Alors que l'avocat de Yanode a enfin réussi à le faire sortir de sa cellule, de nouveaux éléments sont apparus aujourd'hui sur l'affaire. Il se murmure dans les milieux biens informés de la ferme, que Yanode serait tombé dans un pîège fomenté l'hiver dernier et qui se déroule actuellement pendant les "beaux jours".

De plus un mystérieux document intitulé la "cage à chien" est apparu hier et donne un nouvel éclairage sur l'affaire. Personne ne connait son origine, mais déjà certains font le rapprochement avec l'épreuve que vit actuellement le présumé innocent.

Nous en publions aujourd'hui de larges extraits en exclusivité :

CRUAUTÉ OU BIENVEILLANCE ? 

« C’est comme une prison, c’est cruel. MOI, je ne mettrai jamais mon chien dans une cage. » Si telle est votre première réaction à l’usage d’une cage, vous êtes le propriétaire typique. Étant un être humain capable de raisonner, vous appréciez beaucoup votre liberté et, étant donné que vous considérez la race canine comme une extension de la famille humaine, il est très normal que vous trouviez mesquine et même cruelle cette façon d’héberger votre animal. Vous en déduisez qu’il vous gardera rancune, peut-être même vous détestera-t-il et, en fin de compte il sera psychologiquement marqué. MAIS VOUS N’ÊTES PAS UN CHIEN! 

VOTRE CHIEN :
-  jouit de son intimité, de la sécurité d’un antre bien à lui où il pourra se retirer quand il sera fatigué, tendu ou malade; 
-  peut minimiser la crainte, l’incompréhension, les sanctions qui résultent de votre réaction à ses erreurs de comportement; 
-  ne se sent pas imposer la solitude et la frustration de se trouver isolé (sous-sol, garage, extérieur) en dehors du confort de son intérieur familier lorsqu’il devra être contrôlé ou laissé seul; 

VOUS VOULEZ JOUIR DE LA COMPAGNIE DE VOTRE CHIEN ET APPRÉCIER SON COMPORTEMENT. VOTRE CHIEN NE DÉSIRE RIEN DE PLUS QUE DE VOUS PLAIRE. UNE CAGE À CHIEN PEUT ÊTRE L’OBJET QUI CONTRIBUERA À CRÉER ENTRE VOUS ET VOTRE CHIEN UNE RELATION QUE L’UN ET L’AUTRE DÉSIREZ ET QUI RÉPOND À VOS BESOINS MUTUELS. 

QUELLES DOIVENT ÊTRE LES DIMENSIONS DE LA CAGE? 

La cage doit toujours être assez grande pour permettre à un chien (peut importe l’âge) de s’étendre de toute sa longueur sans se sentir trop à l’étroit et de ne pas heurter sa tête contre le plafond quand il est assis. Il est toujours préférable d’utiliser une cage un peu plus grande que nécessaire plutôt qu’une trop petite. Dans le cas d’un chien adulte ayant atteint la limite de sa grosseur, il s’agit de mesurer la distance entre le bout de son nez et la base (non le bout) de sa queue et lui procurer une cage à peu près de cette longueur, mais sûrement pas plus courte. 

OÙ PLACER LA CAGE? 

Puisqu’un des objectifs visé est de restreindre le chien quelque peu sans qu’il se sente isolé ou complètement exilé, placez la cage dans un coin [de la maison]. 

LE CHIOT EN CAGE 

Un jeune chiot ne devrait pas avoir de difficulté à percevoir une cage comme son « propre domicile ». Au début, s’il semble exprimer du mécontentement par son attitude, ceci n’est pas nécessairement attribuable à l’usage de la cage, mais plutôt au fait qu’il se sent désorienté durant la période d’adaptation à son nouvel entourage. En fait, la cage l’aidera à s’acclimater plus facilement et rapidement à son nouvel univers. 

MÊME SI L’EXPÉRIENCE NE S’AVÈRE PAS FACILE AU DÉBUT, NE FAIBLISSEZ PAS, NE DÉSESPÉREZ PAS. PERSÉVÉREZ, DEMEUREZ FERME ET RESTEZ TOUJOURS CONSCIENT DU FAIT QUE VOUS FAITES UNE FAVEUR À VOTRE CHIOT EN L’EMPÊCHANT DE SE METTRE DANS LE PÉTRIN QUAND IL EST LAISSÉ SEUL. 

À mesure que le chiot grossit, assurez vous que l’espace augmente aussi, afin qu’il se sente toujours à l’aise. Si vous êtes incapable ou n’avez pas l’intention d’utiliser une cage en permanence, faites-le pour au moins une période de 5 à 6 mois . C’est alors que vous pourrez commencer à laisser la porte de la cage ouverte durant la nuit, quand quelqu’un est à la maison pendant le jour ou quand il ne doit être laissé seul que pour une courte durée. 

Si, éventuellement, sa conduite suscite des difficultés, votre décision concernant un usage prolongé de la cage, qu’il soit temporaire ou permanent, vous aura ni plus ni moins été dicté. 

MÊME SI L’UTILISATION DE LA CAGE EST SUPPRIMÉE POUR UNE LONGUE PÉRIODE DE TEMPS, UN CHIEN QUI Y FÛT ÉLEVÉ S’Y ADAPTERA À NOUVEAU RAPIDEMENT SI LE BESOIN SE PRÉSENTE, EN CAS DE PROBLÈME DE COMPORTEMENT. SA RÉAPPARITION POURRA MIEUX ÊTRE BIENVENUE. 

Cependant, n’hésitez aucunement à lui faire connaître votre désapprobation à sa résistance, en lui démontrant fermement votre autorité pour qu’éventuellement il en vienne à se comporter comme vous le désirez. S’il ne s’y prête pas de bonne grâce et avec plaisir, il vous faudra obtenir de sa part une acceptation soumise. 

Dès que vous constaterez que le chien est consentant à rester tranquille dans la cage fermée (ce qui peut se produire dès le début), vous pourrez le laisser seul sans crainte. 

Donnez-lui à mordiller un jouet ou un os inoffensif pour le tenir occupé. 

Une fois qu’il aura accepté que la cage lui serve de lit et de « retraite intime », votre animal de compagnie cessera d’être un problème et vous procurera beaucoup d’agrément. Il est même possible qu’éventuellement il abandonne petit à petit sa cage, sans que des problèmes de comportement resurgissent.  

L’UTILISATION DE LA CAGE PRODUIT-ELLE TOUJOURS LES RÉSULTATS ATTENDUS? 

Malheureusement, non! Même si la cage s’avère bénéfique pour la majorité des propriétaires d’animaux de compagnie, il y aura toujours des animaux qui ne peuvent ou ne veulent se soumettre à ce gendre de confinement. Cette réaction n’est pas aussi fréquente chez le jeune chiot (mais il arrive qu’elle se manifeste) que chez le chien adulte qui a pu éprouver un expérience traumatisante pendant une mise en cage, ou chez un chien parvenu à « l’âge d’or » qui ne peut s’adapter à un nouveau mode de vie.