22 janvier
Quel naïf je suis ! Je n’ai rien vu venir…
Il s’agissait juste au départ de préparer l’anniversaire de notre plus jeune, qui tombe la semaine prochaine. Claire m’a demandé de poser mon vendredi après-midi pour cela, en demie RTT. Cela arrive quelque fois dans l’année quand nous voulons avancer sur quelque chose sans nos chères têtes blondes dans nos jambes…
Je la retrouve sur la zone commerciale où elle m’emmène déjeuner dans un nouveau restaurant concept qui vient d’ouvrir. Claire est enjouée, très amoureuse, une lueur d’excitation dans les yeux. Elle me fait envie et je bande instinctivement dans ma cage. Pourtant je sais qu’il ne peut y avoir de libération sans la clé d’Emilie, et je le regrette tellement ce jour. L’ambiance serait parfaite pour une partie nue au lit…
Et pourtant, ce n’est pas exactement ce genre d’idée que Claire a en tête. Comment ai-je pu oublier ? Je découvre avec stupeur qu’il y a aussi maintenant sur la zone un de ces nouveaux magasins pour sexualité pour couple, aux couleurs douces et baigné de lumière naturelle, loin des sombres sex-shops d’antan.
Je ne peux m’empêcher d’avoir un mouvement instinctif de recul quand je m’aperçois qu’elle veut m’y m’emmener. Je panique un peu.
- Mais… mais la préparation de l’anniversaire ?
- Oh tout est déjà fait. Donc comme cela j’ai l’après-midi tout pour mon Amour de mari.
Elle sourit jusqu’aux oreilles de son coup de petite fille espiègle. Moi je comprends surtout comment j’ai été eu. Et je n’ai pas fini de manger la racine…
Nous rentrons. Une très jeune vendeuse avec un piercing à la lèvre nous dit bonjour. Mais ce que je remarque surtout est qu’il y a déjà un autre couple dans la trentaine, qui regarde pour une tenue sexy pour Madame. Pour l’instant, ils ne s’occupent pas de nous mais cela ne va pas durer. A la question classique de la vendeuse, « Puis-je vous aider ? », Claire répond avec culot :
- Oui, s’il vous plait, je voudrais voir ce qu’il existe pour m’occuper du petit trou de mon mari…
Ce n’est pas qu’elle l’ait hurlé, mais elle l’a dit à voix suffisamment forte pour que le couple s’interrompe et me regarde comme une bête de foire. La vendeuse me jette un long regard interrogatif, puis semble comprendre quel type de couple nous sommes et qui porte la ceinture. Tout cela me fait cramoisir au plus haut point. Je voudrais disparaître immédiatement dans le sol…
Elle nous emmène devant le rayon, on ne peut pas être plus explicite, des godes, plugs et godes ceinture. Tout a beau être flashy, roses ou mauves, moi, ce que je vois surtout c’est l’usage précis qu’en prévoit Claire sur moi. Et j’appréhende cet usage futur.
Si je suis né d’une goutte de sperme, je ne suis pas cependant né de la dernière pluie. Je sais bien que la question du petit trou de Monsieur, se pose un jour ou l’autre quand on commence ce genre de jeux qui évolue fatalement vers un genre de relation. Je ne suis pas d’ailleurs techniquement vierge du cul. Cela a commencé il y a longtemps par son petit doigt et après nous sommes passés à des petits sextoys. Mais j’ai bien du mal à prendre en grosseur et l’inconfort prime vite sur l’excitation que je pourrais avoir d’être touché là et de ces manières.
Je comprends parfaitement l’intention de Claire. Celle ne plus me laisser le choix, quitte à me faire serrer les dents au besoin. Nous en avons déjà parlé. Je sais que cela fait partie depuis quelques temps de ses fantasmes et qu’elle est agacée que je fasse ma « chochotte » à encaisser dans mon cul. « Quand tu me la mets au cul, est-ce que moi je me refuse ? » Ce que je comprends là, c’est que Claire a décidé de prendre l’ascendant sur mes réticences, à n’en tenant plus compte dorénavant. Et c’est cela que je crains pour partie, le moment où d’acteur consentant je deviendrais complètement passif et soumis à SES envies.
Mais je crois que ce que Claire désire après tout, c’est le symbole. « Si tu veux que je porte la ceinture dans le couple, je dois la porter totalement, y compris le gode ceinture… » Je suis soumis aux affres de mes envies, toujours pas très claires. Du genre je voudrais mais sur le moment ne veux plus. Oh combien j’ai pu rêver de cette situation de la Maîtresse sodomisant durement son pauvre soumis ! Mais je me suis toujours dégonflé au moment fatidique, ne voulant plus, ayant peur d’avoir mal et plus que tout de perdre ma dignité de petit mâle !
Une mécanique nouvelle est en route, qui ne cesse de m’étonner. C’est comme si Claire, lassée de devoir gérer mes couards reculs, avait décidé une fois pour toute de ne plus prendre en compte de ce que je voulais ou pas. Finalement ce début d’année, c’est SON coup d’Etat et au fond de moi-même, je suis admiratif comment elle l’a préparé. Je ne sais pas quand mon sort a basculé finalement, mais les opérations ont été finement montées. Je ne sais plus où donner de la tête bousculé entre mes deux KH. Un vrai pantin, qui doit apprendre à ne plus résister, et à se laisser porter par la vague où qu’elle emmène…
Mais pour l’instant, à l’heure de payer l’addition, je n’ai jamais autant balisé de ma vie. Je me sens aussi fébrile qu’un jeune garçon à son premier rendez-vous. Claire, qui d’habitude me demande toujours mon avis, ne me le demande plus là. Elle passe une main nonchalante sur les godes qui me paraissent si monstrueux. Je veux parler mais elle me dit de rester silencieux…
La jeune vendeuse qui a fini de s’occuper du jeune couple, finit par nous revenir. C’est la vendeuse type, affable et voulant satisfaire sa clientèle, et si en plus elle voulait acheter d’avantage dans le magasin… Là, elle a compris la mécanique de notre couple. Elle m’ignore pour parler directement à Claire.
