Hier soir, j'ai invité N dans le meilleur restaurant de la région. Elle en rêvait depuis des années et, amoureux indigne, je n'avais jamais pris le temps de l'organiser. C'est fait !
Avant de sortir, ma Maîtresse s'est faite belle. Elle était très joyeuse. C'était SA soirée à elle. Elle a sorti le magnifique bracelet d'or que je lui ai offert pour son premier anniversaire ensemble, s'est maquillée avec grâce et a même mis son parfum favori (ce qu'elle évite habituellement pour moi par amour car je n'aime pas vraiment cette odeur). Tout en se préparant devant la glace de la salle de bain, elle a approuvé mon initiative d'avoir ressorti la box et m'a avoué qu'elle aurait grand plaisir à notre retour de me faire terminer mon repas par la note épicée de son nectar.
Puis elle a joué au ken avec son homme, lui a mis une magnifique chemise et lui a même fait ressortir son élégante veste de velours noir. Bien sûr j'ai gardé ma cage mais elle a eu l'envie de faire porter à son mâle le string en dentelle qu'elle lui a offert. C'était la première fois que je le mettais avec la coque plastique et cela crée une tension inhabituelle sur le paquet qui s'est retrouvé plaqué sur la peau avec deux testicules ridicules dépassant de la culotte. Cela l'a fait rire, et sans doute déjà émoustillée.
Nous voilà partis.
J'étais venu dans ce restaurant, il y a quelques années, pour des raisons professionnelle. Mais les lieux ont été agrandis depuis, et je n'ai pas reconnu grand chose. C'est le genre de restaurant avec une décoration très soignée, un personnel pléthorique et une ambiance très intime. Ils nous installent sur la terrasse dans des espèces de siège oeuf profonds qui ont le désagrément de m'obliger à serrer les cuisses pour y rentrer, et donc de presser mes pauvres orphelines emprisonnées. Le cocktail maison est d'une fraicheur bienvenue en cette belle soirée et les petits amuses bouche servis avec offrent déjà un contraste très intéressant de goûts et de saveurs. Derrière le chef que nous avons reconnus discute avec un ami et, sans être plus que cela étonnant, est très loin de l'image d'arpenteur éclairé des douceurs culinaires de la région et des petits producteurs qu'il se donne dans les médias. Là il parle uniquement avec son ami d'argent, et de la façon d'en retirer un maximum de son restaurant avant de prendre tôt sa retraite.
La ballet des serveurs, Maître d'Hôtel, somellier commence, et il est comme d'habitude très difficile à N. de se décider entre la multitude de ses envies. Elle finit par y arriver. Je commande un gouteux Gevrey Chambertin pour accompagner le repas. Le repas commence, avec la sarabande des plats tous plus étonnants les uns que les autres, sauf l'entrée de ma très vénérée Maîtresse, qui est en deçà de ses attentes. Elle le dit au Maître d'Hotel, sans doute homo, qui en tire la tête de ses mauvais jours et a de toutes façons toujours une explication d'avance sur les goûts différents de chacun.
Les plats arrivent très contrastés en goût et en saveur. Le somnelier remplit régulièrement nos verres. Nous sommes bien. J'ai au cas où, le rosebud dans la poche pour jouer à une envie, mais j'ai oublié d'en parler à N. avant et le ballet du personnel me décourage d'aller plus loin dans mon envie. Cela sera pour une autre fois.
Nous faisons une première pause dans le fumoir extérieur entouré de très belles vitres sérigraphiées avec des motifs animaux. La seule faute de goût est la présence de poutre de pin banales. On dirait la charpente de notre garage ! Inhabituellement, N. m'accompagne d'une cigarette. Elle m'a dit après sur le chemin du retour, qu'elle avait eu à ce moment la perception aiguisée de la présence du string sous mon pantalon, et cette vision masquée l'avait mis dans un grand état d'excitation dans son entrejambe.
Nous revenons. Les desserts arrivent... J'hérite d'une très graphique dame en rouge aux saveurs d'orange, de chocolat, de caramel et d'orange avec un zest de whisky iodé dont la vue me ravit, avant de l'allécher les papilles. C'est divin mais j'aurais préféré un chocolat plus amer. Comme tout le long du repas, nous parlons de tout et de rien profitant de ce moment en amoureux sans nos trop attachants chérubins.
