Mardi 10 juin 2 10 /06 /Juin 22:38

Au moment où votre serviteur commence la chronique du Royaume de la semaine 6, il se dit que le temps au Royaume de Mai s'écoule différemment que sur le reste de la terre. De longues périodes qui passent très vite et des courts moments qui semblent durer une éternité.

Depuis la Révolution, le bas peuple du Royaume a été mis au régime sec dans le fer à castrer qu'il garde en permanence (une nouveauté en soi offerte par le nouveau modèle). Déjà plus de 40 jours de fer dont un mois de sécheresse imposée par la Reine, qui aime son peuple à l'écoute de son Royal désir. Les nuits enferrées du peuple sont devenues plus calmes se résumant souvent à un réveil très matinal dans le Château, qui change les habitudes du peuple, couché plus tôt et levé plus tôt. Les nuits sont invariablement passées dans le tenue nocturne "nationale", celle de la grenouille qui se prend pour un canari jaune, avec couche de sécurité (en version estivale amincie) bien entendu, peu utilisée dorénavant. Sauf une fois, où le pipi matinal du peuple a fuit dans la grenouillère à sa grande honte et au grand amusement Royal.

La Reine est très satisfaite de cet état.

- Comprend, peuple qui m'adore, que j'aime te voir dans cet habit, que je m'y suis habituée et qu'ainsi je prends soin de ta santé en t'empêchant de prendre froid la nuit.

Devant tant de bienveillance, le peuple ne peut que s'incliner et passer rituellement tous les soirs sa tenue de canari jaune. Certains matins, la Reine interdit même au peuple de la retirer par malice, et il doit vaquer aux activités du Château, la grenouillère dissimulée au mieux sous haut et pantalon, l'épaisseur de la couche entre ses jambes lui rappelant son statut de caste inférieure au Royaume. Crainte atténué de la réaction des pages, la Reine ayant par le passé, subtilement dévoilé l'existence de la tenue jaune aux pages ("pour éviter que leur papa prenne froid la nuit") qui n'en ont pas voulu en savoir plus 

C'est dans cet état de vulnérabilité, que la Reine apparait un matin à son lever devant le peuple en train d'apprécier son café en solitaire, ses tâches matinales effectuées dans le Château. Elle porte un vieux peignoir, tout sauf royal, est pieds nus et tient dans sa main... la canne de rotin, achetée à l'échoppe centrale de la Guilde des Dresseuses d'hommes !

Le peuple a tout de suite un frisson d'appréhension. Il est vrai que sa conduite n'est pas irréprochable ces derniers temps. Certaines règles sont arrangées à sa sauce dans une version plus acceptable. S'il fait scrupuleusement toutes les tâches d'entretien du Château, le peuple prend quelques libertés avec la règle 4 sur la restriction d'alcool, ce qui lui a valu un renforcement la semaine passée par une interdiction ajoutée au peuple de réaliser lui-même des achats de bières dans les échoppes, avec la règle 6 (nouvellement exposée) qui s'occupe des habitudes tabagiques. Il y a aussi quelques libertés prises avec la règle 1 sur l'heure du dodo du peuple. Bref beaucoup de choses à se reprocher pour le peuple... Est-ce l'heure de payer les abus ?

La Reine a pris le temps avant d'échanger avec son peuple dans le cadre d'Etats Généraux informels. Ce qu'il aimait, ce qu'il détestait, comment l'aider à rester dans la ligne Royale imposée, alors que les efforts royaux commencent à porter leur fruit avec un amaigrissement en ordre de marche de son peuple jugé initialement trop gras. Ce qu'il en ressort est que le peuple a besoin d'être guidé d'une main ferme dans le Royaume (où l'urgence est toujours là) ou il gamberge et s'effiloche avec le temps. La Reine aime son peuple et tient à ce qu'il reste concentré et dans cet état de gentillesse et de dévotion à sa Majesté qu'elle ressent chez lui en ce moment.

La Reine a donc réfléchi à sa Royale direction et a questionné longtemps le peuple sur ses besoins de peuple soumis. C'est quelque chose de très nouveau au Royaume, habituellement plutôt royaume constitutionnel que de droit gynarchique. Les décisions à prendre pour la conduite des affaires du Royaume ne sont pas neutres pour l'avenir de la contrée et la Reine se doit d'être sage pour deux. Même si le peuple est prêt à l'accueillir, il est une décision grave d'établir un régime autoritaire domestique. Il y a là beaucoup d'amour du peuple, d'envies profondes et d'équilibre à trouver... Mais finalement la Reine a pris sa décision d'essayer un régime plus répréhensif envers son peuple pour le bonheur actuel du Château. C'est une petite révolution en soi au Royaume.

En fait pas tout à fait : punitions et récompenses s'intégreront manifestement aux principes du Royaume. La Reine a commencé à s'atteler aux récompenses. Un étrange barème est apparu dans les tables de loi sur les éléments de meilleurs conforts que pourraient obtenir le peuple. En particulier une bouteille de très bon whisky que la Reine a acheté devant les yeux frustrés du peuple et qu'il a interdiction de toucher. Il manque pour l'instant la façon dont le peuple gagne les points nécessaires. Le peuple est curieux et inquiet de voir ce que cela va donner...

Le peuple est surpris donc ce matin là par l'apparition d'une Reine malicieusement amusée par la situation mais qui comprend vite que sa Reine a réellement l'intention de le châtier sur l'instant avant le réveil des pages du Château. Il est conduit dans une pièce isolée à l'opposé des chastes oreilles qui dorment encore, détroussé de la grenouillère et couche et couché d'une main autoritaire contre l'échelle qui permet d'accèder à l'étage. Aussitôt un baîllon mis, la Reine frappe son peuple de la force de sa désapprobation de son comportement récent. La canne qui vise le haut des cuisses, les fesses et le bas du dos, fait mal et le peuple comprend qu'il va passer un mauvais quart d'heure.

Il est sermonné en même temps qu'il est frappé, sans répit et sans douceur, d'une longue série de coups non retenus qui rentrent dans la chair et l'esprit populaire, comme autant de réprimandes. Le peuple souffre, le peuple grimace. Encore plus quand la Reine décide de conduire sa Royale cannée de la façon qu'elle adore, une main en prise serrée sur les petites choses sous la cage et l'autre qui bat en cadence le derrière. Le sermon s'accentue en même temps que les coups. Le peuple commence à comprendre...

Après un dernier vif trio de coups portés avec force sur la cuisse droite, le peuple est finalement délaissé et se voit intimer l'ordre de se réhabiller, la chair brûlante de ces minutes intenses.

Il est des actes d'autorité Royale qui laissent le peuple si baba...

Bats ton peuple tous les matins, si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait.

dyonisos

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Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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