- Alors puis-je vous donner des conseils ?
- Avec plaisir, car je suis encore novice en la matière.
- Que recherchez-vous ?
- Disons que mon mari est en pleine phase de rééducation pour plus correspondre à mes attentes à la maison. Il se relâchait trop à la longue…
- Ah les hommes ! Et je suppose qu’il se masturbait aussi beaucoup ? Cela va souvent avec...
Je suis saisi à froid : elle ne va pas quand même aller sur ce domaine Women’s Power ?
- Certainement, mais cela n’a jamais été un problème chez nous. Cela ne m’a jamais vraiment dérangé. Je lui ai laissé ce droit même après notre mariage, tant qu’il ne le fait pas dans notre lit… Mais là, il est vrai que je lui ai enfermé la queue tant qu’il n’aura pas fait des progrès jugés suffisants… Il ne peut plus le faire…
- Ah, il porte une cage à son sexe ?
- Oui et sans aucune autorisation de sortie depuis la Saint Sylvestre. Même pour la toilette. Il doit se débrouiller pour garder tout propre en cage.
La conversation dérape. La vendeuse me regarde si intéressée, que je finis par baisser les yeux…
- C’est vrai que nous en vendons quelques-unes. C’est d’ailleurs souvent des hommes seuls qui les achètent très gênés, souvent dans la quarantaine ou la cinquantaine. Le SM n’est pas notre spécialité. Je crois que depuis je travaille ici, vous êtes les premiers qui le revendique… et je n’en ai jamais vu en vrai… je veux dire enfermant ce qu’elles doivent enfermer… Je me suis toujours demandé à quoi cela ressemblait…
- Vous ne voulez quand même pas voir mon mari en cage ?
Non, elle ne veut pas ! Nous avons mal compris…
- Attendez je vous explique. Je suis toujours très curieuse de nature, surtout dans le domaine de la sexualité… C’est pour cela que j’aime bien ce métier. Mais j’ai une particularité. Je préfère les filles depuis mon adolescence. Les garçons ne m’ont jamais vraiment intéressée… Je vis avec ma petite amie depuis 2 ans maintenant et cela va très bien. Le fait que je préfère les filles, rassure les femmes qui viennent ici pour acheter leur sex-toys. Je crois que c’est un peu pour cela que ma patronne m’a choisie. Mais pour les hommes, je suis définitivement moins à l’aise pour les conseiller faute de mieux connaître leur sexe.
- C’est vrai que cela ne doit pas être facile pour tenir ce genre de boutique. Après tout la clientèle masculine doit être majoritaire ?
- Encore un peu, mais cela change rapidement heureusement. Les femmes et les couples viennent de plus en plus nombreux chez nous. Mais oui ce n’est pas facile de conseiller les hommes, quand je les connais finalement si mal. Ne croyez pas que j’ai la haine des mecs, c’est juste que cela ne m’intéresse sexuellement pas… Par contre j’ai des très bons amis masculins, homos et hétéros…
- Comment vous faîtes alors ?
- Je fais essayer les nouveautés à mon ami d’enfance. Enfin en privé sans moi. Il n’est pas question de mettre le sexe dans notre relation d’amitié. Mais il me fait une synthèse après… Cela n’a pas été facile pour lui d’en parler au début, mais il adore essayer les nouveautés que je lui apporte. Parler du sexe même avec un homme, ne me fait pas peur. Et pour le reste, je me débrouille…
- Comment cela ?
- Les vidéos ou les comptes rendus d’utilisation ne remplacent pas l’expérience directe. Alors j’y vais au culot, toujours avec des couples, pour avoir leur ressenti direct de Madame et Monsieur… En les choisissant toujours au mieux, pas question que je me fasse emmerder après. Cela marche d’ailleurs mieux avec des couples où Madame porte déjà la culotte comme il semble pour vous. Elle adore voir leur compagnon, ennuyé de devoir essayer en live dans la boutique. Mais ils ne sont jamais grands perdants, quoiqu’ils disent…
- Et là vous voulez voir la bite de mon mari encagée ?
- Oui s’il vous le voulez bien… je n’en ai encore jamais vu, en vrai. J’aimerais voir ce que cela donne sur eux, les sentiments que cela inspire… J’ai parfois des femmes qui me le demandent, mais je ne connais que la théorie, celle que l’on lit sur internet… rien ne vaut le témoignage direct…
Cette maudite fille connaît très bien son registre, car bien évidemment Claire finit par donner son assentiment et m’assassiner en me jetant en mode petite panique. Je la regarde, effrayé, aller fermer la porte de la boutique à clé et baisser les stores, pour « être plus tranquille. De toute façon, il n’y a jamais grand monde en début d’après-midi… »
Finalement la vendeuse revient.
- On se tutoie ? Je m’appelle Audrey.
- Si tu veux. Je m’appelle Claire et mon mari Pierre.
- Tu peux encore refuser. Je ne t’en voudrais pas, Claire.
- Non, on le fait. J’en ai la chatte excitée de le forcer à s’exhiber devant une inconnue.
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Cela ne métonne pas, car là je commernçais un des tableaux que j'avais en tête.
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