3 avril
Le train automoteur file depuis des minutes entre 2 haies d’arbres en cette après-midi très ensoleillée et printanière. Le contrôleur vient de me prévenir de me tenir prêt. L’arrêt à ma gare de destination n’est plus systématique mais à la « demande » depuis plusieurs années, avant qu’il finisse par disparaitre définitivement comme beaucoup d’autres possibilités ferroviaires en France de nos jours…
Je suis particulièrement tendu, une tension qui l’emporte sur la sourde excitation qui m’accompagne depuis le début de voyage et même avant. C’est que c’est une aventure humaine finalement extraordinaire que de se voir livrer par sa Dame à une autre, en toute conscience de ce que peut impliquer. Mais là, tout me parait maintenant hors norme, même si je le regarde du point de vue D/S ou BDSM.
Une semaine de mise en esclavage total, car cela ne peut être que cela, sinon pourquoi parler de ces « liens affectifs qui interdisent certains gestes, certaines choses… » ? Quels gestes ? Comment vais-je pouvoir tenir une semaine alors que la plupart des soumis disent qu’ils n’en peuvent plus après 3 jours durs ? Et en plus, avec cette Emilie qui semble avoir aucune réticence, a l’air d’y savoir faire pour sortir du « lourd » sur les culs des soumis qui passent à porter de sa canne…
Claire m’a avoué avec difficultés que cela inclurait mon « exploitation sexuelle totale ». Je comprends ses réticences. Elle a toujours même après ces années, un fond de jalousie en elle. Et de là à me livrer consciemment à une autre, fut-elle sa meilleure amie ? Qui détient en plus la clé de la cage au loup ? Là, céder ne lui ressemble pas… Ce qui me ramène à ma grosse appréhension actuelle. Emilie, ce n’est pas mon genre, je veux dire sexuellement. Trop de formes rondes, trop de chairs à mon goût. Comment trouver ma motivation pour aller la sucer entre les cuisses ?
Et Emilie dans tout cela ? Claire a dit que c’était une « dure négociatrice ». Pourquoi ? C’est la pièce du puzzle qui me manque depuis le début. Pourquoi Emilie fait-elle tout cela ? Par empathie pour moi ? Pour autre chose ? Elle s’est bien amusée depuis 3 mois avec moi. Je lui ai livré son Hervé sous ses fourches mais je crois qu’elle n’avait pas besoin de moi. Alors pourquoi ?
Et plus que tout : ne sommes-nous pas en train de faire une immense bêtise donc nous n’arriverons pas à maîtriser les conséquences ?
Le train ralentit en gare de « Saizy le Mâle ». Je me prépare à descendre. L’automoteur s’immobilise. Je suis le seul à en descendre avec mon sace quasi vide et le train repart aussitôt. Le silence s’établit peu à peu alors qu’il s’éloigne et le chant des oiseaux revient.
Je me suis arrêté au milieu de nulle part en Sologne. La voie unique du chemin de fer trace son sillon dans la forêt avant de se confondre au loin. Un petit bâtiment à étage faisant office d’ancienne gare est muré actuellement. Je le contourne après avoir pris une grande inspiration. Le lieu est désertique : quelques places de parking au bitume craquelé, vides actuellement en ce dimanche... Une route de sortie qui s’enfonce sous les arbres… Une clairière ferroviaire en train de mourir lentement au milieu du néant.
Pas d’autre choix que d’attendre. Je ne peux même pas envoyer un SMS de bonne arrivée à Claire : elle m’a confisqué mon téléphone à mon départ, une des conditions de ma semaine, et a annoncé aux enfants que « Papa sera en mission toute cette semaine à l’étranger et ne pourra pas les appeler ». Les chérubins n’ont pas demandé plus d’explications…
J’attends un long moment, seul au monde, devant la gare perdue. Je m’aperçois que je tremble de plus en plus au fur et à mesure que l’attente dure. Je m’intéresse au panneau d’information collé à l’ancienne gare. Plus de train ce dimanche : j’ai pris le dernier. Le prochain sera demain à 7h du matin. Et si elle ne venait pas me chercher ?
