Mardi 28 octobre 2014 2 28 /10 /Oct /2014 05:34

Je crois qu'arrivé à ce point du récit du Royaume à l'heure indienne, il faut quitter la forme du récit, le conte, et revenir au ressenti premier d'un homme qui va se faire fouetter par son Amour. Car de l'Amour il y en beaucoup entre nous pour pratiquer ce genre d'échange, disons très cinglant.

Il faut une double disposition complice. L'une à faire volontairement mal à l'être aimé. L'autre à accepter d'avoir mal. Car j'ai appris avec le temps à adorer cette sensation aigue du fouet ou de la canne sur mon corps. Cela doit être quelque part du masochisme mais sans sadisme de la part de ma maginifque N. Mais il n'en reste pas moins que les fouettées ou "raclées", comme dit N., fonctionnent toujours un peu de la même façon. Je les fantasme avant, je les crains sur l'instant, et j'en suis totalement ébloui et fier après.  Elles m'envoient loin à chaque fois.

J'étais en effet à ce moment nu, baillonné et attaché à une solide branche d'un arbre au coeur de la forêt. Et je n'en menais pas large du tout, loin de là. Maîtresse N. attendait derrière me laissant angoisser le moment où elle débuterait vraiment. C'est sa façon à elle de faire maintenant avec l'expérience pour me laisser pleinement  appréhender la suite. Je pensais que sur ce cas la frontière était floue entre le jeu et notre réalité vraie. Elle l'était. Et je me rend compte oh combien que je n'est pas été un vaillant amant ces dernier temps. Quelque part je trouvais juste, que je sois puni pour cela...

L'attente est toujours un moment très spécial, un "entre deux", que j'apprécie de plus en plus, enfermé dans mon esprit. Puis la canne est venue frapper sans que je détecte à quel moment elle le ferait. Le premier coup est toujours très spécial, souvent donné avec force par Maîtresse N. Cela met fin à la rêverie pour revenir à la réalité : la canne ou le fouet, bien maniés, cela fait mal, très mal même. J'abdique toute dignité me trémoussant ridiculement et criant dans mon bâillon que je trouve si utile pour m'y accrocher.

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Je ne sais pas combien de coups de cannes j'ai reçus. De toute façon, Maîtresse N. a une manière de les infliger qui me surprend totalement à chaque fois. Je ne sais pas mais je m'attends à les recevoir un par un, espacés à craindre le suivant, sans doute un peu à la façon dont c'est souvent montré dans les vidéos thématiques. Maîtresse N. n'agit pas comme cela. Elle sert des rafales qui ne semblent n'avoir aucune fin et plie toute volonté de vouloir garder un semblant de contrôle. C'est très efficace pour me "mater" rapidement et affirmer qui tient le manche. Je pense que je passe même en apnée pendant ce temps là, le cerveau en vrac ressentant primitivement la douleur des coups sans pouvoir avoir une pensée cohérente. La raclée est aussi un moment de reddition de mon esprit fort, là où Madame gagne et jubile d'enfin gagner. Je ne souhaite alors qu'une chose : que cela s'arrête, que cela s'arrête enfin, me débattant comme je peux et jouant une gigue de mes pieds.

C'est là que l'expérience que nous pouvons avoir, parle. Au début, Maîtresse N. aurait arrêté tôt de me frapper. J'étais déçu et je lui reprochait quelque part. Maintenant elle est seule juge de mon état et de ma capacité à encaisser encore. La seule limite est l'état de ma peau et mon état général, mes réactions sous l'instrument. Cela va donc maintenant loin dans l'échange mais il a fallu du temps pour en arriver là, moi pour céder et N. pour poursuivre. Cela permet des échanges très cuisants qui amène loin dans son subconscient. Maîtresse N. dit que ce n'est pas plus excitant que cela de fouetter son homme. Avant oui et après oui. Mais sur le moment, elle est concentrée à bien faire en Maîtresse avisée qu'elle est devenue avec l'expérience.

