En fait mon week-end a commencé le vendredi à l'heure du goûter à partir de laquelle la machine m'autorisait à lire le contenu prévu par ma Maîtresse de N. pour ce jour. La veille j'en était resté sur l'obligation de porter grenouillère et donc couche jusqu'à Noël. Le genre de décision qui ne coûte pas grand chose à la Dominante mais si prenante pour le soumis.
En fait la verrouillage horaire est une nouveauté de cette année. J'étais loin de m'imaginer comment cela pouvait être frustrant. Avant je me levais et je savais immédiatement. Maintenant il faut attendre le bon vouloir de la machine qui des fois me dit quand et parfois ne dit rien. En tout cas, là je savais que c'était pour 16h. Et impossible de tricher l'heure se synchronise uniquement sur internet.
Pour assouvir ma curiosité de petit soumis, quand je suis au boulot, je n'ai bien sûr pas imaginer une seule seconde de passer par le réseau de mon entreprise. Trop dangereux ! J'ai bricolé une sorte de réseau wifi personnel sur mon portable à partir de mon smatphone qui lui me sert de borne internet. Ce n'est pas très rapide mais cela marche.
Au moment où j'ai cliqué sur le 14, j'étais sur parking à l'écart devant le cimetière, mais cela n'a aucun importance pour ce récit.
Quelques longues secondes à attendre et la boite s'ouvre ! Enfin ! Je lis...
Ce soir je vais m'occuper de toi : te caliner, t'embrasser, t'exciter...
Les hormones commencent à être à un niveau élevé au bout de 10 jours : ma chose réagit vivement de plaisir à ces promesses. Mais l'esprit craint que le piège. Je continue à lire..
Ah oui : tu gardes ta cage si tu n'as pas de chance...
Je me disais bien qu'il devait y avoir une entourloupe quelque part... Mais que veut-elle dire par là ? " Tu gardes la cage " ? ok là je comprends. Mais "si tu n'as pas de chance..." cela veut dire quoi. Il y a le "SI" dedans. Et puis je me suis rappelé une discussion que nous avions eu où j'avais évoqué l'idée d'un tirage d'une boule au sort. Une noire je perds. Une blanche je gagne. Avec un nombre total de boules noires et blanches que N. serait seule à connaître (ce qui évidemment lui laisse tout latitude de ne mettre que des noires, disons, à l'insu de mon plein gré).
Rentré avant tout le monde à la maison, je vais vérifier ce qu'il reste dans notre sachet à boules. C'était à l'origine, si je me souviens bien, un jeu Abalone de voyage. 9 noires et 13 blanches. 1 chance sur 10. C'est quand même mieux que le loto... Je me mets à doucement rêver que je tire le soir la boule blanche et que je sorte de ma prison. Et puis même si j'y reste, avoir une femme douce qui s'occupe de vous, n'est pas un avenir désagréable.
La soirée est commencée. Nous regardons en famille la lucarne. Quand vers 9 heures et demi, N. dit qu'elle part se coucher et le fait. Et merde ! Finie la chance du chanceux... Finies les caresses et tutti quanti. Nette frustation face au rien. Reste plus qu'à mettre les enfants au lit et pour moi : mets ta couche, enfile ta grenouillère et va te coucher !
Nuit difficile. Beaucoup de réveils durs dans la cage. Douleurs lanscinantes au niveau de l'anneau. Et pas possible d'apaiser quoi que ce soit vu les épaisseurs entre ma main et mon sexe emprisonné. A 3 heures, je ne tiens plus et je me soulage avec toujours la même honte régressive dans le lange pour faire baisser la pression dans la cage.
A 5 heures, nouveau réveil en détresse d'encagé... Le lit est vide. Je cherche N. dans la maison et la trouve en bas. J'ai bien sûr ma grenouillère jaune et une couche déjà bien lourde. Immense sourire quand N. me voit !
- Tu me fais penser à quelqu'un dans ta grenouillère...
Je réponds au hasard
- Casimir ?
- Non, non ce n'est pas cela...
Et elle se replonge dans son livre. Je négocie quand même avec succès de finir ma nuit au sec, ce qui me permet une grasse matinée jusqu'à 9 heures (yeah !). A mon réveil, jJuste le temps de lui faire un baiser avant qu'elle parte travailler... avec la clé de ma cage restée à son porte-clé. Grrrr. Donc douche en cage très sage. J'ai aussi reçu un changement de programme pour le week-end. Je me demande pourquoi et si c'est lié à ce que N. n'a pas pu me faire la veille... Heure d'ouverture : 10h.
10h, j'ouvre.
J'ai envie d'une bonne queue aujourd'hui. Si tu as de la chance cela sera la tienne, sinon je profiterai d'une vraie queue d'homme !
Encore c'est chance que je poursuis. Et le "j'ai envie d'une bonne queue" me rappelle quelque chose du passé. Là au rappel de mes souvenirs cela me plait beaucoup moins comme idée. En prévision cependant, je désinfecte nos godes à l'alcool et les mets se nettoyer au lave-vaisselle (cela marche très bien pour info). La journée est longue tiraillée par la présence de la cage et un état de semi-érection quasi permanent. Je sens que mon pénis enfermé bave en continu du pré-sperme. J'ai une incidieuse envie de jouir mais je ne peux pas : il faut vraiment que je tire la boule blanche ce soir !