Cela fait très longtemps que j’attends. Je ne peux pas regarder ma montre : elle m’a été confisquée avec le téléphone ! C’est comme si on voulait me détacher du monde et m’enterrer vivant…
Finalement une voiture arrive par l’étroite route en ma direction. Je ne la reconnais pas. Emilie et Hervé n’ont pas de break volvo. Elle se garde à mes côtés et… Emilie en descend ! Elle est en jean et veste mi-longue kaki, mais ce que je remarque immédiatement c’est les hautes bottes de cuir noir remontant jusqu’aux genoux que je ne lui connaissais pas, avec des semelles terreuses.
Emilie est tout sourire. Moi moins. Je ne sais pas comment me comporter… Est-ce toujours l’amie ? Elle vient à mon secours.
- Bonjour esclave.
C’est le genre de propos qui, s’il est paraît sonner faux, peut-être improductif. Mais là aucun risque : il a été dit d’une voix froide, qui me percute immédiatement et me convainc que je suis « cet » esclave en cet instant.
- Esclave, salue ta Maîtresse en lui embrassant humblement le bout de ses bottes…
La prise de pouvoir est parfaite et m’envoie directement en soumission profonde, alors que je m’agenouille avec difficulté pour poser mes lèvres sur le bout terreuse de ses bottes, l’une puis l’autre, dans un trouble total des sens.
- Tu peux te relever, esclave.
Je me redresse difficilement avec l’âge et j’attends.
- Tu as laissé téléphone et montre à la maison ?
- Oui.
- Oui, MAITRESSE ! Toujours avec déférence et vouvoiement obligatoire quand tu me réponds.
Là aussi, cela pourrait être risible si je n’y adhérais pas. Mais sa voix version dominante m’est très crédible et je me promets à moi-même de faire attention à contrôler la bonne tournure de mes propos.
- Pose ton sac sur la banquette arrière.
J’obéis et attends la suite en tremblant qui tombe brutalement.
- A poil !
Cela est dit le plus simplement du monde. J’ai beau m’y attendre, que cela sera fatalement le cas pendant mon séjour là, mais je ne pensais pas que cela serait aussi rapide. Je ne peux pas m’empêcher de stupidement jeter des coups d’œil anxieux autour de nous. Mais il n’y a personne autour de nous… Je prends une profonde inspiration et commence à enlever maladroitement un à un mes vêtements qu’elle récupère dans un sac poubelle. Le bout de mon zizi coule sous l’émotion alors que l’air lèche ma peau nue.
Je finis nu avec la seule cage comme protection : voilà j’y suis ! Je me sens troublé et fragile…
Le sac avec mes vêtements finit à côté de mon sac à la place arrière du break. Moi, manifestement le coffre m’est réservé ! Ce que je comprends instantanément quand Emilie, ou Maîtresse je ne sais comment la nommer maintenant dans mes pensées, ouvre la porte sur un coffre vide ! En fait, pas totalement vide : l’arrière du break a été transformé pour accueillir des chiens de chasses dans une sorte de cage grillagée fixée à la structure. Emilie ouvre les demi-portes battantes…
- Dedans, esclave !
Je ne suis pas sûr de vouloir y rentrer. J’ai peur de ne pas y résister. Cela commence vraiment trop fort et j’en tremble. Je regarde Maîtresse Emilie. Son regard est patient mais déterminé. Me sentant pris au piège, je me cède par manque de courage à ma noirceur et glisse mon corps dans la cage du coffre.
C’est un des moments les plus intenses de ma vie quand je regarde les demi-portes à barreaux se refermer sur moi. Emilie les verrouille d’un solide cadenas sans échappatoire, avant de finir de recouvrir la cage d’une épaisse couverture, m’enlevant aux yeux du monde.
Du fond de la cage, tout se ressent différemment. La tenace odeur des chiens qui sont transportés là, m’entoure. J’entends le bruit de la porte s’ouvrir. Je sens la voiture trembler quand Maîtresse s’assoit sur le siège conducteur. Bientôt les vibrations du diesel moteur et un début de mal à l’aise quand la voiture se met à se mouvoir. Je n’ai qu’une image en tête : je suis devenu un pauvre homme dépendant et possédé qui mérite d’être traité comme un chien !
