Et les Européens ont longtemps été des malpropres :

se laver nous paraît aujourd’hui une évidence et un impératif culturel, il n’en a pas toujours été ainsi. Rien n’illustre mieux la variabilité de ces concepts que l’extrait suivant tiré du carnet de voyages du hollandais Samuel Purchas (XVII° s.) lors d’un périple en Guinée. Observateur avisé et méticuleux, il nous relate, avec précision et force détails, certaines moeurs étranges de ces contrées sauvages :

« Ils prennent un soin curieux à garder leur corps propre ; souvent ils le lavent et le frottent… Ils font grande attention à ne pas laisser échapper un pet (…) ; ils s’étonnent que nous, néerlandais, puissions faire un tel usage en public. Ils ne conçoivent pas qu’un homme puisse péter devant eux, ils considèrent qu’il s’agit là d’une insulte à leur égard. Quand ils doivent se soulager, ils se retirent dans des lieux prévus à cet effet, à la limite des localités. Ils estiment que nul ne doit être vu dans cet état et que nulle odeur ne doit incommoder un passant. C’est pourquoi, ils ne se soulagent pas directement sur le sol et en plein air, mais dans des cabanes (…). Chaque fois qu’ils se soulagent, ils s’essuient ; (…) Quand ces cabanes privées sont pleines, ils y mettent le feu et les laissent se réduire en cendres… »

Alors c'est qui le sauvage ? 

Comme quoi la propreté cela dépend du point de vue.
amitié dyonisos