Mais je n'en aurais pas l'occasion. La soirée passe, passe et passe. N. est un moment prête à aller au lit, mais reste finalement à suivre une émission. Et il se fait tard, tellement tard que j'ai compris que je me suis fais avoir et que je resterai sur ma faim de jouissance et de soumission. 2 heures : au lit enfin, prêt à m'endormir. Presque...
- Attends ne te mets pas encore dans ta jolie grenouillère et installe toi à mes côtés sur le lit !
Je suis las. J'obéis en automate et me mets à ses côtés. Immédiatement Maîtresse me saisit les bouts des tétons et les écrase durement entre ses ongles. Aie ! Aucun échauffement : la pression maximale dès le départ et la sensation de 2 lames acérées prêtes à m'emporter un bout de chair. Je m'interroge sur pourquoi cela fait si mal pendant que je subis. N répond à voix haute à ma question silencieuse.
- Tu as le chance, mon petit soumis, j'ai coupé mes ongles ce matin. Les bords sont bien nets et aiguisés. Allez je continue !
Maîtresse accentue encore la pression en tenaille sur mes pauvres tétons. Je grimace en essayant à reprendre mon soufle. Mais elle ne me laisse pas le faire et s'amuse du bout de ses ongles à tordre les bouts de chair. Elle veut que je cède comme quand elle m'a pris par les couilles. Mais j'ai la volonté farouche de ne pas demander pitié comme l'autre fois.
Maîtresse semble déçue mais ne désarme pas : elle change de mode d'attaque. Sa tête bascule et ses lèvres viennent saisir mon téton droit. Non pas ses lèvres : ses dents ! Aie Aie ! Et déjà Maîtresse resserre la machoire comme si elle cherchait à me l'arracher, tout en continuant à m'écraser l'autre mamelon dressé entre ses doigts. Sa seconde main se pose d'autorité sur le paquet sous la cage. Non pas là, pas ça : pas d'attaque sous la ceinture ! Mais Maîtresse s'en fout et commence à serrer mes boules dans le creux de sa main.
3 spots douloureux dans le corps. A ce rythme, je ne vais pas tenir longtemps ! Je grimace de plus belle, je m'essouffle, je commence à gémir de douleur. Impossible de penser à autre chose qu'à la souffrance qui diffuse dans tout le corps, aiguisée par les craintes que je peux avoir d'être blessé par ses dents...
Je suis à deux instants de capituler quand Maïtresse arrête finalement. Je suis complétement essouflé mais elle semble contente de ma résistance.
- Allez ouste dans ta grenouillère ! On dort maintenant...
C'est plus un ordre qu'une suggestion. La nuit est aussi pénible que celle d'avant. Les hormones me travaillent et me cause plusieurs vaines et douloureuses érections. Avec toujours le même sentiment de déprivation de tout contact - disons intime pour le peu à quoi la cage laisse accès - avec mon sexe. Et là cela déstabilise. Et l'humidité aussi que arrive fatalement au milieu de la nuit. Tu préfères, toute ta vie porter un vélo sur l'épaule, ou une paire de patins à glace accrochée au cou ? disait Palmade. Pour moi c'est plutôt : Tu préfères avoir très mal aux couilles ou boire ta honte à pisser dans la couche comme un bébé ? J'ai choisi. Et la honte revient en bomerang aussi le lendemain quand il faut s'en débarasser dans une poubelle quelconque. Jamais la même...
Levé donc vers 6 heures. Je vire ma couche lourde et passe au-dessus de ma grenouillère, un pantalon et un pull pour aller prendre l'air dehors et fumer une première cigarette reconfortrice. La maison dort encore pour 2-3 heures. Je m'occupe tranquillement du blog et surfe un peu sur internet. La maison s'éveille peu à peu. Les enfants émergent ainsi que N. Ils rigolent bien ensemble à regarder un de ces films familiaux du dimanche.
Je vérifier mon message du jour : pas possible de le lire avant 20h ! Je passe mes commandes sur internet et la fin de matinée arrive vite. A un moment, je m'aperçois que je suis toujours en grenouillère et je ne m'en suis pas aperçu. Elle est à demi cachée sous les vêtements passés à la va-vite, mais on voit le col qui dépasse du pull et les pétons emballés de jaunes à travers les larges trous de la paire de sandales que je porte. Je frissonne d'être si imprudent. Je m'aperçois aussi que ma Maîtresse de femme a réussi aussi son coup à me faire porter une grenouillère à la maison, sans que j'y fasse plus attention (et elle adooore me voir dedans). Mince où nous mène nos jeux...
Nous sommes invités chez des amis à midi. Il est plus que temps de me laver. Sans sortir de la cage puisque stupidement j'ai laissé N. aller chercher le cadeau en emportant la clé. 3 jours sans se laver intimement : cela va être dur sur la peau. Les saletés finissent par abraser l'épiderme au niveau de l'anneau. Mais bon je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même.