Mon monde de chien enfermé est tellement différent dans ses perceptions du monde extérieur. Privé de vue, l’ouïe saturée par le bruit du moteur qui résonne tant par le plancher du coffre, je n’ai plus que les mouvements de mon corps comme point de repère et même là je perds vite la notion du tournant à gauche ou à droite, me faisant durement trimballer d’une paroi à l’autre de la cage, n’ayant plus d’autre urgence que de m’arquebouter pour éviter de me faire mal. Je me sens si fragile, si dépendant de la volonté de l’être humain qui m’a enfermé là et qui a seul maintenant le pouvoir de m’en faire sortir !
Je n’ai aucune idée de combien de temps la voiture continue à rouler. C’est une marche supplémentaire dans la déstabilisation : ne pas savoir en plus de ne plus maîtriser. Mais, après une fin de trajet très cahotante qui me met au bord de la nausée, elle finit par s’arrêter définitivement et Maîtresse Emilie en descend, pour venir ouvrir le coffre. La couverture est repliée soigneusement au-dessus de la cage et je découvre depuis le fond où je suis rendu.
C’est, en première impression, un endroit d’une beauté magique. Ma vue s’étend sur un de ces étangs de Sologne créés par les moines au Moyen-Age. Un plan d’eau aux formes parfaites, pas trop étendu, bordés par les bords sombres de la forêt, où la brume humide du soir commence à monter. Le soleil déclinant orpaille le paysage d’une douce lumière chaude. Et une bâtisse, une sorte de relais de chasse ou de pêche, en bois avec une terrasse couverte devant, posée idéalement au bord de l’eau. Si je n’étais pas au fond d’une cage, cela serait une vue de carte postale apte à ravir tout visiteur.
Je m’aperçois que Maîtresse est restée à mes côtés à regarder mes réactions face à la découverte.
- Cela te plaît… esclave ?
Le « esclave » est arrivé un brin trop tard. Finalement les choses ne doivent pas être plus faciles pour elle que pour moi. Mais pour l’instant c’est la vue qui ne finit pas de m’estomaquer. C’est d’une telle beauté irréelle…
- Oui, c’est magnifique, Maîtresse.
- J’ai recherché où je pouvais t’emmener depuis ma rencontre intéressante avec Claire. Je voulais un endroit exceptionnel, isolé du monde, rien que pour nous. Et je l’ai trouvé. Le propriétaire est très sympa. Je l’ai enfin rencontré hier en arrivant pour préparer ta venue. Il a perdu sa femme, il y a 3 ans. D’ailleurs j’ai joué cash avec lui et cela m’a été très utile, en particulier pour son break qu’il me prête et que tu viens d’expérimenter…
Emilie a toujours aimé parler. Et ce qu’elle me dit m’intéresse à ne pas perdre la tête. La réalité est un peu plus compliquée que le fantasme. Mais cela ne m’aide pas beaucoup à sortir de la cage à chien du break… D’ailleurs Emilie se reprend, et la Maîtresse sûre d’elle revient.
- Attends-moi, esclave. Je reviens dans quelques minutes.
Comme si j’étais libre de sortir de ma cage…
Maîtresse Emilie revient effectivement, disons 10 minutes plus tard, emmenant un sac de course. Elle le pose au-dessus de ma cage de coffre avant de décadenasser les demi-portes.
- J’ai pensé à toi, esclave. C’est fou ce que l’on peut acheter en Chine de nos jours. Surtout dans ton domaine de prédilection. Et vraiment pas cher. Aller donne-moi ton poignet…
Intrigué, je lui tends mon poignet gauche. Pour le voir enserrer dans un bracelet de métal, très esclavagisme XIXème siècle, qui se ferme par une vis avec une tête de forme très spéciale. C’est le genre de contraintes qui se posent avec patience et ne s’enlève pas facilement. J’aime beaucoup, même si quelque part, cela va encore me compliquer la situation de devoir les garder toute la semaine. Et je suis admiratif qu’Emilie ait prévu cela… pour moi.
Je finis embastillé des chevilles et des poignets, comme un esclave de l’ancien temps… Et bizarrement, j’aime cette vision de moi. Chaque bracelet a 15 cm de chaîne solidement fixée à un anneau. Mes bracelets de chevilles sont ainsi attachés entre par un cadenas eux avant que je puisse sortir de ma cage.
Maîtresse Emilie m’emmène sur une table de bois extérieure devant la maison, le genre de table de pique-nique avec des bancs. Elle me force à me courber sur le plateau. C’est si troublant de ne plus maîtriser son destin. Elle me pose ou me verrouille un collier d’acier qui complète les bracelets et me renvoie immédiatement dans les méandres de mon espace de soumission.