Sur cette cinglée là, au fond des bois, Maîtresse N. m'a "servi" la canne en une seule longue série, longue pour celui qui l'a vit mais une cinglée qui n'a pas du durer plus de 5 - intermidables - minutes au total. Elle m'a ensuite annoncé qu'elle délaissait la canne pour passer au fouet.

C'est pour moi l'arme "Royale" que je fantasme et que je crains à la fois. C'est un instrument assez difficile à efficacement manier qui demande beaucoup d'apprentissage de celle qui le manie et cet apprentissage se fait à chaque séance, sur sujet réel. Notre fouet est en cuir de 1m30 de long sans mêche au bout (trop dangereux, cela peut éclater la peau). Quand le fouet cingle la peau, la douleur est très intense et parfaitement localisée à l'endroit ou le cuir est tombé. C'est une douleur que je dirais très sèche qui me fait me tordre dans mes liens et hurler dans mon baîllon.

Maîtresse N. depuis quelque temps, a rajouté un facteur d'appréhension supplémentaire. Elle fait siffler le fouet dans l'air sans que je sache si le fouet va porter sur ma peau ou non. C'est terrifiant et très fort à vivre. Le fouet a aussi une différence avec la canne qu'il est impossible à savoir avec la position que l'on devine de sa fouetteuse, où il va porter. Cela rajoute à l'inquiétude et l'appréhension.

On parle de travailler le corps au fouet. Je pense que l'image est bonne. Une cinglée, c'est quelque chose de construit, qui a un début, un coeur de fouettée avec le rythme et l'intention et une fin que le fouetté ignore, ce qui déstabilise. Quand Maîtresse N. juge que c'est assez, elle s'arrête et me demande si j'en ai assez ou si j'en veux encore. Souvent je fais mon fier et j'en redemande, ce que je regrette après. Il arrive toujours le même petit jeu très humiliant, où Maîtresse N. feint de ne pas me comprendre, ce qui aboutit toujours à ce que je repousse de la langue le baîllon pour essayer ridiculement de me faire comprendre. Maîtresse N. continue de feindre de ne pas comprendre et je recommence et je recommence encore à essayer de me faire comprendre. Très humiliant.

 

Là sur cette fouettée, j'avais déjà le corps en feu mais je n'ai pas céder au début. Maîtresse N. seule juge de mon été a donc repris plus doucement par ce qui semblait une de ces dispositions que j'adore : quand Maîtresse N. me cingle à la canne le cul, tout en me tenant au sens propre par les couilles. Ne cherchez pas à comprendre, c'est comme cela, j'aime être traité comme cela. Mais là, Maîtresse N. m'a surpris par une innovation improvisée, une de ces inspirations sublimes dont elle a le génie. Au lieu de me tenir par les couilles, elle a commencé à me branler par une main alors que l'autre me battait le derrière de la canne. Parfois elle venait me mordre en plus. A ce traitement, je suis vite devenu dur désireux cracher dans le plaisir mon sperme. L'avantage ou l'inconvénient est que je tiens longtemps avant de partir et Maîtresse N. en joue. J'étais donc branlé, mordu et canné en même temps. La boule de plaisir montait dans mon ventre et je ne voulais plus que tout partir. Mais Maîtresse N. a perversement tout arrêté avant la fin me laissant dans ma frustration.

Une fois détaché, la marque des menottes était profondément ancrée sur ma peau, ce qui m'a surpris et est le meilleur indice des convulsions qui m'ont pris.

En tout cas, merci à ma N. pour ce merveilleux moment dans les bois, qui faisait partie de mes envies noires. Nous avions déjà essayé de le faire au printemps sans réussir à trouver un bois "fréquentable" pour notre activité. Là c'était très réussi et si cuisant.

Je t'aime !

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dyonisos

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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