L'hôtel est magnifique, je sais que Maîtresse a mis longtemps à choisir. A l'extérieur les bâtiments reprennent la forme d'un temple japonais et à l'intérieur la décoration est très exotique, style route des Indes. Je crains un peu l'arrivée mais la réceptionniste nous accueille de façon très beau. J'ai juste le temps de penser qu'un soumis avec ses bracelets et collier participe peut être aussi à l'exotisme des lieux.

La chambre est tout sauf décevante, au nom d'un illustre navire ayant fait le tour des mers de la terre. Des meubles en teck, un grand lit de travers et une petite terrasse donnant sur le jardin. Tout participe au charme. J'ai craint qu'une fois la réceptionniste partie, qu'un ordre sec allait tomber - à 4 pattes dyonisos ! - mais non rien. J'arrange les bagages autour de la chambre et je positionne l'étui à queue de billard, qui contient les cravaches et autre canne, à proximité du lit.

Une fois seuls, Maîtresse passe à côté de moi, me renifle et déclare que je pue ! J'ai remarqué que depuis que  nous avons commencé les jeux SM; N. est beaucoup plus expressive voire directive. Bientôt je me retrouve torse nu avec mon collier et les bracelets, et elle décide que finalement c'est mon tee-shirt qu pue. Elle semble déçue alors immédiatement elle lance une deuxième attaque, que je m'habille dorénavant en clochard et que je lui fais honte. Elle me demande si j'ai prévu une vraie chemise pour le restaurant ? Je n'en ai pas pris pensant que le collier verrouillé autour de mon cou m'empêcherait d'en mettre une. Et pourtant je me fais engueuler... d'un sainte colère où il devient difficile de distinguer, comme depuis quelques temps chez N., la part de vrai mécontentement domestique,  la part de déferlement de celle qui est devenue aussi ma Maîtresse et la part d'emphase liée au seul jeu SM.

Je préfère garder le silence... et c'est aussi un gain appréciable apporté par la soumission. Je ressens cela comme un écartèlement entre ma position de soumis en balade et le luxe des lieux. Et elle m'avouera plus tard qu'elle ne s'ésr rappelée qu'après que je portais des choses cadenassés non montrables en public... Il est finalement plus facile d'être soumis dans un gite à la campagne que dans un hôtel luxueux en pleine ville. Et ce soir comme jamais je me sens mal à l'aise dans mon rôle.

Maîtresse finit par se préparer : elle est magnifique ! Et je me dis que je dois lui faire honte à côté. Mais j'aime me sentir humilié. Tout le paradoxe du soumis. Il y avait dans cet hôtel pour servir les petits déjeuners, un valet très stylé, dont Maîtresse semblait apprécier le savoir faire. Cela sera peut être mon destin un jour... après un long dressage !

Direction le restaurant, excellent. Cependant il fait chaud dans la salle, et les hommes des tables à côté ont tombé les pulls. Moi je ne peux pas et ressens cela comme une conséquence de mon statut, un nouvelle humiliation et épreuve pour supporter la chaleur. Je crains qu'elle n'applique quelques uns des idées publiées... mais Maîtresse est détendue et ne veut pas manifestement gacher ce moment. Petite promenade à pied dans le quartier festif de la ville. Derniers verres dans un bar à la décoration très réussie...

Je m'aperçois que Maîtresse boit plus qu'à son habitude, elle est maintenant très détendue. Je commence à appréhender la suite et peu à peu je tombe dans ma bulle de soumission totale. L'attente est toujours une chose bizarre dans le jeu D/S. Je suis là en train de discuter avec ma femme que j'aime et bientôt cette même femme se sera transformée en Maîtresse qui prendra plaisir à infliger des coups douloureux et vicieux à son soumis. Un écartèlement de l'esprit mais dans lequel j'adore descendre...

Retour à l'hôtel. La Maîtresse est complétement apparue. Elle allume la télé pour - me dit-elle - masquer mes plaintes à venir et l'ordre de me mettre nu et d'installer des cordes pour m'attacher en croix sur le lit tombe !

dyonisos