Je n’ose me relever. Maîtresse Emilie fouille mon sac qui a été strictement contrôlé par Claire avant mon départ. J’y ai uniquement ; un billet de 10 euros, ma carte d’identité, ma carte bleue qui a été scellé sous vide dans un poche plastique et que je suis censé qu’en cas d’urgence et le paquet que m’a confié Claire à mon départ. Le sac et son contenu est évacué à l’intérieur de la maison.
- Va nous démarrer un feu, esclave !
Elle me désigne un foyer au bord du lac. Du petit bois, des allumettes sont prêts à mon intention, ainsi que des buches plus grosses. Je ne suis pas un pro d’allumage de feux de cheminée, mais avec l’âge j’arrive à finalement les allumer. Je me prends beaucoup plus de temps que d’habitude avec mes chevilles contraintes, mais finalement j’obtiens un feu convenable, qui me fait du bien à réchauffer mon corps nu alors que la nuit et le froid tombe peu à peu. Bizarrement pour moi, tout cela est très excitant et je ne cesse de bander dans ma cage pendant que je m’occupe du feu. Mais je suis un soumis suffisamment éduqué, pour savoir que ma bite a une vie propre indépendamment de la volonté de mon esprit.
Finalement Maîtresse Emilie me hèle. Je reviens vers elle, à côté de la table. Trop concentré sur faire mon feu, et sans doute troublé par mon excitation du moment, je n’ai plus fait attention à elle. Mais à l’instant, je découvre le sac poubelle avec mes vêtements. Je la regarde sans comprendre au début. Elle me paraît plus que jamais l’incarnation de la Maîtresse SM, totalement en maîtrise de moi et d’elle aussi. Je frisonne de la froideur qui se fait maintenant nettement sentir et regrette le confort d’être prêt du feu.
Maîtresse Emilie tient une laisse dans sa main qu’elle boucle sur l’anneau de mon collier. C’est un geste simple mais tellement symbolique pour le statut et finalement j’adore être tenu en laisse. La nouveauté là, est que ce n’est plus Claire qui en tient l’extrémité. Je me sens si fragile dans l’état de soumission, que je préfère nettement cela : être maintenu. Maudit esprit pervers que j’ai !
- Bon esclave, prend tes vêtements dans le sac et va les jeter dans le feu. Tu n’en auras plus besoin ici…
C’est quand même un choc. Je regarde les vêtements que j’ai pris et il y en certains que j’aime beaucoup. On me demande de les sacrifier pour la beauté d’être en état de soumission. Je m’y résigne pour cela, un peu triste de devoir les perdre définitivement.
Maîtresse Emilie m’accompagne auprès du feu, pour s’assurer que j’obéisse. Je vois partir certains de mes habits favoris en fumée. Mais pas une seconde je débande. Quelle étrange sensation !
Finalement ; elle attache ma laisse autour du banc de la table à pique-nique. Je comprends que je suis mis en attente. Elle me laisse quelques minutes et quand elle revient, elle rapporte une assiette avec des sandwichs avec une bouteille de blanc et un verre. Nouveau aller retour dans la bâtisse dont je n’ai pas encore vu l’intérieur et cette fois Maîtresse Emilie ramène un tupperware en plastique translucide dans lequel je perçois des « boules » jaunes. Je suis intrigué et impatient de comprendre son utilité.
Pour l’instant Maîtresse Emilie délimite dans le sol de son pied un carré de disons 8m par 8m à quelque distance de la table, avant de revenir vers moi. Elle me surprend alors à venir caresser mon sexe dans la cage jusqu’à me rendre si dur que j’en ai mal…
- C’est quand même un super pouvoir de vous tenir le zizi enfermé là. Cela en même émouvant, comment cela vous fait devenir petits agneaux dociles. Ton copain Hervé est lui aussi enfermé en cage depuis sa pipe inattendue au ski mi-février. Claire ne le sait pas, mais j’ai payé un gros pourboire à Julie pour qu’elle suce mon mari. J’avais besoin d’avoir un moyen ultime de persuasion sur lui. Et comme je suis peau de vache, tu ne peux pas savoir à quel point il regrette amèrement maintenant de s’être laissé aller dans la bouche d’une autre. Depuis c’est régime sec ! Pauvre chou, s’il savait comme il s’est laissé manipuler !
