Samedi 19 mars 6 19 /03 /Mars 12:38

Le corps se relâche enfin, apaisé, comblé, après une dernière tétanisation dans les limbes du plaisir féminin infini. J’ai bien travaillé ou plutôt j’ai bien été dirigé. La version de Madame, quand elle me tient le sexe encagé, est déterminée sur la façon du comment et du quand elle obtient sa félicité. J’ai été frustré de la langue contre son intimité, où je voulais tant m’enivrer de son goût, de son odeur… Non cela sera mes doigts et uniquement eux, m’a-t’Elle annoncé, avant de les commander au combat pour son propre compte…

Sa tête se love dans son nid favori, dans le creux de mon épaule. Sa main traîne sur mon sexe enfermé, petit garçon redevenu bien sage qui sait qu’il n’aura rien. Je suis en phase, heureux pour Elle, heureux pour Nous.

- Tu as envie d’une petite pipe ?

La question me surprend et me déstabilise. Est-ce un piège subtil ? A faire mourir d’étouffement un sexe dans sa cage dorée. Déjà, il trésaille et m’invite à répondre un petit oui, peu rassuré et s’attendant à être bafoué.

Mais non le corps bascule, roule sur lui-même, vers la table de chevet et en revient avec la clé ! La proposition était donc sérieuse ! La couette est réajustée pour finir de me découvrir et abriter de sa chaleur ce corps qui bascule de nouveau jusqu’à ce que je sente entre les barreaux le souffle chaud, affolant, d’une bouche chasseresse... Les doigts titillent délicieusement l’enfermé. Je me concentre à ne pas me laisser à trop grossir pour ne pas gâcher ma chance qui après tout existe peut-être. Elle préfère depuis toujours me cueillir petit pour me faire grossir au chaud…

La clé tourne dans le verrou et j’ai la chance de me voir les barreaux retirés. L’anneau est coulissé, l’attache sur le côté pour ne pas perturber. Le temps se fige un instant dans mon sentiment inquiet de ne pas être sorti de la cage suffisamment propre pour une bouche aussi pure. Peut-être devrais-je aller me la laver en vitesse ? Mais pas la possibilité, les lèvres avalent ce qu’elles sont venues chercher. Que cette chaleur humide est formidable ! Je me laisse aller à un premier soupir…

D’aucuns pourraient trouver l’acte de fellation comme une soumission. Cela peut l’être parfois… Mais là, il s’agit d’une volonté déterminée de possession de moi et de me faire perdre tout contrôle. Sous les suçons, léchages, titillages, entourages, petits mordillements, je ne sais plus immédiatement où donner du gémissement. Je me relâche la tête en arrière et me laisse aller à la volonté de la caresse, vite renforcée d’une main traîtresse qui vient masser avec une telle douceur les couilles meurtries par 10 jours de cage.

La séquence est longue, très longue, décervelante. Elle m’amène aux bords de l’abîme, la tension dans le bas ventre, avec ce désir d’y tomber, enfin. Définitivement. Mais au dernier moment, d’un changement de rythme ou de pression, le bord de précipice recule et je n’arrive pas à basculer. Là j’en suis sûr, cela ne peut pas manquer, je vais partir au bout de ce divin suçon de gland… J’halète mon plaisir arrivant de plus en plus fort, de plus en plus passionné, jusqu’au dernier instant où les dents viennent doucher mon espoir. Je viens d’être repris en laisse…

La bouche juge, après ce pic volé, qu’il est plus sage de me laisser redescendre. Je râle de la voir me priver de sa chaleur et de sentir le froid de la pièce sur la peau excitée de la hampe. Je crains la fin quand Madame m’agace à partir à la chasse au bouton sur mes cuisses. Je déteste cela et encore plus maintenant, je grogne et gagne qu’on laisse mes boutons en paix…

Mais pas question qu’Elle abandonne sa proie. Une étrange phase de massage sexuel commence. Les couilles sont cernées, entourées et rassemblées, ou séparées. J’adore. En symétrie, le sexe qui a perdu un peu de rigidité déçue, est contenu, enroulé sur lui-même et abrité au creux de la main, avant d’être de nouveau branlé en pincettes. Je suis aux Anges et veut l’encourager à ne surtout pas arrêter, d’un doigt à traîner sur sa rondelle. Madame apprécie et cela me vaut de retrouver un peu de la chaleur des lèvres, oh juste un peu, sur le bout pendant que les mains continue de s’occuper… c’est vrai que cela doit être rigolo de jouer avec le zizi d’un garçon… à la peau si fine… et à l’élasticité étonnante…

Je suis bien à me laisser manipuler, à moitié dur, à moitié doux. Une source continue d’excitation bienfaisante qui me fait perdre tout envie d’être autre chose qu’un jouet entre Ses mains… et peu à peu cela bascule de nouveau, la bouche se fait plus présente, les mains plus pressantes. Je monte de nouveau en tension, en gémissements, en râles. Je suis totalement sous le charme… L’abîme de désir s’approche et recule. Je désire tant que de m’y laisser enfin basculer ! 

Une dernière enfournée profonde dans les tréfonds humides. Je suis dur, si excité, avide de partir, étonné aussi qu’Elle veuille me recueillir la source. J’halète de plus en plus fort, prêt à hurler. Voilà j’y suis presque… encore un instant… qui m’est volé. La bouche se retire d’un coup et me laisse aucune autre sensation que le vide de sensations autour de mon sexe.

Je viens de comprendre. Je n’ai été rarement aussi dur et dressé. J’offre, ou plutôt je quémande, le service de mon sexe, dans un nouveau coin au chaud…

- Non, non, pas besoin. Tes doigts m’ont suffisamment comblée.

Je la regarde en chien abattu…

- Ne soit pas déçu, c’est le jeu de la cage après tout. Et à t’attendre gémir, je t’ai donné bien du plaisir…

Elle me donne une pichenette sur le bout du phallus…

- Allez on laisse un peu ramollir cela et retour en cage jusqu’à la prochaine fois.

dyonisos
Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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