Dyonisos Soumis

Yanode me trouve avare de ressentis en ce moment. Mais il se passe tellement de chose que j'ai du mal à tout synthètiser dans un article. 

Je découvre le plaisir d'être promené tout nu en bon toutou par ma Maîtresse. Cela fait longtemps que l'on s'y essaye, mais d'abord ce n'était pas vraiment très pratique avec une laisse de chien et je pense que la longe de 3 m est bien plus utile. Elle permet aussi à ma Maîtresse d'avoir l'entière vision de son toutou. Ensuite le côté extérieur a longtemps créé une appréhension à N. qui ne s'est vraiment débloquée que ces derniers temps.

Que ressent-on ? Peut-être d'abord l'excitation d'être nu alors que Maîtresse reste habillée, être à 4 pattes alors que Maîtresse est débout. Et le fait que cela soit dans la nature, rend la différence de statut plus nette et pure. J'adore sentir la pression de la laisse sur mon collier qui m'entraîne vers des zones que je voudrais éviter, dans les ronces (et je peux dire que l'effet des épines sur la peau des couilles est terrifiant), sur le gravier (qui fait mal aux genoux). J'adore aussi me soulager à ses pieds comme une douce humiliation. J'adore quand elle attache ma laisse à un arbre, une chaise et me laisse ainsi à attendre ma Maîtresse. J'ai appris à m'assoir au garot mais même dans ces cas là, je tends ma laisse pour sentir la pression sur le collier. J'aime lui appartenir et il n'est pas meilleur symbole que de l'attendre.

Je m'aperçois aussi que la balade est meilleure quand mon cul est bien pris. Cela crée une lancinante excitation à chaque pas à 4 pattes. J'aime tellement cela que j'ai fini pas commander une queue de chien factice montée sur un rosebud. Elle ne devrait pas tarder à arriver.

J'adore aussi arriver avec mon collier ma laisse en bouche au pied de ma Maîtresse. Pour quemander ma sortie nocturne. J'adore voir à ce moment là, la lueur d'excitation dans les yeux de ma Maîtresse qui prend son temps pour se rechausser et mettre son manteau, avant que je sente la pression de la laisse sur le collier qui me dit en avant. J'adore aussi discuter avec ma Maîtresse pendant qu'elle promène son toutou. Un vrai moment de complicité dans notre couple SM.

Parmi les symboles d'appartenance, je classerais aussi mon vieux collier de toutou. Il n'a peut être pas la grace des colliers de soumis, mais c'est le mien, celui de dyonisos que nous avons acheté ensemble. Il me manque juste une petite plaque qui clamerait mon appartenance à ma Maîtresse. N. me l'a promise l'an dernier mais ne me l'a jamais acheté. Dommage, j'attendrai.

Le collier possède 2 trous dans le cuir pour pouvoir le verrouiller par un cadenas. Maîtresse n'en a pas réellement besoin mais moi j'y tiens pour mieux lui appartenir. A quoi bon une cage si la porte est ouverte ? J'aime bien perdre mon libre arbitre de le porter ou de ne pas le porter. J'aime être entre ses mains.

Maîtresse m'a d'ailleurs fait une merveilleux cadeau le week-end dernier en me le verrouillant en permanence autour du cou. En privé dans l'intimité cela ne change pas, j'ai l'habitude, mais je n'avais jusqu'à présent qu'une courte expérience dans le monde extérieur vécu seul.

Je vous rassure tout de suite, il n'est nullement question de choquer les gens, Maîtresse ne me le permettrait pas. Le collier est caché derrière un col, tout juste peut-on voir une bosse sous le vêtement au niveau de la fermeture intriguante mais rien d'immédiatement reconnaissable pour une personne non informée. (à ce propos nous avons trouvé sur un site de vente SM, un bracelet de cheville au design très particulier, et Maîtresse s'est rappelé l'avoir vu porté sur une personne pendant nos vacances. Elle avait trouvé cela bizarre. Comme quoi avec des personnes au fait du BDSM ... mais là ce serait une fierté de montrer à qui j'appartiens). 

Quand je me suis promené avec le collier ce week-end pour visiter des chateaux et abbayes, ou aller au restaurant, comment vous dire, je me sentais différent. Même si je n'ai pas trop à craindre que l'on me découvre, le collier lui je le sens bien contre mon cou. Il me rappelle que je ne suis pas comme les autres mais que je suis le soumis de ma Maîtresse. Cela crée aussi une contrainte physique aussi car il a fait à un moment très lourd et je suais derrière mon collier. Impossible d'ouvrir mon col. Je pense qu'il est difficile pour un soumis d'accepter ces contraintes sur le moment mais qu'il est fier au final de les avoir subies. De toute façon avec le cadenas, il n'a pas le choix, Et il est toujours troublant de voir les compromis que l'on fait avec soi même pour accepter ce que normalement on refuserait (comme aller marcher sur des ronces par exemple). Avec le collier autour du cou, il est difficile de se détacher de sa condition de soumis et des troublantes pensées qui vont avec. On est physiquement dans le monde extérieur mais psychologiquement ailleurs dans un monde où sa Maîtresse tient la place centrale. Très troublant et très excitant.

Depuis quelques temps, Maîtresse semble vouloir introduire un autre symbole d'appartenance : le rosebud. Il tient une place à part dans notre relation côté SM parce que c'est véritablement le seul objet qu'elle a personnellement choisi sans demander mon avis, et qu'elle m'a offert. Il a donc une valeur symbolique très forte, d'autant qu'elle prend en vanille un grand plaisir à se faire baiser devant avec un rosebud dans le cul, mais elle ne veut pas du mien, elle en veut un rien que pour elle sans je crois cette valeur D/S. Elle pensait l'avoir à son anniversaire mais j'ai préféré l'oeuf vibrant. Elle était quelque part déçue et je vais devoir m'en occuper.

Non le rosebud à pétales est son cadeau à son soumis et par petites touches elle me fait actuellement passer le message de plus en plus clair, qu'il n'est pas acceptable que je ne le porte pas plus souvent. Je m'y essaye. J'aime bien la sensation d'avoir mon cul rempli. Il n'a aucun mal à rentrer mais passé quelques heures, son port devient douloureux malgré grand renfort de gel. Samedi après la forêt je l'ai gardé pour les visites. A un moment cela commençait à m'irriter beaucoup et j'étais passé dans les toilettes d'un bar remettre de la crême. Je marchais dans la rue un peu en canard pour essayer de trouver une meilleure position et cela semblait manifestement beaucoup amusé N. Alors là elle m'a servi une de ces humiliations publiques mais de signification privées qu'elle adore faire de temps en temps. Je marchais à quelques pas devant elle quand elle a dit suffisamment fort pour que les gens autour entendent et jettent un coup d'oeil :

- Non mon amour cela ne va pas, tu marches de plus en plus vouté. Relèves-toi immédiatement !

Je l'ai senti celle-là jusqu'à mon tréfond. Je ne pouvais que m'exécuter et je pense qu'à ce moment elle jubilait.  

Ainsi va la vie d'un couple D/S qui s'amuse en public.

dyonisos