J’ai un peu honte de me laisser aller à cette caresse de la main d’une autre… mais que c’est bon !
- Bon esclave, tu vas me creuser 15 trous de 10cm de profondeur répartis dans le carré. Tu ne devrais pas avoir beaucoup de mal, le sol est sablonneux…
Je la regarde me demandant comment je dois faire…
- Mais avec tes pattes, comme tes congénères les chiens. C’est fou comment les esclaves deviennent stupides de nos jours… non pas debout, à 4 pattes comme tes copains les toutous. Et dépêche toi, nous devons avoir fini avant la nuit !
Elle est vraiment, vraiment parfaite comme Maîtresse exigeante ! Je m’attaque donc à faire mes 15 trous, ce qui me prend un certain temps même si creuser la terre sableuse de mes mains est assez facile. Le soleil disparait complètement derrière les arbres tandis que Maîtresse Emilie dîne tout en supervisant mon travail et en me rabrouant sans cesse que je ne vais pas assez vite !
Je suis en sueur quand je finis.
- Reviens me voir esclave.
Je n’ose me relever et revient donc au ras du sol. Je dois lever la tête pour voir ce que Maîtresse fait sur la table.
- Tu as faim ?
- Un peu, Maîtresse…
- Eh bien, tu seras nourri plus tard. Tu as encore du travail à faire pour ta Maîtresse.
Elle ouvre le tupperware devant elle. Il contient tous des coquilles jaunes type Kinder, toutes pareilles.
- Je t’explique, j’aime plus que tout, être surprise dans ma vie et je n’ai pas envie de tout prévoir à l’avance. Alors voilà ce que j’ai imaginé. Claire t’a interrogé il y a quelques sur les pratiques qui te faisaient fantasmer et celles qui ne te faisait pas du tout envie, sur la base d’une liste comportant 233 items sur laquelle tu as répondu. Tu t’en souviens ?
- Oui, Maîtresse.
- Alors écoute attentivement, c’est un peu compliqué pour que ton cerveau suive. J’ai d’abord retiré de la liste, les items impossibles de faire ici et ceux que je ne veux pas faire, ce qui a ramené le stock à quelques dizaines. C’est un matériel de première qualité de savoir ce qu’il se passe dans ton cerveau pervers d’esclave. Certains items m’ont étonné de ta part. J’ai eu envie de t’en imposer d’autres que tu as évités trop vite à mon avis et que j’ai intégrés avec plaisir ou désir à mon programme. Cela m’a bien excité d’avoir ce pouvoir sur toi. A la fin, il est resté une vingtaine d’activité entre Maîtresse et esclave, que j’avais mise à part pour leur vacherie ou leur côté limite. Pas que trucs qui te font bander, mais aussi qui peuvent m’exciter de t’imposer ou pas. J’ai tout scellé dans les coquilles jaunes. Heureusement, il y a eu un anniversaire de gamin entre temps et cela a été la razzia party sur les œufs. Je me suis mise en moyen de les réaliser, si telle ou telle coquille sort ici. Au final, hier j’ai demandé à Hervé d’en choisir à l’aveugle 15 dans le tas.
- Hervé sait donc que je suis ici avec vous Maîtresse ?
- Bien évidemment. Ici non, mais avec toi, oui. Il n’aurait pu en être autrement… Tu comprendras, bientôt maintenant, pourquoi c’était nécessaire. Donc il y a au total 15 coquilles surprises qui égayeront nos journées que tu vas aller enterrer en bon toutou pour les retrouver plus tard. Avec ta bouche !
C’est très troublant de porter dans sa gueule son sort. Car je ne doute pas une seconde que je devrais aller les rechercher dans le sol. La nuit est établie quand j’enfouis enfin la dernière à la lueur du feu…
- C’est bien, mon esclave, tu as bien travaillé. Mais tu es maintenant tout sale. Vient que Maîtresse te lave pour te rendre plus présentable.
Je suis nettoyé dehors au jet d’eau froide. Aie ! Heureusement que Maîtresse Emilie m’essuie après pour que je ne « mette pas d’eau partout ». Nous rentrons finalement dans la chaleur de la maison. L’intérieur est rustique pour que ce que je vois de la pièce du bas, complètement décloisonné à l’exception d’un poteau de bois central qui n’a pas pu être supprimé. D’un côté la cuisine à l’américaine avec une table campagnarde. De l’autre le salon avec canapé et cheminée.
