Dyonisos Soumis
9 février
C’est la journée des grandes manœuvres. Le jour J ! L’heure H ! De la blitzkried... Je suis fébrile en me levant et mal-à-l’aise de préparer une trahison pour Hervé.
Je lance les escarmouches en envoyant un premier SMS le plus neutre possible, mais suffisamment tentateur.
Pierrot, Ma. 9 9h01, a écrit:
Salut,
J’ai une collègue qui ne peut plus aller au ski. Elle avait réservé pour les 3 jours de cette fin de semaine dans un hôtel à Val Thorens. Cela te dirait que nous allions skier entre hommes ? Il est tombé plein de neige fraîche… T’as vu les webcams ?
Je reçois sa réponse enthousiaste quelques minutes après. L’hameçon est accroché même s’il doit « vérifier avec Emilie si c’est possible » au niveau organisation de la famille. Je relance une demi-heure plus tard d’un : «Alors ? Il faut que je confirme que nous récupérons la réservation au plus tôt… ou on la perd…»
Finalement à 11h30, sa réponse arrive (mais je le sais à l’avance vu que j’ai reçu un SMS d’Emilie en parallèle…). « ca y’est. J’ai eu Emilie à son boulot, elle a dit pas de problème !!! Nous allons skier ! T’y crois mon pote ! »
Ma réponse immédiate ( « Alors je confirme à ma collègue… Ok cela va être génial - On décolle demain matin. Je te récupère au train à Lyon ? - N’oublie tes KPOT » ) ne coûte rien, si ce n’est d’attiser le feu de son envie… en attendant que le château de carte s’écroule, car je sais à l’avance qu’il va s’écrouler…
Et il s’écroule à 13H47 exactement. Je ne suis pas fier de trahir un pote ainsi, mais à la guerre comme à la guerre…
« Merde !!!! Et re-merde !!! Grosse KATA ! Emilie veut plus me laisser partir seul au ski. A regardé à midi le site de l’hôtel. Trop de jeunes filles à son goût. Toujours cette même histoire d’anglaise avec qui je suis sorti il y a 15 ans, quand nous nous étions séparé un temps. Elle va me le ressortir jusqu’à la mort. Donc maintenant niet !!! Fai chier grave !!!!!!!!! »
C’est là qu’il faut faire attention, ne pas perdre la prise ferrée de haute lutte.
« Mince. C’est dommage que tu ne puisses pas me suivre… »
Et rien d’autres car je sais que des puissantes forces sont en manœuvres dans l’ombre. D’ailleurs j’en ai un premier résultat une heure plus tard.
« Emilie a eu Claire. Pas jalouse ta Claire car il parait que tu as donné une garantie. C’est quoi ? »
Faire simple.
« Je partirais au ski le sexe encagé dans ma cage de chasteté ».
« Tu rigoles là ? »
« Non 100% sérieux. Il n’y avait que cela à faire si je voulais pouvoir partir sans Claire. Et puis cela ne m’importe pas plus que cela. C’est un peu notre style de vie maintenant. Et comme je n’y vais pas pour lever des donzelles… mais pour le plaisir de skier… c’est un compromis que je trouve très honnête… apte à rassurer Claire »
Voilà c’est à moitié dit. Car la vraie garantie que j’ai dû donner c’est le port du collier. Je reste alors silencieux mais à l’aguet de mon téléphone. Alea jacta est, en espérant que cela suffise. Une demie heure de réflexion et les défenses d’Hervé commence à se fissurer.
« Cela fait mal de porter une cage ? »
« Les érections hachent un peu les nuits, et cela tire un peu le matin. Mais le reste du temps tu l’oublies… »
Nouveau temps de réflexion d’un futur encagé, j’en suis quasi sûr maintenant.
« Bon j’ai eu Emilie. Elle est ravie que je lui donne la même garantie que tu as donné à Claire et veut bien me laisser partir skier, avec une cage de chasteté. C’est un peu hard comme concession mais tant pis. Je n’allais pas te laisser profiter de la poudreuse tout seul, mon ami ! Tu pourras me conseiller à distance quand je passerai au sex shop ce soir ? »
Et c’est ainsi que l’homme décide volontairement de perdre sa virilité. Et je gagne par là une partie du droit de pouvoir retrouver un jour la mienne. Emilie m’appelle d’ailleurs pour me féliciter de la basse manœuvre
La fin de la journée est bizarre. Je gère à distance l’achat de la cage d’Hervé (une CB6000S pour être sûr qu’Emilie trouve anneau à sa taille), pendant que je choisis collier à mon cou dans le Jardiland de la ZAC. Bien sûr dans ce cas, vous avez toujours une vendeuse dans vos pattes, fort serviable et trop empressée. J’invente une histoire embarrassée et bafouée du gros chien de mes parents que l’on garde et dont le collier vient de caser. La vendeuse ne semble pas y croire une seconde et me regarde d’un œil soupçonneux. Mais finalement j’aime cette humiliation que m’impose Maîtresse Claire et je coule et mouille pendant que je me fais laminer par l’incompréhension de la vendeuse…
Que ne ferait-on pas pour les beaux yeux de nos Dames ?
dyonisos
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