La visite chez des amis en cage est toujours aussi dérangeante. Il y a d'abord le sentiment primaire d'avoir été mis sous clé par sa Maîtresse de femme et donc lui appertenir corps et âme. Très humiliant ! Impossible de se sentir tout à fait normal. Et puis l'appareil finit toujours par coincer quelque repli. Et l'impossibilité de réajuster cela devant tout le monde, ajoute à la contrainte. La visite devient vite un petit calvaire, physique et aussi psychologique. Heureusement je sais que le petit modèle que je porte est indétectable, cela soulage la pression de ce côté.
L'après-midi se passe avec les hormones qui me demandent d'enfin jouir. Une après-midi encore baveuse dans l'entrejambe. J'espère que ce soir...
Retour à la maison pour faire toutes les tâches de la vie de famille d'un dimanche soir. Nous dinons en famille. Après avoir tout débarasser et fait la vaiselle, et avant le long mouvement des enfants vers leurs lits, j'ai un moment de libre pour consulter ma messagerie de soumis à Maîtresse. J'espère avoir cette fois une vraie chance de sortir. Je clique avec envie sur le jour. Miracle la boite s'ouvre et...
Et je lis que Maîtresse m'ordonne de disparaitre de sa vue ce soir en m'envoyant me coucher en même temps que les enfants !
Il est dur de motiver à coucher les enfants quand on sait que c'est aussi soi que l'on envoie coucher. Mais nous sommes tous booster par la Maîtresse de maison. Une fois les derniers calins faits, je descends dire bonne nuit à N. Je ne me suis pas encore mis dans ma tenue de nuit : trop risqué avec des enfants qui ne dorment pas encore tout à fait.
Je me présente au salon devant son fauteuil.
- Alors tu portais ta cage chez nos amis ?
- Oui Maîtresse.
- Vérification ! Baisse ton pantalon immédiatement et montre moi tout cela !
J'obéis. Evidemment je porte ma cage. Maîtresse vérifie que le cadenas est bien fermé.
- Tourne toi que je vérifie les boutons sur ton cul.
Je me tourne. Elle remonte mon slip sur le devant en cas d'arrivée impromptue.
- Ah ! Ah ! Des malheureux poils coincés par des vilains boutons !
Aie. Elle est partie à la chasse des boutons murs (ou pas). En clair : elle les décapsule entre ses 2 ongles un à un. C'est historiquement et de très loin sa première activité "sadique" sur ma personne et je crains plus que tout cela. Je crie à chaque bouton dont elle s'occupe !
- Je ne te comprendrais jamais mon chéri : tu pleurniches comme un enfant quand je fais une activité aussi légère comme cela, et tu endures mon fouet. Allez tourne-toi que je regarde le devant !
Elle en trouve un presque mur à un centimètre environ de la cage et s'y attaque. Je grimace de douleur. Je déteste vraiment cela et cherche à m'échapper en reculant. Maîtresse me rattrape par l'anneau de la Little Queen sur la cage et me ramène devant-elle en ne disant rien. Et je dois subir le scalp à vif du bouton...
Une fois place nette, Maîtresse est satisfaite de son action salvatrice des poils. Je m'apprête à remonter le pantalon quand elle me saisit par les couilles et captant mon regard commence à serrer. J'ai mal. Je recule. Mais sa main ne lâche pas et augmente au contraire sa pression sur le paquet tout en me tirant vers elle. Je crie. Je viens de recevoir une leçon de la part de ma Maîtresse : il est vain de vouloir fuir. Une dernière claque sur les fesses et elle me renvoie.
- Allez au lit. Tu mets ta couche puis ta grenouillère ! Pas de lumière, pas de lecture : rien !
Il était 9 heures passée de quelques minutes...
J'ai finalement immédiatement dormi comme un bébé.
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.
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laisse entrevoir je pense un peut etre avenir différent si tous ne disparaissont pas demain
amitié Yanode
Sans doute, sans doute. Mais je pense que pas mal d'autres pourraient écrire des choses vécues aussi intéressantes, mais ne le font pas. Pas l'envie ou ne savent pas retranscrire ces moments délicats d'échange. Quand à l'avenir, il sera ce qu'il sera. Pas la peine de se prendre la tête.
Merci de ton com. J'ai l'impression d'être de plus en plus le seul à parler sur ce blog.
amitié, dyonisos
Merci pour ce récit détaillé qui m'a fait bien sourire...
Une consoeur de ma Maîtresse de femme, peut-être ?
Mes respects
dyonisos
Amitiés et bisous de Cere !
Non, non, je ne suis pas un écrivain doué. J'ai simplement le chic de noter les émotions de la vie et de les relater tout comme toi. Quant au babygro, je n'en suis pas encore sorti.
amitié, dyonisos
PS : vu la folle semaine de baise en prévision de la fin du monde, j'espère que vous avez profité du week-end pour vous reposer !