L'après repas se déroule dans le fumoir, avec un whisky de 18 ans obtenu de haute lutte après être allé au secours du jeune serveur manifestement inexpérimenté. N. savoure de son côté un thè dont les effluves me parviennent et se mélange à la saveur apaisante du vieux whisky. Rien de D/S dans tout cela, tout dans le bonheur de partager amoureusement un moment hors du temps. Au détour de la conversation, elle glisse sans avoir l'air d'y toucher que je ne dois pas oublier de lui rappeler de sortir le chien au retour à la maison. Nous n'avons pas de chien et le toutou chez nous c'est moi. Je comprend que trop bien et immédiatement mon sexe vient s'étendre au maximum dans sa cage dorée.
Nous quittons et rentrons calmement profitant de la nuit vers le maison. N. conduit comme à chaque fois. Je lui reparle du rosebud et du fait que je ne lui avais par parlé vu l'ambiance et qu'elle n'aurait certainement pas osé me le mettre. N. s'en tire d'une de ces magnifiques pirouette féminine au double sens caché.
- Tu as raison, je ne t'aurais certainement pas accompagné aux toilettes pour te le mettre...
Quel idiot j'ai été !
Nous arrivons dans la maison calme. Elle ne m'as laissé aller aux toilettes en partant du restaurant, mais dans la partie D/S de notre couple, il y a un ordre de préséance que je respecte. Je me mets au pied de la box prêt à récupérer son nectar divin. J'entend bientôt le bruit du liquide qui coule le long de la cuvette métallique avant d'être concentré dans le tube transparent à mon attention. Du coin de l'oeil, je vois la colonne d'une jaune profond profond progresser vers son adorateur. Et le - SON - nectar explose dans ma bouche, puissant, épicé, concentré et prend l'ascendant sur les saveurs du vieux whisky. La Maîtresse est de retour et elle marque son territoire.
L'heure de la sortie du chien est arrivée. Il a son collier fétiche où une plaque porte sa propriété à sa Maîtresse. Et sa longue queue fichée dans sa rosette balance au grè de ses mouvements. Je suis debout pour aider à fixer la laisse avant que d'une main ferme sur la nuque, ma Maîtresse m'incite à prendre la position proche du sol qui sie aux toutous comme moi. J'adore. La laisse se tend et m'ordonne de la suivre sur la terrasse. D'un geste, ma Maîtresse m'indique le bouquet de menthe qu'elle veut que je marque de mon urine. Il est contre un mur et je dois lèver la patte arrière pour m'exécuter. Je suis un jeune chiot encore trop mal éduqué. Au moment où j'ouvre la vanne, l'effort expulse le plug de la queue. J'essaye de le retenir en me contractant au dernier moment, mais il est trop tard : le point de non retour est franchi, je le sens hésité un instant et il tombe finalement sur les planches avec un bruit mat. Maitresse ne semble pas être contente. Moi je me libère longuement sans éviter de me salir avec les filets chauds que je sens le long de ma cuisse. Le chiot n'est vraiment pas doué. Quand j'ai fini, elle sort de sa rêverie et me tire vers l'intérieur. Elle m'envoie l'attendre en chambre.
Je suis comme elle m'a dressé à le faire, en attente, agenouillé le nez contre le mur blanc. Au loin, je l'entend se préparer pour la nuit. Maîtresse arrive, me frole. Je ne bouge pas, à l'écoute de l'ordre qui arrivera bien à un moment. Mais ce qui arrive, ceux sont des coups de fouets sonores et cinglants sur mes fesses. Les premiers me surprennent et m'obligent à prendre sur moi pour garder la position. Puis elle me fait sentir au plus profond de mon être chacun des suivants. Jusqu'à un dix qui sort de sa bouche silencieuse.
Je me remet, toujours dans l'attente. Mais elle a décidé qu'il y aurait une suite, comme si dorénavant le fouet ne pouvait exister sans la canne. Les cinglées reprennent, une à une, douloureuse. Jusqu'à douze !
Je la regarde avec étonnement, et elle me sort :
- tu sais bien que l'on dit toujours dix à la douzaine ! Allez, c'est l'heure de l'hommage au corps de ta Maîtresse.
Elle se couche sur le lit dans la position découverte l'autre week-end qui me met à genoux au pied du lit pour rendre grâce à son temple. Ses jambes montent sur mes épaules pour dégager l'antre et de sa main elle invite ma tête à venir communier. Elle est bien sûr complétement mouillée et fondante. De ma langue, de mes doigts, très amoureux, je lui rend tout ce qu'elle m'offre dans ma vie. Cela lui plait intensément mais la fatigue lui refuse l'orgasme appelé. Et même le rabbit n'y arrive pas. Il est temps de se coucher.
Je l'aime.
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.
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Dungeon furniture MAJ Juillet 2010
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