Maîtresse Claire m’emmène directement au pied de la lourde table de bois. Une gamelle de pates froides y a été préparée à mon intention avec un bol d’eau. J’ai faim alors je mangerais n’importe quoi. Mais Maîtresse ne l’entends pas ainsi.
- Tu attends mon autorisation pour commencer à manger !
Maîtresse Emilie regarde sur son ordinateur le premier épisode de la nouvelle saison de sa série préférée. Je reste sur le sol à ses pieds. Les dialogues sont en anglais, sans doute sous-titrés.
Ma mise en esclavage est parfaite et je ne peux être qu’admiratif de la préparation faîte par Emilie. Bien plus que serait capable de faire ma Claire ? Mais cela m’aide en rien pour comprendre ses motivations. Elle a un mari qu’elle a maintenant soumis à la maison. Pourquoi prend-t-elle tant de temps à s’occuper de moi… ?
A un moment, Maîtresse me donne une tapette sur la tête. Je comprends que j’ai l’autorisation de manger et j’avale le plus silencieusement possible ma pâtée pour éviter de la déranger.
Une fois mon ventre rassasié, et après un contrôle attentif que je laisse ma gamelle bien propre, j’attends sagement que Maîtresse finisse par regarder sa série. Je me sens étonnamment bien à ses pieds, comme réconcilié avec moi même.
Il est alors temps sans doute temps d’aller se coucher. Maîtresse Emilie m’emmène au premier étage. Je suis étonné d’y être emmené ; j’aurais plus cru être enfermé dans un réduit au RDC pour la nuit.
Le palier de l’étage dessert 2 chambres et ce qui doit être la salle de bain. Maîtresse nous emmène dans une, assez grande au plancher de bois craquant avec un lit central. Dans le coin de la pièce se trouve un grand panier à chien. La chaîne prise dans le radiateur à proximité ne me laisse aucun doute : c’est la place où je suis sensé dormir. Une petite couverture a même été prévue à l’intention du chien qui y sommeille.
- Allez, cou-couche panier pendant que je me déshabille…
Je ne peux m’empêcher de rougir instantanément : c’est si indécent ! Etre nu devant une fille autre que ma femme ne me pose pas de problème tant qu’elle reste habillée. Mais là l’intimité forcée tombe sur nous. Je suis mal à l’aise, jugeant que ma place n’est pas ici dans la promiscuité de cette chambre.
Emilie ne montre aucune gêne à se mettre nue devant moi et je n’arrive pas à détacher mon regard de son corps qui m’apparait encore plus disgracieux au naturel, avec ses rondeurs graisseuses qui débordent trop à mon goût, au point même de cacher le triangle de son sexe. Je ne bande certainement pas et elle le voit !
- Oui je sais que je n’ai pas des formes rêvées, surtout à l’aune des cerveaux de mouton des hommes. Je sais que tu m’as toujours trouvé très sympa, mais côté physique, tu n’as jamais réussi à masquer le fait que je ne te plaisais pas. C’est un peu comme ta Claire qui, même après des années, a toujours un peu de réticence à descendre me brouter. J’adore voir sa petite moue quand je lui impose d’y aller. Une petite vengeance de fille ronde… Mais bon la bougresse au corps parfait adore se faire forcer un peu ! Vous allez bien ensemble…
Je tente de baisser les yeux instinctivement un peu honteux de ne pas pouvoir bander pour Emilie. Elle s’agenouille pour m’empêcher de le faire en me tenant le menton et me forçant à continuer à la regarder dans les yeux.
- Mais sache qu’au fil de toutes années, autant mon corps t’a dégoûté, autant ton petit cul, ta petite bouche m’ont excitée. Ta Claire en est parfaitement consciente. Et maintenant que je t’ai sous la main, tu vas me payer un peu tout cela. Je me suis longuement demandée, ce que j’allais te violer en premier, car je vais violer tes aprioris machistes jusqu’à ce que tu bandes naturellement pour moi ! L’heure de ta rééducation est venue ! Alors je me suis décidée…
Elle me lâche pour aller chercher quelque chose dans le tiroir de la commode qu’elle laisse sur lit et que je vois mal de ma position.
- Donne ton cul, esclave !
