Dimanche 12 mai 7 12 /05 /Mai 06:00

Me voilà libéré des pinces sur la peau des couilles, mais point d'autre libération. Je reste suspendu à ma barre, toujours bailloné pour empêcher toute parole.

- Toi, tu attends là pendant que je me repose et vais surfer sur internet.

Je crains qu'elle me plante là, immobilisé au soleil, pour un moment. Mais non, elle surfe sur la terrasse, depuis mon smartphone, petit crime de sa part car elle sait que je n'aime pas cela. 

Et là commence une longue attente pour moi.

Au début elle me positionne de face me faisant tourner autour de mes liens. Je suis meurtri de partout et encore hébété de la violence des attaques. Le venin blmai2013saucisson.jpg des orties progresse dans tout le corps. J'aperçois ma silouhette trouble dans le reflet d'une vitre. Que vois-je ? Un saucisson bien trop dodu qui est mis à sécher sur sa perche... Un homme de 42 ans qui vient de se prendre une raclée par Madame... pour son plaisir, pour son excitation... et pour les miens. Que la vie est étonnante. C'est le genre de situation qui me faisait fantasmer il y a quelques années. Et nous en sommes là, ensemble, en complicité. Que de chemin parcouru depuis la première fois que Maîtresse m'a retrouvé tout nu à la maison, mon collier de soumis autour du cou, en train de faire la vaisselle. Elle avait alors éclaté de rire. Elle était si précautionneuse, me donnant de l'alcool à boire pour supporter ses petits coups de paddle. Mais elle avait tellement aimé avoir son homme en son pouvoir ce jour là. Voilà où tout cela nous a mené quelques années plus tard ! Oh combien je l'aime en Maîtresse, ma femme, avec un autre aspect de sa personnalité qui s'exprime, beaucoup plus exigeant, beaucoup plus décidé, beaucoup plus précis. Je me laisse doucement bercer dans ces pensées...

Bien souvent Maîtresse varie, et bien le fol le soumis qui s'y fie... Maîtresse en a marre de voir ma tête et m'intime l'ordre de me remettre face contre le mur. Au coin, en quelque sorte. Pour ceux qui ne connaissent pas, la mise au coin a quelque chose de prenant. Car au coin, il n'y a rien à faire à part attendre et attendre encore le bon vouloir de la personne qui vous y a mis. Face au mur, aucune distraction possible. Jamais enfant je m'y suis retrouvé, quelque fois depuis je suis marié. Cela a un côté très humiliant...

Le moment est forcément propice à la réflexion. Je suis tellement fier de la façon dont ma Maîtresse de femme vient de me traiter ! Que je ressens comme un accomplissement de la complicité que nous avons établi dans ces jeux aigre-doux d'adultes. Encore une fois, N. vient de me montrer toute l'étendue de son talent inné et désormais je craindrai la canne. Mon corps crie de partout mais je ne sais pas encore les dégats qui l'occasionnent. Un soumis est aussi un grand aveugle.

Je demande alors en quoi mon comportement de la veille a pu influencer le cours de cet après-midi. En ces choses D/S ou S/M, l'insconscient n'est jamais très loin et chacun flirte avec les limites. Il y a tant de non-dits et sans doute tant aussi de non-connus. L'ambiance ou l'enclin du moment compte tellement. Je ne cherche plus à comprendre me laissant emporter par les émotions fortes de la soumission. Mais oui, j'en suis convaincu, je dois une grosse partie de la déferlante à ma désobéissance passée !

Je m'aperçois que j'ai une folle envie de jouir qui monte. Et que je ne peux pas ! Mains attachées ! Si frustrant ! Je sens l'accumulation au creux de mes reins, mais qui s'exprime si étonnament en ces situations. Point de fier phallus, mais une limace toute molle qui n'arrête pas de baver et baver de ce liquide séminal qui tombe en long filament épais vers le sol. La joie de ma Maîtresse et l'humiliation constante qu'elle m'impose de me faire constater comment je bave. Je suis maintenant follement excité mais toujours sans érection. La soumission est une castration chez moi.

J'ai aussi mal aux poignets avec la corde qui s'est resserrée autour et laisse des empreintes de chainettes dans la peau. J'essaye de soulager un peu la tension en m'agrippant au support de la barre de métal. Maîtresse s'en aperçoit.

- c'est long, hein, d'être coincé sans avoir rien à faire, mais ce n'est pas fini. Reste sage, mon dyonisos !

Je retourne à mes pensées et la boule de plaisir qui presse le bas ventre, fait naitre une envie de petit pipi. Je suis à la verticale d'un fraisier des bois. Je ne peux pas décemment faire cela. Mais le corps lui s'en fou ! Au final, la vanne s'ouvre et un mélange de plaisir inabouti et d'urine vient tâcheter le bois de la terrasse à mes pieds. Maîtresse s'en aperçoit à ma grande honte.

- Mais tu n'as pas demandé l'autorisation de pipi, là ! Tu vas voir...

J'essaye de m'expliquer à travers mon baillon, inaudible. Que déjà la retorsion arrive à tout volée sur mes fesses à la canne, bientôt complétée par une nouvelle brassée d'orties. J'ai si honte...

Quelques minutes encore et Maîtresse finit par détacher son saucisson, me laisse mon baillon et réajuste les liens de mes mains.

- Bon, je vais t'occuper. Il y a une lessive dans la machine à laver. Tu iras la chercher. Tu sortiras l'étendoir sur la terrasse et tu mettras le tout à sécher.

Autrement dit, les mains complétement attachées, baillonné et toujours tout nu ! Je frémis face à l'ampleur de la tâche, mais j'obéis.

dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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