Lundi 6 mai 1 06 /05 /Mai 17:39

Domie, il y a quelque jours, nous parlaient sur son blog de ses premiers émois : sa découverte de sa sexualité, de ce zizi tout dur qu’il voulait absolument ramener à sa forme initiale et du vase qui à force de triturer le zizi avait pris toute la sauce. Et il rajoutait que du temps de son adolescence « il n'y avait pas de Fesse bouc, pas d' Ipod, pas non plus Internet et nos parents ne nous expliquaient rien sur le sexe. C'était tabou. »

Cela m’a rappelé ma propre expérience chaotique. La voilà…

Comme Domie j’étais complètement ignorant des choses du sexe. Je crois cependant que je peux exactement dater ma découverte de la sexualité à la visite médicale que j’ai subie au CM2. La docteuresse m’avait alors descendu le slip pour vérifier que mes couilles étaient bien tombées. Je n’avais auparavant fait aucune attention aux changements qui s’opéraient dans mon corps. Mais là ce geste banal m’a plus que troublé et est devenu quasi érotique du haut de mes 11 ans… Je me suis découvert changé, et quelque part un émoi sexuel est né qui s’est transformé pendant les premières années de mon adolescence en un vrai premier fantasme médical (oublié depuis, lol). J’avais récupéré une vieille armoire de toilette que je cachais sous un grand carton. Je ne me souviens plus des pratiques - forcément honteuses - que je faisais, mais je me sentais bien de les faire alors, une sorte de doux plaisir sexuel qui m’emportait dans des limbes troubles. Tout cela finit le jour où ma mère découvrit l’armoire de toilette et je me fis copieusement engueuler.

L’homme que je suis, regarde maintenant avec commisération, l’adolescent que je fus. Ce n’était vraiment pas possible d’être aussi ignorant ! Mais je me dis aussi qu’il ne pouvait pas être autrement. Je ne m‘étais jamais masturbé alors, aucun grand ne m’en ayant pas parlé et je n’avais pas moi-même découvert le truc. Comme beaucoup d’apprentissages dans ma vie chahutée, j’allais à l’instinct me faisant ma propre expérience…  

Vers 14 ans, je découvris une exposition sur les pratiques sexuelles et les risques encourus dans le hall de la bibliothèque municipale, exposition qui ne plaisait pas aux âmes vertueuses de la ville de province où j’habitais et qui fut vite reléguée dans une annexe. J’y appris un tas de mots dont je n’avais jamais entendu parler : orgasme, coït, fellation, cunnilingus,… Il faut s’imaginer qu’à l’époque il n’y avait ni internet ni google et que les sources de savoir étaient plus que limitées. Je me revois vérifier le sens de ces mots dans le Petit Larousse, sans vraiment apprendre grand-chose sur le comment on faisait. J’étais en manque de connaissance. Ma seule source à peu près valable étant à l’époque quelques BD que mon grand frère avait, avec certaines planches sexuelles, dont une, je me souviens, qui montrait une fille prise en levrette (et attachée à une poutre) position qui ne cessait de m’interroger, n’ayant jamais vu une femme nue. Comment pouvait-on baiser une fille par derrière puisque le vagin dans les planches du Petit Larousse était devant ?

Mon salut sexuel vint d’un livre trouvé un jour dans la bibliothèque municipale. Son titre : le vaginisme chez l’adolescente (je vous promets que c’est vrai - le vaginisme est une contraction musculaire réflexe et prolongée des muscles du plancher pelvien qui entourent l'ouverture du vagin. En clair l’homme ne peut plus sortir). Dans ce bouquin, il y a avait une description détaillée de la façon dont tous les jeunes hommes se masturbaient la bite qui m’a stupéfié et très intéressé. Une découverte totale pour moi ! Rentré à la maison, j’essayais immédiatement sur mon zizi ce que je venais de lire. Je me souviens nettement de la boule de plaisir qui est née dans mon bas ventre, de la progression du sperme millimètre par millimètre et du l’intense plaisir quand tout cela jaillit. Découverte absolue ! J’étais si étonné. J’ai même la fois suivante récupéré le microscope de mon frère pour essayer de voir ces fameux spermatozoïdes. En vain !

Je devins dès lors ce qu'on appelerait un branleur assidu : le midi aux toilettes avant de retourner à l’école et chaque soir, plusieurs fois,  jusqu’à je m’endorme, comme si je voulais rattraper le temps perdu. Le soir j’ai vite découvert que j’avais deux problèmes. Le premier était que faire de cette production abondante. Je l’ingérais naturellement sans en faire un problème (yaya, prends en de la graine ! lol). Le second est que mon lit grinçait trop et que mes parents dormaient à côté. J’ai alors pris l’habitude de mettre sur la moquette pour me branler et c’est dans position que ma mère me découvrit un jour. « Hein, tu penses aux filles ! ». J’étais mortifié. La honte de mon adolescence !  J’ai fini par m’assagir de mon addiction à la branlette au bout de quelques mois… Et la suite est une autre histoire.

dyonisos
Par dyonisos - Publié dans : Nous
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