Lundi 4 janvier 2016 1 04 /01 /Jan /2016 20:00

Elle est bien loin l'époque où le BDSM se vivait en catimini dans des clubs obscurs. Maintenant il me semble que rajouter du piment BDSM à votre vie sexuelle de couple est une des choses à essayer pour chaque couple, un must-have, comme utiliser des sex-toys qui sont rentrées dans la tiroir de la table de nuit.

La cage de chasteté c'est pareil : il n'y qu'à voir les milliers de modèles que vendent maintenant les chinois sur internet ! Cela ne veut pas dire que l'on en parle plus qu'avant, malheureusement...

Le BDSM est lui aussi vieux que l'histoire humaine. Il n'y a qu'à voir cette célèbre fresque étrusque dans une tombe de Tarquinia datée du VIème siècle avant JC. Un homme qui prend la dame, l'autre qui se fait sucer et un fouet pour réchauffer un peu les ardeurs de la dite dame. C'est d'autant plus remarquable que pour les pudiques Romains qui ont suivis les Etrusques, la fellation était le comble du mauvais gout et du sexe de bas étage.

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J'ai déjà parlé du statut de la sexualité au temps des romains : Pourquoi les dieux antiques ont des zizis tout rikikis ?

Non l'érotisme des sociétés grecquo-romaines est bien différent de ce que nous connaissons dans nos jours. La volupté ne vient pas des relations sexuelles, de ses organes internes, mais des baisers et des caresses échangés. La pénétration, c'est trop dégueulasse pour les hommes libres, c'est réservé aux esclaves. Le combre du plaisir c'est les baisers sur la peau qui fait la beauté, surtout autour de la bouche, et non l'éjaculation au fin fond d'un corps près des glaires visqueuses et des humeurs internes. Dans ces sociétés, et cela ferait plaisir à Yanode, le sperme c'est pas beau donc pas bien !

Si l'homme accepte finalement de coucher avec Madame, c'est moins par plaisir que par devoir citoyen pour faire des enfants pour la nation. C'est plus proche de la corvée conjuguale. Et qu'il n'y prenne pas trop de plaisir, car la femme est en droit d'aller s'en plaindre à son beau-père, comme quelque chose d'amoral. Un homme qui enfile les conquête est admiré dans notre société moderne. Il est méprisé dans ces sociétés antiques. L'accouplement est dévalorisant, seule compte la beauté des corps. "Il couche" devient une insulte. Pour les besoins irrépressibles du corps, il existe le lupanard que chaque homme se doit de fréquenter mais pas trop souvent, ou alors cela devient dévalorisant. Là il trouve des esclaves hommes ou femmes pour littéralement se vider et éviter de recourir à sa femme pour cela, car cela serait indécent.

Donc on a une société qui met au sommet la beauté des corps que l'on admire et caresse et au plus bas la sexualité que l'on dirait classique. Dire d'un homme "ce type a une grosse bite", c'est l'insulter. La société grecquo romaine aime l'harmonie du corps et rien n'est plus disgracieux pour eux qu'un gros pénis. Le canon de la beauté est dans la petitesse du sexe.

La société romaine était au sens propre une société de Maître et d'esclaves, y compris au plan sexuel. Et cela pouvait aller très loin...

L'absence fréquente du maître de la maison, (par ex. partie à la guerre), conduisait ouvent à des activités sexuelles illicites et furtives entre les esclaves et la Maîtresse. (...) Bien dotés, les jeunes esclaves virils étaient beaucoup demandés et vendus chers aux enchères publiques à la bonne société romaine. Les esclaves achetés uniquement dans le but de satisfaire sexuellement leur Maîtresse avaient souvent leurs organes génitaux retenus en permanence dans des ceintures de chasteté en métal faites pour empêcher la masturbation non autorisée. Ceux qui étaient pris en train de se masturber, encouraient une sévère flagellation, puis leurs organes génitaux étaient entourés dans des bandages trempés dans un mélange d'herbes et poivre, qui infligeait une douleur atroce sur les parties traitées. Les récidivistes étaient généralement punis par la castration et l'enlèvement de leur langue pour assurer que leurs secrets ne seraient jamais divulguées.

Peter Moorwiew - The Roman Citizen

Bref les Maîtres (et Maîtresses) des maisons romaines étaient les premiers Maîtres SM et avaient même inventés la cage de chasteté anti-masturbation ! Sauf que... Peter Moorview n'existe pas, pas plus que son livre. Et pourtant ces propos sont reproduits sur tant de site anglais et américains.

En réalité, les Romains parlaient très peu de leur activités sexuelles et encore moins de la masturbation. Cependant la question se pose avec la présence de tous ces esclaves, propriété du Maître de maison, n'ayant aucun droit propre. Le Maître (ou la Maîtresse) avait tout droit sur ces corps, mais en profitait-il  ?

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Les Romains ont peu parlé de leur sexualité et encore moins sur leurs probables relations ancillaires. Il y a cependant un indice qui ne trompe pas sur leur réalite et fréquence : les lois qui cadraient ces pratriques, ou plutôt les conséquences dominiales de ces pratiques. Ainsi toute la descendance qu'un Maître aurait de ses esclaves femelles devient automatiquement esclave à sa naissance. Et toute femme libre ayant une relation avec un esclave mâle sans le consentement du Maître de celui-ci doit être mise en garde 3 fois et si elle persiste, devient finalement esclave à son tour avec son amant.

Il ne faut surtout pas mélanger les torchons et les serviettes.

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Air du temps SM
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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