Je crois qu’elle va me défoncer au gode ceinture. Mais non : mon anus est fourré d’un œuf qui est entièrement avalé…
- Sur le lit, sur ton dos encore intact !
La menace est explicite. J’obéis en tremblant dans le cliquetis de mes chaines. Maitresse Claire immobilise bras et jambes avec des ceintures. Je suis ficelé, dans l’incapacité de me révolter. Nouveau détour par la commode.
- Regarde ce qu’Emilie a prévu pour son petit esclave Pierre, qui l’a tant dédaignée.
Je reconnais l’excitation dans sa voix. Je suis éberlué de découvrir un bâillon avec double pénis, un gros et court pour m’envahir la bouche et un long et pas si fin que cela pour… la chatte de la femme qui s’embroche dessus. J’ai un petit moment de panique regrettant amèrement tous les remarques désagréables que j’ai pu me faire sur le corps d’Emilie. En pure perte, car le bâillon finit là où il doit se mettre. J’ai la bouche distendue à pointer un sexe factice au-dessus des mes yeux. Emilie ne perd pas de temps à me chevaucher. J’ai une vision en première place de son sexe entrebâillé entre les chairs, aux muqueuses rouges foncés et très luisant d’excitation. Sa chatte s’embroche immédiatement jusque je puisse percevoir sa lourde humidité qui dégouline sur mes joues et sentir son goût intime acre, si différent de celui distingué de Claire. Maîtresse Emilie ne se préoccupe pas de faire porter tout son poids sur mon visage.
- Cette première jouissance, Pierre, je vais te la voler. Mais pas question que tu me joues le jeu du zizi froid. Je te veux aussi troublé, que je peux l’être à ce moment ci.
Je comprends où elle veut en venir quand l’œuf dans mon cul se met à vivre. C’est différent des vibros que j’ai pu connaître là. Plus des coups puissants qui font sauter l’œuf dans tous les sens dans mon rectum. Je me laisse totalement surprendre par ses actions et je mets instinctivement à m’ériger dans ma cage, par réflexe sans doute, à l’insu de ma volonté.
Emilie le remarque…
- Voilà c’est beaucoup mieux de se dresser poliment devant une Dame. Prenons donc notre pied ensemble…
Elle commence de puissants va-et-vient sur le gode qui me tiraille d’avant en arrière la bouche. Son plaisir monte immédiatement, bruyant, sans gêne, pendant que le « machin » me travaille cul. Elle embroche, débroche, crie maintenant son excitation et appelant à la délivrance. La batteuse me fait un effet terrible dans mon cul, en sautillant de partout. Ma vue est affolée par ce sexe qui me baise au plus prés. Je sens étonné mon ventre qui se noue. Bientôt je gémis dans mon bâillon pénis, autant qu’elle hurle sa jouissance arrivant. La tension en moi est extrême et quand je l’entends partir en orgasme, cela trésaille dans mon corps et je lâche la « purée » ! En cage ! Dans une jouissance absolue que mon esprit goûte complètement abasourdi ! Comment est-ce possible ? Je suis en cage ? Depuis trop longtemps ?
Je suis dans les vapes du shoot des hormones. Maîtresse Emilie, un tant inerte sur mon visage, se reprend et se désengage.
- Humm joli tout ce petit jus d’homme… tu vois quand tu veux…
Je redescends un peu. Comment ai-je pu éjaculer pour une femme qui ne m’attire pas ? Car je doute que la « batteuse » dans mon cul, n’est pas la seule cause de mon laisser-aller… Je la regarde récolter de son doigt le sperme étalé, qui a l’air de tant la fasciner.
- Humm bien liquide tout cela à être resté si longtemps dans son fût de couilles. Je suis sûr qu’il y a plein de petits spermatozoïdes morts avant d’avoir vu la sortie… Tu dois pouvoir faire mieux.
Je crois qu’elle va le renvoyer à l’envoyeur. Mais non, le sperme finit dans un mouchoir de papier.
- Allez, j’ai sommeil. Il est temps de faire dodo.
Une fois délivré, je suis remis à mon « panier », cette fois le collier cadenassé à la chaîne du radiateur. Il n’est que 22h, mais je m’endors vite en bon toutou sous les émotions de la journée…
dyonisos
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.
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Dungeon furniture MAJ Juillet 2010
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