Amsterdam. Drôle de quartier. Comme une grande galerie commerciale où le lèche vitrine est encouragé pour des produits plus proches de la péremption. Une sorte de vie dans un bocal, bien au chaud, où il est plus amusant de regarder les milles et une activités que ces dames font en attendant le client. Même pas l'ombre d'un émoi dans le bas même libre au vent.

Arrivée devant ma destination, je m'arrête. Une élégante maison au bord d'un canal. Est-ce le bon ? Je ne sais car A'dam se vante de posséder deux musées sur le même thème. Pas le temps de chercher l'autre. Je rentre !

A l'intérieur que dire ? L'accumulation tue la tension. Sans doute quelque chose à faire rougir la Thérèse du coin engoncée dans ses tailleurs trop étroits des beaux cartiers (avec le jeu de mot comme disait feu maître capello). Mais moi, même pas un bourgonnement naissant. Je visite les salles comme je visiterais le Pitt museum à Oxford. Curieux ethnologique d'un monde fantasmé par les autres. Pas grand chose à se mettre sous les yeux. Le premier vibro à clito, ventouse et manivelle au premier étage en parfait état de marche (quelqu'une l'a testé ?), une version amausante et faussement libertine de blanche neige et les septs nains au troisième. Et sous les toits, un espace sombre dédié aux pratiques noires du BDSM. Enigma en musique d'ambiance (et pourtant aucun ascenseur). Une cage de tête par ci. Un gode ceinture par là. Du cuir partout sur des mannequins rosatres de magasin.

Est-ce si difficile finalement de faire un musée sur le SEXE si tabou mais qui obscède autant de monde sur cette terre ? Pourquoi est-ce finalement si ennuyant à la fin ? Pourquoi ne pas montrer les choses comme elles sont ?

Que de questions pour une visite si plate...

Retour au travail.

dyonisos