et c'est ainsi que Maîtresse N. que je n'ai entendu arriver que trop tard me découvre.
- Mais que ??? Tu arrêtes tout de suite cela ! Et tu viens de gagner tes 10 premiers coups !
Pris sur le fait, la honte me monte au visage. Je suis détaché de ma barre...
- A 4 pattes ! Le repas du fauve est prêt !
Le "repas du fauve" m'emporte loin en esprit. Je me souviens que N. a évoqué les jours précédents de me donner les mêmes croquettes que le chat. J'ai grimacé. Elle en a rigolé. "Et pourquoi pas après tout ?" Je ne suis pas du tout à l'aise avec l'idée de devoir obéir...
dyonisos