Lundi 24 décembre 2012 1 24 /12 /Déc /2012 06:00
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- Et donc... tu mettras demain ton collier de soumis pour aller travailler...

Réaction et punition. Pas assez attentif aux besoins de ma Maîtresse (fatiguée) ce soir. Puni par mauvaise humeur pour ne pas lui avoir servi en bon soumis son dessert. N'empêche que je suis vraiment sur le cul devant une telle fulgurance dominante. A ce moment je n'ai absolument aucune idée de comment je vais pourvoir faire. J'ai essayé de savoir si c'était prémidité. N. dit que non. Je crois effectivement que c'est plus une réaction face à un agacement.

Plus tard au moment de nous coucher, N. revient un peu sur sa décision. Elle ne semble plus sî sûre de vouloir me l'imposer : retour au convenable. Elle me tend une perche pour me sauver que je saisis pas. Je le pourrais mais non. Les affaires D/s sont des choses si subtiles qu'il ne faut jamais essayer de les contrarier au risque de détruire l'ambiance actuelle.La ligne de conduite que je me suis fixée est quoi que ma Maîtresse décide, je le fais même si sur le moment cela semble un himalaya pour mon niveau de soumission. En guise de sortie honorable pour nous deux, je lui quémande à la place de ne pas porter le collier pour la nuit. Elle agrée.

Le matin arrive et donc la pose du collier par ma Maîtresse autour du cou. Pour éviter toute tentation de tricherie, elle le verrouille en place par un petit cadenas dont elle me laisse la clé dans une enveloppe scellée . Je vis cette pose comme un moment solennel intense d'émotions partagées entre nous deux. J'ai une conscience du risque mais je me dis que je verrai plus tard.

Et puis tout s'accélère. Je cache au mieux le large collier sous une écharpe et je pars pour le travail. Sur la route, je sens la pression du cuir autour de mon cou. Je ne pourrais pas oublier de la journée que je porte ce collier de soumis. Je ne suis pas rassuré. Je me dis que je suis fou d'accepter de faire tacitement cela, dans un milieu du travail où j'ai une réputation à maintenir. J'ai un peur mais le challenge me fascine alors je le ferai ! Heureusement mon planning de la journée est quasi vide. Je vais me réfugier dans mon bureau pour la journée.

Je gare la voiture, réajuste l'écharpe au mieux autour du collier et me lance dans l'inconnu. Les pas qui me mènent à la porte du bâtiment me mettent mal à l'aise. Il y a quelques personnes qui fument dehors que je connais. Des collègues féminines à qui j'ai l'habitude de faire la bise et qui me la font aujourd'hui, frolant presque le collier sous l'écharpe ! Mon coeur a du rater un battement.

Le chemin vers mon bureau devient un petit chemin de calvaire, mais c'est avec soulagement que je m'y réfugie. Toujours l'impression d'être différent, dans un autre univers. D'être fou aussi. La journée ne fait que commencer...

J'ai oublié un premier rendez-vous avec un stagiaire potentiel. Je me réajuste et le reçoit aux aguets mais cela a l'air de se passer assez bien. Je me détends un peu, juste le temps d'apprendre que l'on vient de me coller une réunion imprévue. 8 personnes autour de la même table et moi, mon écharpe et mon collier dessous.

Quand des personnes discutent entre-elles elles se regardent forcément. Et souvent le regard traîne sans que l'on sache où il porte véritablement. Et si elle regardait la forme de mon collier sous l'écharpe ? Est-il si caché que cela ? Cela me faisait la même chose au début avec la cage, mais là le risque que l'écharpe s'écarte quelque peu et revèle mon lourd secret est maximal. Alerte rouge ! Impossible de me réfugier ailleurs. je suis fébrile. Je suis mal à l'aise. Je subis de plein fouet mon statut de soumis. Tous les cinq minutes je viens reserrer l'écharpe autour de mon cou, sans savoir si en faisant cela, je ne trahis pas tout ! Moment d'angoisse aussi qui atteint son summum dans le tête à tête qui suit avec un chef. Son regard traîne je ne sais où. Et si...

Plus tard marchant dans un couloir je porte ma main à mon cou par réflexe pour vérifier la position de l'écharpe. Là entre le col du pull et le bas de l'écharpe, je sens un contact froid, métallique. La plaque de mon collier de chien en forme de losange qui indique à qui j'appartiens ! Elle a glissé en dehors de l'écharpe. Stupeur ! Peur ! Je dois savoir ! Je passe mon doigt délicatement sur le métal. Aucun creux, aucune rayure. Ouf elle ne montre pas ce qui n'est pas montrable (l'inscription). Cela me rassure à demi. Je passe aux toilettes pour m'assurer que tout est de nouveau caché. Cela va.

A midi, je m'enfuis piteusement. Surtout ne pas manger avec les collègues. Mais au milieu d'anonyme que je ne conais pas. J'en profite pour terminer mes courses de Noël, ne trouvant malheuseument pas le livre que j'imagine pour Maîtresse. 

Je rentre en milieu d'après-midi, la bâtiment a été partiellement déserté pour le week-end. Je m'y sens plus à l'aise. Je reste seul dans mon bureau et quitte inhabituellement tôt mon entreprise.

A la maison, personne. J'ai oublié qu'il y avait une réunion à l'école qui se terminera tard. Que faire ? Se débarasser de ce collier ? Avoir vécu avec intensité cette journée pour rien. N. ne croira pas que je l'ai gardé. Non je le garde sous l'écharpe qui m'échauffe la peau à l'intérieur. Juste pour la fierté vaniteuse de montrer que j'ai tenu !

La famille rentre. N. me voit avec mon écharpe et me sourit. Elle a compris ! Le temps de laisser à tout le monde le temps d'atterrir et elle m'interroge au détour d'une pièce.

- Alors comment s'est passée ta journée ?

Je lui raconte tout avant que nous nous isolons pour retirer ce collier dans un moment de complicité partagée.

Maintenant que j'ai l'esprit qui a un peu refroidi, je dirais que c'était là un franchissement net d'une ligne rouge que ni N. ni moi avons voulu voir. Certes cela m'a apporté des tas d'émotions primitives qui m'ont comblé et transformeront la journée en moment mythique de nos jeux D/S. Mais le risque est finalement trop important et c'est sans doute par chance que je m'en suis sorti non carbonisé. Je n'accepterai plus ce genre de trangression dans l'avenir et je le déconseille aux autres soumis de s'y frotter, même si cela peut avoir un côté fascinant.

dyonisos

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JOYEUX NOEL A TOUS !

(et j'espère que la Mère Fouettarde ne vous a oublié cette année)

 

 

 

Par dyonisos - Publié dans : Nous
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Commentaires

Un récit des plus troublant, d'une journée terrifiante à l'idée de devoir "tout dire" à celui ou celle qui aurait demandé ce qui se cachait sous cette écharpe...
commentaire n° :1 posté par : Madame.S le: 24/12/2012 à 14h23

Plus que le tout dire, cela aurait plutôt la réaction des autres que je craignais et le honte qui va avec. Mais bon tout c'est bien passé... heureusement !

Joyeux Noël

dyonisos

réponse de : dyonisos le: 25/12/2012 à 09h41
Un bon réveillon à vous et ceux que vous aimez...
commentaire n° :2 posté par : Madame.S le: 24/12/2012 à 14h23

Merci beaucoup.

réponse de : dyonisos le: 25/12/2012 à 09h40
comme tu le dis jeux dangereux mais sans ce danger serait il aussi exsitant ?
aller bonne fetes et joyeux reveillon Yanode
commentaire n° :3 posté par : yanode le: 24/12/2012 à 15h27

Sans doute pas aussi excitant, je suis d'accord. Mais cela ne veut pas dire que c'est bien sage...

joyeux Noël

dyonisos

réponse de : dyonisos le: 25/12/2012 à 09h43
Et personne ne t'a dit : tu peux enlever ton écharpe, le chauffage n'est pas en panne. C'est ce que j'aurais fait ! Amitiés.
commentaire n° :4 posté par : soumis pissotte le: 24/12/2012 à 15h50

Je me demande parfois si tu n'as pas raté ta vocation dominante ! joyeux Noël !

dyonisos

réponse de : dyonisos le: 25/12/2012 à 09h44

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Chronique des jeux BDSM d'un couple : Elle Dominante et lui soumis. Maîtresse N. et dyonisos.

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